A.H.M.E.

COMMUNIQUE 287:  

 

 

Un travailleur de la société TRANSLOG victime d’accusations mensongères et molesté injustement par la  police

 

 

Un groupe de travailleurs d’une société de tâcheronnat du nom de TRANSLOG sous-traitant de COVEC ont été licenciés sans droit depuis le 28 décembre 2009 à Rosso. Grâce à leurs revendications, ils ont pu obtenir une convocation de la société de tâcheronnat auprès de l’Inspection Régionale de Travail à Rosso pour le 06 janvier. A la veille de cette date, la police de la ville de Rosso a procédé à une interpellation du groupe les accusant d’avoir volés 40litres de fioul. L’un des leaders du groupe en l’occurrence Bah O/ Mbareck a été conduit devant le commissaire. Lors de cet interrogatoire plutôt musclé, le principal accusé du vol qui a tout de suite reconnu les faits était présent dans la salle et il avait nié toute relation avec les membres du groupe des travailleurs licenciés. Malgré ses réponses, la police a tenté par tous les moyens de faire porter le chapeau à Bah O/ Mbareck et ses compagnons qui ont passé 7 jours en grille où ils ont été victimes de toutes sortes de mauvais traitements. D’ailleurs les stigmates qu’il portent sur son corps en témoignent largement de cette brutalité. Apparemment c'est une tentative d'intimidation pour que le groupe retire ses revendications. Finalement, le commissaire a accepté de conduire les blessés à l’hôpital faisant croire aux médecins qu’ils étaient victimes d’un accident de voiture. Il faut signaler que Bah O/ Mbareck a déposé une plainte contre le commissaire au Procureur du Tribunal Régional du Trarza à Rosso depuis le 12 janvier. Le dossier a également été transmis entre les mains du Commissariat aux Droits de l’Homme qui a pris sa déposition et son dossier porte le N°05/2010. Ce cas n’est pas le premier du genre d’autres cas d’abus sur des travailleurs encore plus critiques continuent de persister dans le pays. L’impunité et l’injustice, voilà ce qui caractérisent la situation des travailleurs dans le pays. Il est donc urgent que les autorités prennent leur responsabilité et acceptent d’ouvrir un dialogue entre tous les acteurs afin que de tels abus puissent être punis comme il faut.


source:

http://cgtm-mauritanie.org/news/viewinfo.php?recordid=137

 

 

 

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