A.H.M.E.

COMMUNIQUE 28:

 

Front pour l'unité d'action des haratines de Mauritanie (FUAHM)

 

 

    FRONT POUR L’UNITE D’ACTION DES HARATINES DE MAURITANIE ( FUAHM)

     

    Le FUAHM qui a vu le jour le 05/08/05 et a produit FUAHM n° 1 et n° 2 abordant la problématique des Haratines dans la société maure. A l’époque et dans la perspective d’un processus démocratique de transparence, nous avons parlé de la philosophie idéologique des maures blancs et leur mentalité méprisante des haratines. Aujourd’hui deux ans après le déclenchement du processus démocratique et six mois après la mise en place du gouvernement issu  des élections nous estimons nécessaire de faire le bilan et de tirer les leçons du système beïdane leur philosophie et leur vision à l’égard des haratines et leurs anciens esclaves. Ce bilan après notre analyse se présente ainsi :

     

    I. Période CMJD de transition

    1.1  On retient de cette période, la sous représentativité des Haratines aussi bien dans le CMJD que dans le gouvernement de transition. Un Hartani sur une trentaine de rang de ministre ( Mohamed O Diegue), placé au dernier des départements ministériels à savoir celui de l’emploi, un wali ( Izmane Ould Salem) sur les 13 Walis, deux préfets sur les 52,  un membre du CMJD ( Mohamed Ould Khoulam) sur les 18, un secrétaire général et moins de 5 directeurs des sociétés et établissement publics et semi publics.

     

    1.2   Philosophie chauvine et discriminatoire,

    Le CMJD à travers son président Ely O Mohamed Vall nie l’existence de l’esclavage en Mauritanie s’en prend violement à ceux qui réclament des mesures protégeant les victimes des pratiques d’esclavage. Il traite l’électorat haratine << d’électorat de guétho>> et de périphérie.

     

    • Les féodaux et soit disant (notables) sont dotés des moyens et chargés de missions de contrôler les Haratines et esclaves de leurs bords.
    • Les hommes d’affaires et bailleurs de fonds sensibiliser autour d’une instruction de ne pas financer la campagne du candidat Haratine Messaoud Ould Boulkheir.
    • Des transactions pour dissuader le candidat Haratine de ne pas se présenter aux élections,
    • Les Maures blanc( beîdanes) et les négro africains ont dans leurs exclusivité voté contre le Hartani tant disque les Haratines  plus démocrates se sont répartis sur les différents candidats sans aucune discrimination, ni sectarisme, eux qui servent de monture même pour les diables.

     Dans cette phase il a apparu que le système politique de l’Etat mauritanien est toujours le même depuis l’indépendance basé sur le mépris des Haratines et la volonté de les abdiquer éternellement en vue d’assurer pour l’éternité la consécration du pouvoir aux mains des maures minoritaires qui s’impose arbitrairement et pratique la discrimination, l’exclusion et la ségrégation.

     

    II. Le gouvernement de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi

    2.1  Les différents candidats aux élections présidentielles prônait le changement. Les haratines assoiffés au changement aspirant à la justice et à l’égalité ont soutenu en force le candidat Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, ce dernier arrive au pouvoir  porteur d’un discours de changement et de justice ; et d’énormes espoirs sont nés chez les Haratines. Ces espoirs sont renforcés par le discours de chef de l’Etat du 29/06/07 et l’adoption de la loi incriminant l’esclavage qui constituent des décisions historiques de grandes portées. Cette situation positive et ces énormes espoirs sont fondus dans un océan lugubre d’un ensemble d’actes, de pratiques et de mesures politiques discriminatoires et incarnant  l’exclusion des Haratines détruisant ainsi les espoirs nés au lendemain  des élections présidentielles.

     

    Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi sort de son habillage d’homme de changement et se dévoile le rai visage de maure, féodale au service exclusif des maures blancs et de leur système exclusion et de mépris des autres. Les nominations sont faites à 99 % de maures blancs qui démographiquement ne représente pas 30 %, les Haratines qui constituent un peu moins de 50 % sont frappés de cartons rouges mis à la touche, éloignés du gâteau dont ils ne méritent pas, vu leur statut d’esclave, mais, l’important que le maître soit servi et bien servi ce qui se fait sans faille.

