A.H.M.E.

COMMUNIQUE 329:  

 

 

1. Puissant déploiement des forces de l’ordre dans les points sensibles de la capitale

lundi 10 mai 2010

Très tôt dans la matinée de ce lundi 10 mai, date d’expiration du préavis de grève lancé par la Cltm, le Bemop et d’autres regroupements de travailleurs, d’importantes troupes des forces de l’ordre avaient pris leurs positions dans les principaux points névralgiques de la capitale Nouakchott.

Il s’agit en particulier du centre ville, comme les points commerciaux de la polyclinique et de la mosquée marocaine, ainsi que les marchés, où les dockers, qui se comptent par centaines, réclament l’augmentation du prix de la tonne au portage à 1300 au lieu de 500 Um.

La grogne sociale de mardi dernier, organisée par les dockers s’est soldée par des heurts violents avec les forces de l’ordre, lesquelles avaient usé de bombes lacrymogènes et de matraques pour disperser les manifestants et mâter la révolte ouvrière.

Plusieurs arrestations avaient été opérées dans les rangs des employés, dont certains leaders sont toujours détenus, malgré les appels pressants de la Cltm à leur mise immédiate en liberté.

Selon la Cltm, il s’agit de Mohamed Ould Demba ; Ahmed Miské Ould Moustapha, Abdallahi Ould Salem, Mohamed Ould Jemouaa, Cheikh Ould Ely, Jaavar ould Mahmoud, Bouna Ould Aleyatt.

Les dockers réclament aussi l’ouverture d’un dialogue autour de leur situation et reprochent aux autorités "leur négligence" par rapport à des questions sociales.

Dans leurs revendications figurent également la signature d’une convention collective pour le secteur et la protection de la main-d’œuvre locale contre la concurrence étrangère.

Le Secrétaire Général de la Cltm reproche aux autorités leur parti-pris au profit de commerçants véreux et peu scrupuleux au détriment d’ouvriers pauvres et sans ressources, exploités comme des bêtes.

Emjad.net

 

2.  Police-dockers : Des blessés graves et la CLTM condamne la brutalité des forces de l’ordre

Saharamedia

La Confédération libre des travailleurs de Mauritanie a dénoncé, ce mardi 11 mai, la brutalité avec laquelle les forces de l’ordre ont réprimé le mouvement de fronde des dockers et autres porteurs de marchandise occasionnant de nombreux blessés qui ont été évacués vers les structures sanitaires de la capitale. La police a fait preuve d’une violence inouïe à l’encontre des protestataires alors que ces derniers n’étaient pas armés et ne faisaient que réclamer leurs droits.

 Ainsi, les ouvriers manutentionnaires des magasins du commissariat à la sécurité alimentaire et ceux du port de l’amitié ont essuyé des grenades lacrymogènes avant d’être passés à tabac par les forces de l’ordre, prêtes à taper sur tout ce qui bouge. La police a procédé à 17 interpellations de manutentionnaires, toujours en détention au commissariat deux d’EL Mina. En réplique à l’action de protestation des dockers et manœuvres, les autorités ont usé du réflexe sécuritaire habituel en mobilisant les unités de police anti-émeutes, les éléments de la garde nationale et la gendarmerie pour parer à tout « risque de débordement ». Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, les organisations syndicales (CGTM-UTM-CNTM) ont affirmé leur solidarité agissante avec les luttes des Dockers ville, les travailleurs de la commune du Ksar, ex-travailleurs d’Air Mauritanie, de travailleurs de la route Sélibaby/Kaédi/Gouraye et aux fonctionnaires et agents de l’Etat dans leurs revendications justes et équitables. Elles ont enfin lancé un appel pressant au gouvernement pour l’ouverture urgente des négociations sociales afin de trouver des « solutions à toutes les préoccupations des travailleurs, renouvelant ainsi leur disponibilité à l’instauration d’un dialogue social franc et sincère ».

 

Quatre dockers arrêtés aujourd'hui

Quatre dockers ont été arrêtés aujourd’hui par la police à l’issue de nouvelles échauffourées. Il s’agit de Taleb Ould Meiloud, de Hemett Ould Boundeg, de Zeidane Ould Yarba et de Brahim Ould Aida Ould Eleya.
L’agitation a concerné la zone de la mosquée marocaine et les environs de la polyclinique. Des pneus ont été brûlés et quelques barricades dressées.

Cela fait deux semaines que des heurts opposent ainsi forces de l’ordre et porteurs. Ces derniers réclament une nouvelle tarification pour la tonne chargée ou déchargée.


Source : rim24.info

 

 

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