A.H.M.E.

COMMUNIQUE 260 :  

 

 

Les aveux de Ould Naji : quand la Mauritanie finançait les rebelles des pays voisins

 

16-11-2009

Lors de son interrogatoire, l'ancien gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM),  Sid'El Moktar Ould Naji, actuellement en détention, a refusé de donner une explication sur la disparition de 6 milliards d'ouguiyas - le quart de la somme dont le détournement lui est imputé par les enquêteurs.

Ould Nagi répond ne pouvoir satisfaire l’interrogation qu'après la levée du secret défense. Les enquêteurs en ont référé à la Président et la réponse est revenue, immédiatement : il n'y a aucune censure d'État et l’ex gouverneur de la BCM n’éludera pas l’investigation.

Selon nos sources, Ould Nagi révèle alors que ce montant a été utilisé pour financer des rebellions chez les pays voisin, notamment les casamançais au Sénégal et les Touareg au Mali, dans le but de "tenir" ses deux pays, qui hébergeaient, à l'époque, des réfugiés et activistes negro-mauritaniens victimes de la tentative d'épuration ethnique lancée par Ould Taya, dès 1989.

La résurgence de l’enjeu diplomatique, dans le contexte de l’opération "mains propres" lancée par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, ne facilitera sans doute pas les relations structurellement suspicieuses entre la Mauritanie et ses deux voisins du Sahel.

Lire aussi : Enquête Exclusive de Taqadoumy : Mauritanie-Mali, ça se gâte !

 

 

  Retour