A.H.M.E.

COMMUNIQUE 389 :  

  

Communiqué de A.H.M.E. ( septembre 2011 )

Communiqué de A.H.M.E.
relatif à la répression des militants anti-esclavagistes et anti-racistes


Les révélations relatives aux cas d'esclavage se multiplient en Mauritanie. Pourquoi ?

-Parce que l'esclavage est pratiqué à grande échelle sur l'étendue du territoire.

-Parce que les militants anti-esclavagistes du Front Interne viennent au secours des victimes de l'esclavage qui se dévoilent de plus en plus.
-Parce que, l'Etat mauritanien exhibe son vrai visage esclavagiste. Les autorités mauritaniennes nient l'esclavage, en la personne du chef de l'Etat Ould Abdel Aziz :
«
Écoutez. Moi, à ma connaissance, il n'y a pas d'esclavage. N'est esclave que celui qui veut l'être. C'est simple. On parle d'esclavage un peu partout. On parle de discrimination, on parle de castes en Mauritanie, mais celui qui veut l'être ça vient de lui. La loi ne protège pas les esclavagistes et ne peut pas protéger les esclavagistes. C'est clair.
On continue à parler de l'esclavage. Dans tous les cas qu'on a essayé de sortir, il se trouve qu'il existe une parfaite symbiose entre les mauritaniens et qu'il y a des familles qui confient leurs enfants à d'autres familles et qu'il y a des situations peut être, qui nous ont précédés nous tous, et qui nous subissons actuellement. »

Source : http://www.noorinfo.com/Mohamed-Ould-Abdel-Aziz-sur-
kassataya-com-N-est-esclave-que-celui-qui-veut-l-etre_a833.html


L'entrée en scène de ce dernier, réconforte à la fois, les esclavagistes et l'administration dans leurs attitudes face aux victimes de l'esclavage et aux militants anti-esclavagistes. La Mauritanie revient aux années Ould Taya. En effet, celui-ci avait développé d'une manière décomplexée la thèse du Négationnisme ( nier l'existence de l'esclavage et du racisme en Mauritanie). A.H.M.E. vous renvoie aux communiqués et articles de son site www.haratine.com.


Le mérite des militants anti-esclavagistes est triple : ils assistent les personnes en détresse du fait de la servitude. Les révélations des cas d'esclavage à l'opinion publique nationale et internationale prouvent l'existence des pratiques esclavagistes en Mauritanie. Elles contribuent aussi à une prise de conscience au sein de la communauté victime de la servitude.


Le recensement sélectif entrepris par les autorités mauritaniennes portent atteinte aux droits d'une partie importante de mauritaniens.

Les Haratine ont toujours été et demeurent exclus des recensements, qu'il s'agisse de celui de 1977, 1988 ou de l'actuel. Les Maures considèrent que les esclaves sont leurs Biens (animaux, meubles ...)

Dans leur élan esclavagiste, certains maures se plaisent à le rappeler aux agents chargés des différents recensements.

Disséminés sur l'ensemble du territoire, les Haratine habitent toutes les régions, départements, arrondissements, localités etc... Il n'existe pas une ville, un village, un campement, un hameau où l'absence des Haratine peut se constater. Qui plus est, les Haratine sont les seuls habitants des Adwaba ( singulier : Adabay, villages destinés aux Haratine ).

Ils constituent la force de travail. Ils sont les plus nombreux. Et pourtant, ils sont exclus du recensement. Il s'agit d'un paradoxe qui est la manifestation de l'esclavage.

A.H.M.E exige l'application de la loi 2007-048 relative à l'esclavage.

A.H.M.E dénonce vigoureusement la condamnation de Boulkheir Cheikh Dieng, militant de l'IRA-Mauritanie le 22 août 2011 à un an de prison dont trois mois fermes pour avoir dénoncé et manifesté pacifiquement contre les pratiques esclavagistes devant le commissariat des brigades des mineurs à Nouakchott, capitale de la République Islamique de Mauritanie.


A.H.M.E exige sa libération immédiate et sans condition.

S'agissant du mouvement Ne Touche pas à ma Nationalité,

A.H.M.E exige l'arrêt immédiat du recensement en cours.

A.H.M.E dénonce la répression sauvage, l'arrestation du journaliste Camara Seydi Moussa ainsi que d'autres manifestants à Nouakchott le 17 septembre 2011.


A.H.M.E condamne la mort de deux manifestants tués*    par balles à Maghama le 27 septembre 2011 et la répression violente des manifestants pacifiques de Kaédi qui ont fait plusieurs blessés et arrestations le 24 septembre 2011.


*NB : N'en déplaise au régime mauritanien et à ses admirateurs, la première information signalait deux morts. Par la suite, il s'est avéré qu'une seule personne est morte, et l'autre dans un état critique, a été transférée d'abord à Kaédi puis à Nouakchott.


Paris, le 30/09/2011

Mohamed Yahya Ould Ciré
Président de A.H.M.E.
Journal le "Cri du Hartani"

Site : www.haratine.com
E-mail : ahme@haratine.com


 

 

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