A.H.M.E.

COMMUNIQUE 254 :  

 

 

Chers frères  

Je vous informe que Madame Gulnara Shahinian, la rapporteuse Spéciale des nations-unies sur l'esclavage est depuis le 24 octobre 2009  en Mauritanie et restera jusqu'au 7 novembre 2009. Son arrivée ici est le fruit de nos efforts pour convaincre les instances des Nations-Unies de faire des investigations sur la situation désastreuse des populations d'esclaves et d'anciens esclaves en Mauritanie.

Je voudrais que vous nous aidiez à diffuser cette information pour contrer l'usage malintentionné qu'en font les médias officiels ici en Mauritanie et téléguidé par le nommé Ould dadde, commissaire aux Droits de l'Homme. Fraternellement

 

Biram Ould Dah ould Abeid.

 

Mme Gulnara Shahinian est arménienne. Elle est titulaire d’un diplôme (Master of Arts) en philologie de
l’Université d’Erevan (Arménie) et d’un diplôme (Bachelor of Arts) en droit international de l’Institut international de droit et d’économie de Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie).

Mme Shahinian a travaillé au sein du Comité exécutif du Conseil municipal de la ville d’Erevan en qualité de membre du comité exécutif et de chef du service des affaires étrangères. Elle a ensuite été responsable de programme national auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM Erevan), en charge, en collaboration avec le gouvernement arménien, de l’élaboration des politiques de migration, des politiques concernant les réfugiés et les personnes déplacées, ainsi que de l’étude du phénomène de la traite en Arménie. Elle est membre du conseil de direction de différentes organisations internationales et de l’ONG
Democracy today, qu’elle conseille dans le cadre de programmes de leadership des femmes et de lutte contre la traite. Elle a également été consultante de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour un projet concernant les mesures nationales de lutte contre la traite des êtres humains dans les pays de la région de la mer Noire.

Aujourd’hui Mme Shahinian est Rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d’esclavage et à ce titre chargée d’élaborer une campagne de sensibilisation aux formes modernes d’esclavage et d’établir des rapports et des recommandations concernant certains pays, ainsi qu’un rapport thématique annuel à l’intention du Conseil des droits de l’homme. Elle est également consultante auprès de l’organisation United Methodist Church for Relief (UMCOR) pour un projet d’aide aux victimes de la traite.

 

 

Mauritanie: Une mission d'experts enquête sur l'esclavage 



PANA:  Une mission d'experts des Nations unies séjournant actuellement en Mauritanie sur invitation du gouvernement, mène des investigations sur "les formes contemporaines de l'esclavage: causes et conséquences" , annonce un document de la représentation de l'organisation onusienne envoyé dimanche à la PANA.

Cette mission conduite par Mme Gulnara Shahinian entreprend ses investigations plus de 2 ans après l'adoption d'une loi stigmatisant et criminalisant les pratiques esclavagistes.

Au programme des missionnaires, des rencontres avec les autorités gouvernementales, les membres de l'appareil judiciaire, la Société civile, les universitaires, les représentants des communautés concernées?.

La mission devrait ensuite produire un rapport sur la base de constats et témoignages recueillis à Nouakchott et à l'intérieur du pays. Les conclusions seront partagées avec la presse mauritanienne mardi.

Nouakchott - 01/11/2009

 

 La visite de Mme Gulnara Shahinian experte des Nations Unies sur les formes de l’esclavage se poursuit en Mauritanie

 

Le rapporteur spécial des Nations Unies, sur les formes contemporaines de l’esclavage, ses causes et ses conséquences. Mme Gulnara Shahinian continue sa visite en Mauritanie qui a débuté le 24 octobre et qui se poursuivra jusqu’au 4 novembre 2009, à l’initiative du gouvernement Mauritanien. La criminalisation de l'esclavage, en Mauritanie n'a eu lieu qu'en 2007, même si son abolition officielle a vu le jour bien avant.

 Cette visite, la deuxième du genre d'un responsable de cette institution internationale, depuis qu'elle a décidé d'y voir plus clair sur l'esclavage en Mauritanie sera l'occasion, d'enquêter sur l'impact des différentes législations adoptées à cet effet ainsi que leurs impacts sur le terrain. Le rapport de cette dame, qu' elle présentera au Conseil des Nations Unies aux droits de l'homme en 2010, serait déterminant pour l'avenir des droits humains dans notre pays. Et, consacrera le fruit des sacrifices consentis par tous et toutes dans le pays pour plus de liberté, d'égalité et de justice. De retour aujourd’hui, d’Atar où elle à eu des rencontres fructueuses avec des ONGS, des notabilités et des leadeurs locaux.  Accompagnée dans son voyage par Mr Birame Ould Dah membre du bureau exécutif de SOS ESCLAVES et travaille en étroite collaboration avec l’association des harratines de Mauritanie.

