A.H.M.E.

COMMUNIQUE 346:  

 

 

 Le ministre de l’intérieur :
La Mauritanie n’a jamais expulsé ses citoyens vers le Mali

 

Sur le site de l’ANAIR (agence national d’appui et d’insertion des refugiés), il est écrit (au moment où nous rédigeons cet article), sous le titre : 1989: Déportation des dizaines de milliers de négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali :

«En 1989, profitant du malheureux conflit entre notre pays et le Sénégal, le gouvernement mauritanien de l’époque, procède à une vaste opération d’expulsions des dizaines de milliers de citoyens négro-africains hors du territoire national.

Installés dans des camps, au Sénégal et au Mali, les déportés vivent dans des conditions misérables, ne survivant que grâce à l’aide du Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Les 19 années d’un exil forcé et éprouvant n’ont pas entamé leur détermination à revenir dans leur patrie et à retrouver ... »

«Et les négro-mauritaniens réfugiés au Mali, ils sont environ 10000 qu’est-ce qu’ils deviennent ? » C’est, entre autres, la question qui a été posée le 20 juin dernier, à Eliké Segbor, représentant régional du HCR, sur les victimes de conflits oubliés en Afrique de l’Ouest.

Sa réponse : «Nous n’avons pas démarré cette opération. Nous avons effectivement recensé 10 000 refugiés du côté de Kayes dont à peu près 80%, disons 8000 sont candidats au rapatriement et nous pensons que devrions avoir notre voix pour continuer ce travail là.»

Lundi dernier, à l’assemblée nationale, en réponse au député UFP de Boghé, Sy Samba, le ministre de l’intérieur, Mohamed Ould Boilil, a affirmé : « La Mauritanie n’a jamais expulsé ses citoyens vers le Mali. »

Qui croire ? Le site de l'ANAIR et le représentant régional du HCR ou le ministre mauritanien de l’intérieur ?

Khalilou Diagana
Pour Cridem

 

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