     

    Obtions instructions ou orientations  peu importes le courant est général et passe bien, tous les départements ministériels s’obtempèrent et s’exécutent, pas des Haratines dans les propositions de nominations, malgré leurs compétences, leur intelligence et leur intégrité morale, mais aussi leur patriotisme ardent.

     

    Voilà donc le bilan du premier semestre du gouvernement de l’homme ( du changement) et le bilan des deux années de transition et également l’image du système Beîdane dont sont victimes les Haratines, hier comme aujourd’hui.

     

    III. Les leçons à tirer

    Le FUAHM dont le dernier document est publié le 05/09/05, juste deux ans ; lance aujourd’hui d’un cri d’alarme et de détresse car nous avons pendant tout ce temps suivi avec attention et observer minutieusement la velléité nourrit contre les Haratines accompagnée d’une volonté de s’aborder les bases du fondement de l’unité nationale à savoir : le respect de la dignité humaine, des droits notamment : au partage du pouvoir, et des richesses, à l’égalité des chances et à la justice.

    Fondement sans le quel on ne peu réaliser ni unité ni cohésion ou stabilité ; et ça ne serait pas non plus par le mépris, la haine, le vouloir dominer l’autre, l’exclure et le priver  de ces droits de citoyens qu’on pourra s’entendre, vivre en communion et sérénité.

    Cette philosophie est ancrée profondément dans leur culture et leur sang

    Que les beîdanes sont réfractaires à tout changement de mentalité ou de vision vers
    l’autre.

     

    1.1  Partant de ce constat

    Le FUAHM considère que l’ensemble de facteurs et cette volonté délibérée de réduire à néant les intérêts supérieures et les droits fondamentaux des Haratines, les abdiquer éternellement contre vent et marée est une provocation et une déclaration de guerre dans ce contexte national de démocratie, et sachant que la démocratie est synonyme de droit, de liberté, de développement, de bonne gouvernance, de collégialité, bref de justice, d’acceptation de
    l’autre, de ses droits légitimes et égalité de chances.

     

    Les Haratines ont hautement et positivement contribués à la création d’un environnement propice au renforcement de l’unité nationale et à la cohésion entre les composantes de notre peuple et l’émergence d’une réelle démocratie. Cette démocratie, nous refusons qu’elle soit taillée sur mesure dénaturée et vidée de tout contenu et qu’elle n’assure pas les mêmes chances aux mauritaniens.

     

    Le FUAHM qui prend sur lui la défense de la cause des Haratines de Mauritanie tient à déclarer à l’opinion nationale et internationale sa ferme détermination  à œuvrer par tout les moyens  nécessaires en vue de mettre fin au système du chauvinisme, de l’exclusion et des inégalités instaurés par le système beydane.

    Il rejette avec force, le contrôle absolu qu’exerce les beydane sur la politique et les richesses nationales dont il en ont toujours abusé et géré à leur seul profit.

    Cette situation est inacceptable et sera désormais combattue.

     

    Le FUAHM lance un appel à la conscience et intelligentsia haratine pour une mobilisation face à ces défis majeurs. Nous disons à Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, Chef de
    l’Etat qu’il serait très tôt d’oublier qu’il est élu à plus de 70 % par l’électorat des

     << Ghétto>> et ces personnes de << ghétto>> sont des citoyens mauritaniens ayant les mêmes droits  et devoirs que les autres mauritaniens.

     

    En fin nous sommes, pendant longtemps efforcés de pas recourir à l’usage de certains termes avilissants malgré qu’il soient les mieux indiqués pour appeler le chat, chat, tel que
    << maure blancs, beydane>> et
      si nous sommes recourus à cela c’est tout simplement par ce que trop c’est trop et déborde la vase. Les Haratines en ont trop subi et leur plaie béante sans garrot continu de saigner à flot dans un environnement qui leur est hostile et austère ; dénués de tout droit, asservi et laisser pour compte ; on y pense quant il y a la guerre ou les sal boulot.

     Le FUAHM

    Nouakchott, le 25/09/07

 

 

 

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