Elle reprendra sa mission à Nouakchott où des entretiens supplémentaires seront nécessaires  avec des universitaires, des membres du gouvernement, des hauts responsables de la justice, des leadeurs associatifs, des représentants des communautés ciblées, et des personnes ressources concernées et actives sur le plan  de la lutte contre l’esclavage.  Dans tous les cas la présence d’un expert indépendant des nations unies deux années de suite en Mauritanie au sujet de l’esclavage prouve, si besoin est, que le pays, toutes forces confondues, veut tourner cette triste page de son passé et s'orienter résolument vers l'avenir. Reste à savoir si les organisations des droits de l'homme et l'état encouragés par la nouvelle volonté des nation s unies, vont discuter sous l'égide de cette dernière à propos de cette préoccupation  commune et trouver des solutions concertées et adaptées au contexte Mauritanien.

Mr Hanefi a eu des entretiens avec la responsable onusienne la semaine dernière et l’avait encouragée vivement a plus d'engagements et de concertations pour mieux comprendre cette complexe problématique en vue d'aider à la découverte de solutions consensuelles. Le Problème de l'esclavage en Mauritanie a de grandes ramifications sociales, tribales, ancestrales, économiques et familiales, et demande l'engagement de tous.  SOS Abbere reste à la disposition de tous ceux ou celles qui ont des idées dans ce sens pour mettre en commun par le dialogue l'ensemble des efforts en vue de l'éradication définitive de ce fléau de notre société.

 


SOS Abbere

 

L'esclavage pourrait être un frein au développement - expert

 

4 novembre 2009 – La question de l'esclavage pourrait être un frein au développement de la Mauritanie si elle n'est pas bien traitée, a déclaré la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines de l'esclavage, y compris ses causes et ses conséquences, Gulnara Shahinian, à la fin d'une visite dans ce pays.

"Le gouvernement et les organisations de la société civile ont pris des mesures significatives pour lutter contre l'esclavage en Mauritanie. Toutefois, une approche plus globale, concertée et soutenue, traitant toutes les formes de discrimination, en relation avec la pauvreté, est requise", a-t-elle dit. "Si l'esclavage n'est pas traité, il peut être un obstacle à la stabilité, au développement durable et à la prospérité de la Mauritanie".

Lors de sa visite, l'experte de l'ONU s'est entretenue avec différentes autorités gouvernementales, organisations internationales et ONG, et a visité Atar, Rosso et Nouakchott. "Lors de mes visites, j'ai rencontré des personnes qui m'ont dit qu'elles ont été victimes de pratiques esclavagistes telles que le servage et la servitude domestique. Ces personnes avaient fui l'esclavage et ont aussi relaté le cas d'autres personnes qu'elles ont laissé derrière elles », a dit Mme Shahinian.

"Ces victimes ont déclaré qu'elles étaient totalement privées de leurs droits humains fondamentaux. N'ayant pas d'autres alternatives, elles restent volontairement dans une situation d'esclavage ou y reviennent, après avoir fui. Les femmes que j'ai rencontrées avaient le sentiment d'être les plus vulnérables, car elles subissent une triple discrimination, en premier lieu en tant que femmes, deuxièmement, en tant que mères et troisièmement comme esclaves", a-t-elle ajouté.


La Rapporteuse spéciale a félicité la Mauritanie pour avoir discuté ouvertement et abordé toutes les manifestations des formes contemporaines de l'esclavage et leurs survivances, défis et conséquences. Elle a exhorté les Mauritaniens à prendre toutes les mesures juridiques nécessaires en vue d'éradiquer toutes les formes d'esclavage. Elle a tout particulièrement salué la promulgation, en 2007, d'une loi criminalisant l'esclavage.

"Cette loi constitue un message clair que l'esclavage ne peut plus être toléré en Mauritanie. De plus, il m'a été rapporté que des cas pendants sont en train d'être instruits en vertu de cette loi", a-t-elle dit. Elle a recommandé une campagne de sensibilisation soutenue dans les zones urbaines et rurales afin que tous les Mauritaniens soient conscients de ladite loi.

