A.H.M.E.

COMMUNIQUE 289:  

 

 

Les flicailles Mauritaniens ont fait ce qu'ils savent faire, dépouiller les pauvres citoyens

Rosso : Un mauritanien de France déplumé

 

Revenu de France pour passer ses vacances dans son village natal de Diaguily (Guidimakha), le jeune homme qui voulait traverser par Rosso en possession d’un montant de plus d’un million d’ouguiyas, s’est fait choppé par la douane de cette ville. C’était le vendredi 22 janvier dernier.

Nos douaniers, ont préféré lui appliquer leur règlement interne pour se faire un peu d’argent plutôt que de lui appliquer les dispositions du code douanier en matière d’infraction du genre. Résultat, ils lui subtiliseront 455 000 ouguiyas du montant et lui restituent le reste.

A la clé, il est tenu de se taire et de ne pas en parler. Ou alors, s’il lui arrive de parler ce sera à ses risques et périls, car eux sont assermentés et tout ce qu’il dira ne sera pas pris au sérieux.

Pendant ce temps, le trésor de l’Etat qui fait des efforts pour améliorer la situation de ses fonctionnaires, perd 6 millions d’ouguiyas dans cette affaire. Il n’empêche qu’à la fin du mois, ces douaniers se retrouveront avec leurs salaires, après avoir grugé le trésor public.

 Source : Le Quotidien de Nouakchott




 

Droit de réponse - Rosso : Réaction à « Un mauritanien de France déplumé »

 

Je viens de lire sur notre honorable site « CRIDEM » un papier, repris du respectable journal « le quotidien de Nouakchott », intitulé « Un mauritanien de France déplumé ». Ce papier dont l’auteur a préféré garder l’anonymat me fait dire qu’il perd 50% de sa valeur, point de vue déontologique (anonymat oblige) et le reste (contenu) est une méconnaissance pure et simple de la loi.

En ma qualité de chef de poste des douanes du bac de Rosso, donc responsable des douaniers incriminés par cet article, j’apporte les éclaircissements suivants pour que la vérité soit connue de tous (lecteurs et auteur de l’article).

En effet, vendredi 22 janvier dernier, un jeune mauritanien ressortissant de Diaguily, répondant au nom de Diabira Diabe, détenteur du passeport n° 05DK515250 du 25/07/05 a été intercepté par nos services, dans une pirogue en partance pour le Sénégal, en possession d’un montant de 1.300.000 um (un million trois cent mille ouguiyas).

Il s’agit là d’une infraction réprimée par les articles 14- 15- 16- 17- 28 et 29de la loi 2004/042 et par les articles 32 et 32 bis du code des douanes qui est lui aussi une loi. Devant de tels cas une transaction administrative régulière peut s’effectuer entre la douane et le prévenu. Elle se solde par une amande qui varie entre 20 et 40% de la valeur du montant incriminé ce que l’on appelle le corps du délit.

Toutefois, le prévenu peut refuser cette transaction qui est en faite une amande de principe (c’est son droit). La douane a aussi le droit de l’envoyé à la justice en demandant une saisie de la totalité du montant et une amande dont le montant représente 5 fois le corps du délit (je pense que c’est ce qui vous a fait écrire que le trésor public perd 6.000.000um dans cette affaire).

Dans le cas de Diabira, nous l’avons effectivement amandé de 35% du montant ce qui représente 455.000um (avec son accord) contre la quittance n° 07 du 22/01/10 qui lui a été délivrée. Ce montant de 455.000um a été versé dans le compte du bureau des douanes le dimanche 24/01/10 sous le n° 0388113 (vendredi 22 et samedi 23/01/10 c’est le week end c’est ce qui explique pourquoi le montant n’a été versé que le dimanche 24/01/10).

C’est pour vous dire que ce montant ne lui a pas été subtilisé comme vous l’affirmé mais c’est juste une amande de principe à l’endroit d’un citoyen. Et je précise que la direction générale des douanes peut toutefois rejeter cette amande et exiger le recours à la justice en ce moment Diabira dont nous détenons les coordonnées perdra la totalité de son argent, paieras près de 6.000.000um d’amande et ira en prison. Quant à vous Monsieur X, je préfère ne pas faire de commentaire.


AHMEDOU OULD HADDY
Chef de poste des douanes du bac de Rosso
 


Source : hjiddou

Tiré de www.cridem.org

 

 

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