A.H.M.E.

COMMUNIQUE 312:  

 

 

L’Ira interdite de toute activité dans le pays

vendredi 16 avril 2010

Le président de l’Ira, Biram Ould Dah Ould Abeid, a été convoqué hier par le ministère de l’Intérieur pour se voir signifier que son organisation n’est pas reconnue et qu’en conséquence, elle doit cesser immédiatement toute activité illégale.

Les autorités qui ne sont pas à leurs premières représailles contre le président de l’Ira, également ancien conseiller à la commission nationale des droits de l’homme et membre de Sos.Esclaves, dirigé par son alter égo des défenseurs des droits de l’homme, Boubacar Ould Messaoud, n’a pas apprécié cette décision, précisant que l’Ira n’est pas descendue dans les rues ou les espaces publiques pour se voir dicter de telles consignes.

Les autorités ont été très prudentes dans leur manière de convoquer Biram Ould Dah, préférant, solliciter sa présence, par le biais d’intermédiaires civils. Mais, le tête-à-tête avec le directeur adjoint du ministère de l’Intérieur M Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Saleh, s’est révélé annonciateur de mesures plus draconiennes envers l’Ira, si cette dernière persévère dans la poursuite de ses activités.

Les interlocuteurs officiels de Ould Dah Ould Abeid ont été très clairs sur les possibles évolutions de leurs attitudes, précisant que tout nouveau activisme de l’Ira relèvera désormais des seules compétences des services sécuritaires.

Tout a été donc dit, pour signifier que l’Ira peut s’exposer à la justice si elle ne respecte pas les nouvelles consignes.

Biram a quant à lui rejeté cette décision, qu’il qualifie d’illégale, soulignant que toutes les activités organisées par l’Ira ne sont pas contraires à la loi, qu’elles n’avaient pas conduit à bloquer des routes et qu’aucune plainte n’a été portée contre l’organisation.

Ould Dah Ould Abeid entend poursuivre son combat pour l’avènement d’une justice sociale au profit des haratin, précisant que son organisation évitera les lieux publics, « même si nous ne les avons pas utilisées avant," dit-il.

Enfin, Biram indique qu’ils porteront plainte auprès des organisations internationales contre l’injustice dont l’Ira fait l’objet dans sa lutte des Droits de l’homme, s’étonnant pourquoi de telles interdictions n’ont pas été données aux tribus, qui selon, lui, exploitent illégalement les haratin.

Source: http://www.emjad.net/fr/spip.php?article173

 

 

  Retour