A.H.M.E.

COMMUNIQUE 76 :

 

 

 

 

Communiqué des officiers libres de Mauritanie

 

Au nom de Dieu, Bon et Miséricordieux;

Nous, cellule des Officiers Libres, exprimons aux familles des victimes de l'opération de "Tourine" nos condoléances les plus attristées ainsi qu'à nos compagnons d'arme et déclarons, à l'intention du peuple mauritanien, que cette opération n'est en rien attribuable à Alquaida. Cette opération a été montée par des officiers du terrain en coordination avec le Deuxième Bureau au sein de l'Etat-major dans le but de détourner l'opinion publique de l'impasse politique dans laquelle se débattent les Généraux et de gagner du temps en espérant trouver le moyen d'acquérir une hypothétique légitimité.
Pour preuve de ce que nous avançons:
1- le commandant du bataillon impliqué dans l'opération servait dans les bureaux et n'était nullement habilité à mener ce genre de mission sauf en situation de guerre déclarée. Cet officier venait d'être réintégré après une période d'inactivité pour cause de son implication dans la tentative des Cavaliers du Changement en 2003 pendant laquelle il fut mis aux arrêts puis innocenté.
2- le commandant du bataillon a reçu des instructions contradictoires de la part des deux centres de commandement, le commandement opérationnel de la région militaire de Zouérat qui lui ordonne de rester sur place en attendant la levée du jour et l'Etat-major central qui le somme de faire mouvement en pleine nuit en dépit du bon sens militaire. Se rendant compte du trouble né chez le commandant du bataillon, le Général responsable des opérations de cette nuit monta une diversion dont le but est de dissiper les doutes sur l'existence de complot.

Nous, au sein de la cellule des officiers libres, annonçons notre intention de publier la liste des officiers impliqués dans ce complot criminel dont la majorité se trouve à Nouakchott et dénoncerons la cellule chargé de cette salle besogne dont le seul but est d'asseoir le pouvoir d'un Général en sacrifiant la vie d'un officier, de dix soldats et d'un guide civil.
Nous renouvelons, par ailleurs, notre engagement d'affronter les Généraux s'ils continuent à sévir de la sorte mais offrons encore sa chance au dialogue et aux civils pour rétablir la légalité.
Qu'allah guide nos pas.

Capitaine A.M. du Commandement des Officiers Libres
Nouakchott le 16-09-2008

 

FONADH : Communiqué de presse
 

 

Après une déportation qui a duré 20 ans, Mr Iba DIOP était revenu pleins d'espoirs : espoir de retrouver sa patrie, espoir de retrouver les siens, mais aussi espoir de retrouver ses biens.

Voila soudain qu'il se retrouve plongé dans le désespoir, l'amertume et la persécution. En fait IBA DIOP, natif de Trarza vivait à Sapadoki près de Madina Salam, département de R'Kiz, d'où il fût déporté en 1989 laissant derrière lui tous ses biens y compris sa maison qui aujourd'hui est en ruine.

De retour du Sénégal en juin 2008, IBA DIOP s'est attelé à construire un hangar sur ce terrain. C'est ainsi qu'il se voit interpeller par le chef d'arrondissement de Tekane, Mr Abdallahi Ould Mohamed Sultana, qui le somme de quitter les lieux parce que l'espace a déjà été attribué à un homme d'affaire, du nom de Cheikh DIENG. Ce que naturellement, il n'a pas accepté pour la simple raison que ce terrain étant sa propriété, personne n'a le droit de l'en déposséder pour l'octroyer à une autre personne.


Il fût interpellé et mis en garde à vue par le chef d'arrondissement de Tekane durant une semaine avant d'être déferré, ce matin 17 septembre 2008, sur ordre du Wali de Trarza, Mr Abdallahi Ould Mohamed Mahmoud, et emprisonné dans les locaux du commissariat de police de Rosso.

Devant cette situation d'injustice et de violation flagrante des droits fondamentaux de la personne humaine, le FONADH, s'érige contre de telles pratiques des autorités administratives. En ce sens,

Le FONADH exige :

- La libération immédiate et inconditionnelle de Mr IBA DIOP,
- la restitution de son terrain.

Le FONADH demande aux autorités nationales et locales de veiller à la sécurité et au respect des droits des personnes rapatriées.

Enfin, le FONADH dénonce :

- La procédure d'arrestation et de garde à vue illégale à l'endroit de Mr IBA DIOP,

- L'attitude non constructive du Wali du Trarza, Mr Abdallahi Ould Mohamed Mahmoud, dans la résolution des problèmes fonciers liés au retour des refugiés,

- La lenteur des décisions devant régler définitivement mais avec le respect du droit les problèmes liés à la déportation et au retour des refugiés.

Fait à Nouakchott, le 17 septembre 2008

Le Secrétaire Exécutif du FONADH
Mamadou Moctar SARR

 

 

 

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