OUVRAGE ET REVUE 9:

 

A.H.M.E.

 

 

     

    Poète de l’errance et de l’incertitude, Oumar Diagne qui, dans un premier recueil de poèmes, intitulé « Le soleil s’est couché sur mon continent », publié aux Editions A3, en 2001, dans lequel il nous a entraîné dans ses rêves humanistes, revient dans un nouveau travail poétique  intitulé le « Chant des nénuphars suivi de La montagne vaporeuse »,  Edition Silex / Nouvelles du Sud.

    Dans son nouveau livre, le poète errant qui accepte la solitude de l’être, nous propose un texte qui est à la fois une pénible quête permanente de la plénitude, de l’amour et de la liberté, une dénonciation des injustices humaines, un hommage à son père, aux hommes de paix, et aux artistes qu’il admire.

    La première partie, «  Le chant des nénuphars », témoigne des souffrances du poète dues à l’hostilité humaine et l’âpreté de la recherche permanente de l’amour et de la liberté « fille du silence/ Et aboutissement de l’errance ». Mais si les humains lui sont hostiles, la nature, elle, lui est clémente, voire complice : silence de la nature berceuse/ unité du moment/Voici les instants du lac/Réanimant une âme meurtrie.

    La deuxième partie « La montagne vaporeuse » est un hommage à son défunt père, son « miroir », son « soleil », auquel il voue une tendresse et reconnaissance : «  Toi qui sus me nourrir du nectar de l’essentiel. »

    Le poète rend également hommage aux « Justes » que sont Gandhi, Martin Luther, Sankara, aux artistes Jimmy Hendrix et John Lee Hooker dont la musique l’apaise, à Charles Baudelaire, le poète maudit auquel il s’identifie. Baudelaire, c’est le prophète banni/Au regard perçant pour être supporté » mais que l’encre éternise.

    Si les thèmes de l’errance douloureuse et de l’indignation devant le spectacle de la misère du monde prédominent dans « Le chant des  nénuphars », ceux de la révolte et du combat s’installent dans la montagne vaporeuse.

    Oumar Diagne, poète mystérieusement devenu lucide grâce au « clin d’œil de l’étoile », apaisé et solidaire des hommes, encore plongé dans sa quête mais pour qui l’essentiel était
    d’accoster sur les bords de la montagne, entrevoit, à la fin du recu
    eil, la lumière au bout de la nuit.

    Ces textes sont disponibles  à Présence Africaine ou à l’Harmattan.

     

 

  Retour