A.H.M.E.

COMMUNIQUE 71 :

 

 

 

 

Mauritanie : la position de la communauté internationale reste inébranlable

    Paris et Washington envisagent actuellement des sanctions individuelles contre les militaires et civils qui font obstacle au rétablissement de l’ordre constitutionnel en Mauritanie

    La France et les Etats-Unis ont fait savoir jeudi qu’ils étaient prêts à imposer des sanctions aux membres de la junte arrivée au pouvoir par un putsch en Mauritanie parce qu’ils
    n’avaient pas libéré le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, renversé le 6 août par une fraction de l’armée.

    Les deux pays ont déjà suspendu une partie de leur aide non humanitaire à Nouakchott. "La France constate que le président Abdallahi n’a pas été libéré et que l’ordre constitutionnel issu des élections de mars 2007 n’a toujours pas été rétabli en Mauritanie, comme l’exigent l’Union africaine, l’Union européenne, le Conseil de sécurité des Nations unies et l’ensemble de la communauté internationale", dit un communiqué de la présidence française.

    "Dans ces conditions, la France se tient prête à prendre des mesures de sanctions individuelles contre les principaux responsables de la junte", ajoute l’Elysée.

    Abdallahi a été arrêté par des soldats lors du putsch, de même que le Premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghef et le ministre de l’Intérieur Mohamed Ould Rzeizim. Ces deux derniers ont été relâchés, mais Waghef a été à nouveau arrêté la semaine dernière après avoir pris la tête d’une mafestation de rue contre le putsch, et se trouve aujourd’hui en résidence surveillée. Abdallahi, lui, reste en détention.

    Les sanctions individuelles

    Abdallahi était devenu l’an dernier le premier président librement élu en Mauritanie. Il a été renversé par des officiers dirigés par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de la garde présidentielle déjà impliqué dans un putsch en 2005.

    L’ambassadeur de Washington en Mauritanie a aussi menacé les putschistes de sanctions. "Nous envisageons actuellement des sanctions individuelles contre les militaires et civils qui font obstacle au rétablissement de l’ordre constitutionnel", a dit Mark Boulware à des journalistes à Nouakchott, la capitale mauritanienne.

    La Mauritanie est devenue un allié de Washington dans la lutte contre les activistes d’Al Qaïda au Sahara. Son poids économique, lié depuis longtemps au minerai de fer, s’est accru depuis peu avec la production de pétrole off-shore.

    Le 29/08/08

    Source : Linternationalmagazine.com

     

 

 

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