A.H.M.E.

COMMUNIQUE 288:  

 

 

 

Risque de discorde sociale : L’IRA accuse


L'IRA un dragon politique en gestation qui pourra créer l'alternative avec son discours non violent.

L’Ira qui jusqu’à hier circonscrivait sa vocation au seul combat de défense des droits de l’homme, particulièrement la lutte contre l’esclavagiste, avant de se fixer comme objectif d’élargir cet engagement à l’espace politique pour relever le défi trahi par les autres élites politique et socioéconomique du pays, vient d’accuser le parti Tawassoul d’orchestrer contre ses troupes des campagnes de diabolisation, à travers les prêcheurs des mosquées qui selon cette Ong tiennent des discours d’une extrême gravité pour la cohésion sociale déjà trop précaire en raison des criantes disparités entre les composantes nationales.
L’IRA indique ainsi avoir appris que des Imams affiliés au parti d’obédience islamistes avaient pris pour cible dans son prêche de vendredi dernier ses d'IRA en les accusant d'apostasie et en les désignant à la vindicte populaire. Tout en tirant la sonnette d'alarme, l’IRA s’est adresséee aux autorités mauritaniennes, aux opinions publiques nationale et internationale et aux organisations panislamiques pour demander « à l'Etat mauritanien d'intervenir pour mettre un point d'arrêt aux campagnes d'excommunication et de calomnie en apostasie utilisant les perchoirs des mosquées pour propager les opinions politiques des maîtres d'esclaves et ceux qui les représentent parmi les membres de Tawassoul, tout cela pour faire taire les voix abolitionnistes ». Elle dit également prendre « à témoin les ambassades et les organisations panislamiques sur le danger que constituent ces campagnes d'accusation d'apostasie » soulignant qu’il s'agit des répliques des mêmes campagnes qui ont été orchestrées après l'autodafé symbolique des manuels de jurisprudence esclavagiste, lançant enfin un appel pressant à l'ensemble des Musulmans et au Hratine en particulier à faire face à ces campagnes d'excommunication qui les visent en premier lieu et réaffirmant sa ferme volonté de poursuivre son combat légitime contre l'esclavage par tous les moyens pacifiques et ce en dépit des difficultés et obstacles de toutes natures . « Ce combat se poursuivra jusqu'à la déconstruction du système d'injustice sociale en Mauritanie et l'édification, à la place, d'un Etat de droit régi par le vrai Islam, celui où " seule la piété peut rendre meilleur un Arabe par rapport à un non-Arabe ou vice-versa" conclut-elle.


Bamba 

Source: Le rénovateur Mauritanie

 

 

 

 

 

 

 

Des petites filles violaient en toute impunité dans la republique bananière de Mauritanie

 

Agée de 11 ans, Oumoul Khairy risque d’être remariée de nouveau en l’espace de deux ans !

 

Tous les jours, des parents, sans s’en rendre compte, violent allègrement, les droits de leur enfant. Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed, âgée de 11 ans, en est une parfaite illustration. Comme tant d’autres milliers de filles de sa génération, elle vient d’être mariée, sans son consentement, pour une seconde fois en l’espace de deux ans.

C’est à peine qu’elle s’est remise de son premier mariage qui l’a psychologiquement et physiquement bouleversée, que cette mineure a apprise qu’on lui avait trouvée un second époux.

Un tel agissement irresponsable n’a pas manqué de susciter l’ire de la présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), Aminétou Mint El Moctar qui a été aussitôt saisie de cette affaire qu’elle suit depuis presque trois ans.

Un tel agissement irresponsable n’a pas manqué de susciter l’ire de la présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), Aminétou Mint El Moctar qui a été aussitôt saisie de cette affaire qu’elle suit depuis presque trois ans.

On est en 2006. Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed, alors âgée de 6 ans, est mariée et amenée en Arabie Saoudite par une de ses tantes. Pendant deux ans, elle va vivre un véritable calvaire. Elle sera torturée et malmenée par sa propre tante et la famille de celle-ci.

Aujourd’hui, l’histoire semble se répéter pour cette jeune fille. Mais, c’est sans compter avec Aminétou Mint Ely Moctar qui n’est y est pas allée avec le dos de la cuillère pour dénoncer cet acte qu’elle a qualifié d’inhumain et aux antipodes de la loi qui interdit formellement le mariage précoce.

Dans ce sens, rappelons que l’article 6 de la loi n° 2001-052 du 19 juillet 2001 portant Code du Statut Personnel stipule que : "La capacité de se marier est accomplie pour toute personne douée de raison et âgée de 18 ans révolus".

Pour Aminétou Mint Ely Moctar, cela montre que les pouvoirs publics ont encore du chemin à faire pour venir à bout des mariages précoces et forcés. Et aujourd’hui, les organisations féminines qui veulent défendre les droits de ces petites filles rencontrent des difficultés face aux pouvoirs publics et aux familles. Comble du sort, c’est que parfois même des juges et des hommes religieux sont impliqués.

Selon l’Enquête sur la Dimension Sanitaire en Mauritanie (EDSM) réalisée en 2001, 13% des filles ont déjà contracté un mariage avant l’âge de 15 ans. Aujourd’hui, le mariage précoce prend de l’ampleur malgré le fait que le Code du Statut Personnel (CSP) l’interdise.

Cette situation avait interloqué le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes qui s’inquiétait déjà de "l’existence d’une idéologie patriarcale aux stéréotypes solidement ancrés et de la persistance de règles, de coutumes et de traditions culturelles néfastes et fermement enracinées à savoir notamment le mariage forcé et le mariage précoce".

Pour Aminétou Mint Ely Moctar, qui explique les raisons de la persistance d’un tel phénomène par la liberté accordée au tuteur de marier sa fille, ce qui est une brèche à toute violation des droits des femmes.

"Ce qui met aussi en cause la liberté de choisir librement son mari et l’âge fixé du mariage qui est de 18 ans. Cela constitue, le manque de possibilité de choisir son mari, un facteur de discrimination dans la prolifération des divorces et l’instabilité du foyer. Cette situation engendre également des violences conjugales qui se sont accrues ces dernières années
", explique-t-elle.

La présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) a appelé, tout en condamnant ce cas de mariage forcé, à ce que le père d’Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed soit sanctionné comme prévu dans le Code du Statut Personnel (CSP).

Babacar Baye Ndiaye

Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)

 

 

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