A.H.M.E.

COMMUNIQUE 347:  

 

 


COMMUNIQUÉ DE PRESSE                                                      Göttingen, 21 Juin 2010

Plus de 500.000 esclaves en Mauritanie
Appel: faire de l' aide au développement de l'UE plus dépendant de la lutte contre l'esclavage

Avant les nouvelles négociations de l'UE avec la Mauritanie sur l'aide au développement, la Société pour les peuples menacés ( GfbV), en collaboration avec les militants mauritaniens des droits de l'homme a appelé à coupler l' accord de toute nouvelle aide financière á un engagement ferme contre la pratique de l'esclavage dans cet État  Nord-Ouest africain. En collaboration avec le mouvement anti-esclavagiste IRA (Initiative for the résurgence du Mouvement abolitionniste) la GfbV a demandé lundi des mesures concrètes pour mettre fin à l'esclavage.
«Bien que l'esclavage ait été officiellement aboli en Mauritanie en 1981, il ya encore plus de 500.000 esclaves dans le pays", a déclaré l'expert  de la GfbV pour l'Afrique, Ulrich Delius. "Ceux qui dénoncent ce scandale, comme le président de l'IRA, Mr Biram Dah IRA Abeid, sont diffamés et poursuivis par les autorités."

Le gouvernement de la Mauritanie a invités, avec le soutien de la Commission européenne, les donateurs à une "table ronde" le 22/23 Juin 2010 à Bruxelles,  pour débattre sur les perspectives de développement pour ce pays africain. Dans la capitale belge, la Mauritanie sera représentée par une délégation d'une cinquantaine de personnes  qui comprend également un groupe de représentants d'ONG sélectionné à la main.
"Comme le gouvernement mauritanien nie la persistance de l'esclavage, les militants anti-esclavagistes n'étaient pas considérés dans la sélection des représentants des ONG», a critiqué Delius.

"L'UE, en fonction de ses« Directives pour la protection des droits de l'homme» devra s'engager à veiller à ce que les défenseurs des droits humains engagés dans la lutte contre l'esclavage, ne soient plus intimidés ou poursuivis en Mauritanie." Après avoir prononcer des observations critiques sur l'esclavage lors d'une conférence en Février 2009 à Paris, le renouvellement de son passeport a été refusé pour Biram Dah Abeid. Il a été également soupçonné de collaboration avec les services secrets israéliens et accusé de traître et blasphémateur. On a même publié et mis en circulation un faux certificat médical, dans lequel on le présente comme un fou. Son organisation IRA a été interdite.

"Il est urgent de  mener une enquête indépendante sur l’existence de l'esclavage pour déterminer l'ampleur  réel de l'esclavage" ont exigé la GfbV et l'IRA. En outre, la loi de l'interdiction de l'esclavage doit être amandée, afin que les victimes puissent porter plainte contre  leurs «maîtres».

Selon les estimations des militants des droits humains en Mauritanie, il y a environ 20% de la population qui travaille encore pour leurs «maîtres» presque gratuitement ou sans rémunération comme domestiques ou ouvriers agricoles. Les victimes de l'esclavage sont principalement les Haratin, africain noir d'origine,  qui représentent environ 40% la population de la Mauritanie de trois millions d'habitants au total.

Ulrich Delius peut être contacté par téléphone au 0160 / 95 67 14 03

 

Droit de réponse au Communiqué conjoint GFBV et IRA-Mauritanie:

 

Il m’a été donné de relever un certain nombre de contre vérités, des affirmations mensongères et des chiffres relevant de la pure désinformation intéressée sur la situation de l’esclavage comme décrite dans votre communiqué. A ce titre, j’aimerais vous préciser ainsi qu’aux personnes que vous tentez d’induire en erreur, que dans notre cher pays la Mauritanie il est fallacieux et infondé de dire qu’il y a plus de 500.000 esclaves.

Je considère qu’il s’agit là d’une manœuvre pernicieuse afin de brouiller les partenaires de notre pays au cours de la table ronde qui se tient à Bruxelles le 22 et 23 Juin 2010.

S’il est admis que l’on ne peut pas dire qu’il n’y a plus d’esclaves en Mauritanie, car le processus qui a été engagé depuis la promulgation de l’ordonnance 81234 du 9 Novembre 1981 par le Président Monsieur Mohamed Khouna Haidalla. n’est pas encore achevé.

A mon humble avis toute appréciation relative à l’esclavage en Mauritanie devrait prendre en compte les progrès réalisés depuis plus de 20 ans. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause votre droit à l’expression, mais la nécessité d’observer une plus grande objectivité pour un problème aussi sensible que les autorités tentent d’éradiquer en dépit des pesanteurs d’une société archaïque.

