Le célèbre
militant anti esclavagiste Me Birame Ould Abeidi Ould Dah continue à donner
du fil à retordre aux autorités mauritaniennes qui s’évertuent à faire croire
à l’opinion nationale et internationale que le président de l’IRA n’est qu’un
marchand d’une cause inventée de toutes pièces.
M.Birame que nous
avons contacté juste à son débarquement à Nouakchott en provenance de Génève
a fait le point sur sa mission dans la métropole helvétique remerciant au
passage deux ONGS Mauritaniennes basées à PARIS et qui « nous soutiennent
face à la campagne de diabolisation suscitée contre nous par les autorités
qui ont instrumentalisé les prêches dans les mosquées le vendredi 5
mars dernier pour s'attaquer à IRA-Mauritanie et nommément à son président. »
(Voir texte du communiqué OCVDH et AHME)
Il y a lieu de noter qu’à Génève, M.Birame affirme avoir été « invité comme
vous le savez pour présenter le documentaire Chasseurs d'esclaves, un
reportage de la télévision ARTE sur une mission visant la libération d'une
femme esclave au cours de laquelle ils m'ont suivi.
Le FIFDH ou festival du Film et Forum International des Droits Humains à
Genève, dans sa 08 éme édition m’a ainsi fait l’honneur de me convier parmi
dix(10) personnalités internationales qui ont joué un rôle important dans la
défense des droits humains de par leurs engagement et sacrifice. Les
autorités Mauritaniennes avaient fait obstruction au renouvellement de mon
passeport pour m'empêcher d'assister à cette manifestation de portée
internationale et la quelle le Haut Commissariat des Nations UNIES pour les
Droits de l'Homme est partenaire.
Au cour de la projection du film sur l'esclavage en Mauritanie et la
conférence que je devais dispenser pour le public du festival, le
gouvernement mauritanien a envoyé une délégation composée du Commissaire aux
droits de l'Homme Mohamed Lemine ould Dade, du directeur des droits de
l'homme dans ce département Tourad ould Adbel Malick ainsi que du chargé
d'affaires à l'ambassade de la Mauritanie a Genève Ould Bouceif. C'était le
08 mars à la Maison des Arts de GLUTTI à Genève à partir de 18 h 30 mn. Après
mon intervention la délégation mauritanienne qui s'est exprimée par
l’intermédiaire du Directeur des droits de l'homme a tenté de démentir
mes propos sur la persistance des pratiques esclavagistes en Mauritanie, le
manque de volonté politique des gouvernants de combattre le phénomène,
l'absence de toutes jurisprudences, de poursuites ou de sanctions contre le
crime d'esclavage, l'absence des mesures économiques et éducatives visant les
victimes de pratiques esclavagistes malgré l'existence de projets de l'État
visant la lutte contre les séquelles d'esclavage. »Et le président de l’IRA
de poursuivre : « Nous avons noté que ces projets sont l’objet d’une gestion
opaque par le gouvernement qui évite scrupuleusement tout partenariat avec
les organisations travaillant sur le phénomène et jouissant de la
reconnaissance et crédibilité nationales et internationales.
Tourad ould Abdel Malick tenta sans grand succès de convaincre l'auditoire
des thèses du gouvernement qui parlent d'avancées significatives sur les
questions des droits humains en général et de l'esclavage en particulier
s'est vu conspué par la salle et par ses maladresses. La délégation
mauritaniennes est repartie par la petite porte, queues et tètes basses. »
Propos recueillis
par Bakari Guèye
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