A.H.M.E.

COMMUNIQUE 317:  

 

 

 LE COMITE NATIONAL DE DEFENSE ET DE SOLIDARITE AVEC BIRAM OULD DAH OULD  ABEID

Communiqué

Comme on s'y attendait,les autorités mauritaniennes ont pris la décision de révoquer Biram ould Dah ould ABEID de ses fonctions de conseiller à la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Mauritanie (CNDH).

Il n'est un secret pour personne que cet acte répressif de la part du pouvoir en place en Mauritanie est une réaction aux positions et points de vue de l'intéressé vis à vis des dossiers en suspens et des violations continues des droits humains.

Ce limogeage abusif , loin d'être un acte isolé, n'est qu'une étape dans un processus de répression et d'intimidation enclenché contre le défenseur des droits humains Biram ould Dah ould ABEID.

L'épilogue de harcèlement adopté par le gouvernement mauritanien contre ce militant des droits de l'Homme entamé depuis quelques temps à travers une campagne de presse diffamatoire et vindicative, s'est aussi manifesté par la tentative d'empêcher son voyager à Genève,sa privation arbitraire de son gagne-pain descent et à culminer avec les menaces d'emprisonnement ou de liquidation physique dont il fut l'objet dans le dessein de le pousser à l'exil.

Plus encore, le pouvoir est passé à une étape supérieure dans sont acharnement contre ould ABEID en mettant sur pied une association politico-communautaire composée d'éléments Hratin (esclaves et anciens esclaves de Mauritanie) acquis à la recherche de prébendes du coté du pouvoir et des groupes dominants en contre partie du faux témoignage et du négationnisme de l'esclavage,discrimination et marginalisation que subie leur communauté.

Les opinions publiques nationale et internationale sont largement édifiées sur le fait que le système de pouvoir en Mauritanie d'une triste expérience en manière de répression et d'étouffement de toute les tentatives pacifique de remettre en cause le système d'injustice,d'esclavage et de racisme en vigueur depuis l'indépendance.

Nous considérons que le gouvernement mauritanien a déjà conçu un scénario sécuritaire et judiciaire visant à neutraliser et faire taire Biram ould Dah ould ABEID. La décision de le démettre de son travail n'est qu'un acte préliminaire avant l'exécution d'un plan hors-la-loi et préconçu l'atteinte à ce défenseur des droits humains qui a mis à nues les violations des droits de l'Homme les institutions sécuritaires,économiques,journalistiques et religieuses du pouvoir de l'ethno-classe arabo-berbère qui fonde sa pérennité sur la double démarche d'intimidation des plus humbles et de corruption des élites tout en s'employant dans la désinformation active à propos des atteintes continues matérialisées par l'esclavage, le racisme, le refus de l'effectivité du droit à la propriété individuelle et collective pour les Hratin et l'officialisation des violations des droits civiques et culturels des autres ethnies les nègro-mauritaniens et les berbères.

Nous voulons informé l'opinion intérieure et extérieure sur la nature de ce limogeage par lequel le pouvoir politique en Mauritanie a achevé son coup d'État au sein de la Commission Nationale des Droits de l'homme après que sont président , l'ambassadeur Mohamed Said ould Homody a publié son rapport annuel qui contient des témoignages solides sur la persistance des violations des individuels et collectifs fondamentaux, ce qui a amener les autorités à se débarrasser de lui tout en faisant obstruction à l'entrée ou la reconduction des défenseurs et organisations des droits humains dans la nouvelle configuration de la CNDH.

Tous les observateurs peuvent aisément constater que la période d'ouverture de la CNDH inauguré par son désormais ex-président, vis à vis des organisations nationales et internationales des droits humains, et son refus catégorique -malgré toutes les pressions dont il a été l'objet par le pouvoir- de procéder à la destitution de son conseiller Biram ould Dah ould ABEID, représentent, entre autres causes subjectives, les mobiles qui ont poussé les autorités a désigner une nouvelle configuration de cette institution composée de réfractaires, d'intrus et d'étrangers au militantisme pour les droits humains.

Il est à noter que la majorité des nouveaux membres de cette institution sont connus pour leur qualité de clients des gouvernants mauritaniens pour leur engagement,souvent zélé dans la mouvance du dénis ,des violations graves des droits qu'ont subies et que subissent encore les ethnies noires et Hratin en Mauritanie. Ce sont en général des hommes et des femmes qui ont fondé leurs carrières sur la connivence avec le système qu'ils servent par les faux témoignages et déclarations mensongères destinés à abuser la communauté internationale.

Pour illustrer ces propos, le nouveau président de la CNDH, Bamariam Koita et Irabiha mint Abdel Wedoud, nommée récemment au poste de secrétaire général, sont fichés parmi les grands laudateurs des généraux putschistes qui détiennent le pouvoir en Mauritanie.

Le Comité National de Défense et de Soutien de Biram ould Dah ould ABED rend hommage à toutes les ongs des droits humains militantes, et qui ont été écartées de la nouvelle composition de la CNDH, tout en leur demandant de dénoncer les mesures répressives dont fait l'objet ould ABEID.

Nous lançons aussi un appel aux organisations internationales et aux organismes des Nations-Unies pour davantage de solidarité avec Biram ould Dah ould ABEID et une procédure de pressions contre le régime capables de mettre un terme au scénario répressif qui vise l'emploi, la liberté et la vie de ce militant des causes justes.

Le comité lance un appel à tous les militants des droits humains, à se mobiliser pour faire échec à tous les complots sécuritaires qui visent les défenseurs des droits de l'Homme en Mauritanie surtout Biram ould Dah ould ABEID, le plus exposé du fait que les autorités s'emploient activement à dresser l'opinion publique contre sa personne.

En fin, le Comité dénonce la procédure malsaine,suscitée par le pouvoir politique, et qui a aboutie à la sortie des grands défenseurs des droits de l'Homme(Boubacar Messaoud, Fatimata Mbaye et Samory ould Beye) et l'exclusion des véritables organisations des droits humains (celle du réseau FONADH) de la nouvelle configuration de cette institution censée devoir se conformer aux principes de Paris.

                       Le comité de Soutien et de Solidarité avec Biram ould Dah ould ABEID

 

Nouakchott, le 15 avril 2010

 

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