Aussi, je trouve contre productif votre proposition de faire dépendre l’aide au développement à la Mauritanie des résultats de la lutte contre l’esclavage, et la considère comme fantaisiste et dangereuse dans la mesure où c’est une invite au boycott avec toutes ses conséquences qui ne manqueront pas de plomber l’économie du pays avec ses répercussions sur les programmes de réinsertion destinés à cette frange de la population.

Par ailleurs, il serait honnête de préciser qu’en Mauritanie il n’y a pas de militant des droits de l’homme actuellement inquiété, au contraire il sont présentement à Bruxelles alors que des O.N.G sélectionnée à la main comme vous vous plaisez à appeler les ONG non affiliées aux partis politique n’ont même pas pu obtenir de visas.

Comme quoi il est plus facile aux soit disant militants des droits de l’homme d’obtenir un visa avec beaucoup de facilité, ce qui ne manque pas de soulever des interrogations sur les modalités d’octroi de visa pour l’EU.

L’U.E ne peut pas s’engager à donner des directives pour défendre les « soit disant militants des droit de l’homme » alors que ces derniers ne respectent pas les lois en vigueur dans leur pays.

Mais le summum de la bêtise est sans doute cette aberration venant de personnes qui sont sensés défendre la dignité de leur pays et qui consiste à demander une enquête indépendante pour déterminer l’ampleur de l’esclavage.

Il y a ici un appel à l’immixtion dans les affaires intérieures de la Mauritanie, ce qui est intolérable.

Capitaine Breyka ould M’Barek

Source : www.cridem.org

 

Cher Capitaine , je ne comprends pas vos gesticulations.Breyka faisait rêver les haratine,malheureusement plus maintenant.Selon vos multiples réactions, vous souhaitez décapiter la lutte contre l'esclavage.Les abolitionnistes sont ciblés inlassablement par vos attaques.

je cite:"S’il est admis que l’on ne peut pas dire qu’il n’y a plus d’esclaves en Mauritanie, car le processus qui a été engagé depuis la promulgation de l’ordonnance 81234 du 9 Novembre 1981 par le Président Monsieur Mohamed Khouna Haidalla. n’est pas encore achevé."

Vous savez comme beaucoup de Mauritaniens qui luttent contre l'esclavage,il n'y a eu jamais de décret d'application de cette loi.Comment pouvez vous se narrer des progrès d'une loi jamais appliquée? Voila ce que disait cette fameuse loi qui vous tient à cœur:

"Article 2 : Conformément à la charia, cette abolition donnera lieu à une compensation au profit des ayant droits.

 

Article 3 : Une Commission Nationale composée d’oulémas, d’économistes et d’administrateurs, sera instituée par décret pour étudier les modalités pratiques de cette compensation. Ces modalités seront fixées par décret une fois l’étude achevée."

Vous êtes fier qu'on récompense les esclavagistes au détriment des victimes  en les abandonnant dans la misère totale.Finalement si tel est le cas,je comprends votre animosité. Je pense que vous avez une part de responsabilité dans cette mascarade puisque vous étiez l'homme de main du lt-colonel Mohamed khouna ould haidallah.A labrit du besoin et après avoir obtenu les faveurs de Ould Abdel Aziz d'être casé dans ladite fameuse commission des droits de l'homme,vous narguez les victime de l'esclavage.Qu'est ce qui est choquant le fait de dire à la commission européenne de prendre compte les pauvres victimes de l'esclavage? Cette commission et d'autres ONG internationales ont versée des sommes faramineuse à l'état Mauritanien, jamais les victimes n'ont senti l'odeur de ces aides.Je vous dis cher capitaine,on est plus dans l'époque des années 80-81.L'époque où vous coupez les mains des pauvres et tout le monde vous applaudissez.

Diko hanoune

 

 

Réponse à la question du capitaine Breyka ould M’Barek : « Pour permettre aux mauritaniens de suivre notre monologue,il serait plus correct de décliner votre identité. »



Je  suis  Diko hanoune, j'ai la charge  du secrétariat général de l'association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)  site: http://www.haratine.com/ .Je n'ai pas réagi sous anonymat, je signe toujours mes réactions et articles.Je trouve votre sortie peu soucieuse des victimes de l'esclavage.A quoi sert des aides qui n'iront que dans les poches des plus riches et puissants?Où sont allés les faramineuses sommes de lutte contre la pauvreté  et l'esclavage depuis des années octroyaient à la république islamique de Mauritanie? Vous pensez sincèrement le général Aziz qui refuse même de parler l'esclavage fera grand chose.A vous l'honneur de nous convaincre.Cordialement


Diko hanoune


 

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