"Afin que le pouvoir judiciaire puisse utiliser effectivement cette loi, je recommanderais vivement qu'elle soit amendée pour inclure une définition plus claire de l'esclavage et des programmes socio économiques, qui serviront d'incitation pour les victimes pour porter les cas devant la justice", a déclaré Mme Shahinian. "Une stratégie nationale globale et concertée portant spécifiquement sur l'esclavage et comprenant la sensibilisation, l'accès aux services de base et des activités génératrices de revenus est requise, en vue de mettre effectivement un terme à ce phénomène".



Source: Le divan

Jeudi 5 Novembre 2009

Boolumbal Boolumbal

APA

L'esclavage par ascendance est celui qui perdure le plus en Mauritanie, selon Boubacar Messoud
 

L'esclavage par ascendance, c'est-à-dire par la mère, est la forme d'esclavage la plus ancienne et celle qui perdure le plus en Mauritanie, a déclaré Boubacar Messoud, président de l'ONG SOS Esclaves.

Dans ce cas, « on est esclave depuis la naissance », a-t-il précisé, ajoutant qu'il « y a plusieurs formes d'esclavage » en Mauritanie.
M. Messoud qui s'exprimait samedi sur les ondes de Radio France Internationale a expliqué que ces victimes sont « soumises et travaillent pour leurs maîtres gratuitement sans aucune rémunération sauf qu'elles sont nourries, entretenues comme des domestiques ».

Elles (victimes) peuvent être « cédées et même vendues » par leurs maîtres et, « à leur décès, ce ne sont pas les enfants qui héritent mais le maître lui-même », s'est il indigné, soulignant que « c'est ça l'esclavage traditionnel qui est encore répandu dans les campagnes ».

Selon lui, ce genre d'esclavage est rare dans les villes mais il y existe. Interrogé sur le nombre de victimes, M. Messoud répond qu'il « n'existe pas de chiffres puisque le pouvoir lui-même n'a jamais voulu mener une enquête quantitative et il se réfugie toujours derrière le fait que l'esclavage a disparu et qu'il n'en reste que des séquelles ».

Il a considéré que « la loi de 2007 qui incrimine l'esclavage n'a pas changé les choses » car « les autorités ont toujours refusé de reconnaitre les cas d'esclavage qu'on leur a présentés, évoquant à chaque fois « des insuffisances de preuves ».

Le président de SOS Esclaves a réclamé que les organisations de droits de l'homme soient autorisées à « se porter partie civile représentant les victimes qui, souvent, n'ont pas les moyens psychologiques de se présenter en justice et de maintenir leur plainte ».

« Il faut créer des brigades de police pour s'occuper de ce problème », a-t-il aussi préconisé, affirmant que « tant qu'il n'y a pas de sanctions, personne ne croira à la volonté du pouvoir d'éradiquer l'esclavage ».

Par ailleurs, M. Messoud s'est dit satisfait qu'une personnalité comme le rapporteur spécial de l'ONU témoigne que l'esclavage persiste en Mauritanie.

Le rapporteur spécial de l'ONU sur l'esclavage, Gouimara Chahinian, a dénoncé mardi mardi 3 novembre à Noukchott, l'existence de personnes victimes d'esclavage en Mauritanie aussi bien dans les zones rurales que dans les villes.

Le 07/11/09

 

Mauritanie : l’esclavage de négro-africains se renforce

 

"Il existe en Mauritanie toutes les formes d’esclavage : travail des enfants, travail domestique, mariages d’enfants et trafic d’être humains", constate aujourd’hui l’ONU. Des pratiques ancrées dans une solide tradition de maîtres arabo-berbères possédant ou exploitant la communauté négro-africaine.

Bien qu’il ait été aboli en 1981, l’esclavage en Mauritanie continue d’exister et se renforce. Cette traite concerne les descendants des Noirs asservis il y a des générations qui sont appelés aujourd’hui "Maures noirs" ou Haratines en Mauritanie et travaillent en partie encore comme esclaves pour les "Maures blancs", ou Bidhans.

On ne connait pas exactement le nombre des esclaves dans ce pays, mais on estime qu’ils sont des centaines de milliers de noirs encore esclaves en Mauritanie. L’experte de l’esclavage moderne Kevin Bales estime que la proportion d’esclaves dans la population totale est la plus haute du monde.

Les ONG mauritaniennes de défense des droits de l’homme évaluent à 18%, sur une population totale d’environ trois millions, le nombre d’habitants de ce pays semi-désertique vivant dans l’esclavage, une pratique ancrée dans une solide tradition de maîtres arabo-berbères possédant ou exploitant la communauté négro-africaine.

Le 8 août 2007 le Parlement du pays a adopté une loi criminalisant l’esclavage, puni de dix ans d’emprisonnement. "La législation n’est qu’un simple chiffon de papier si elle n’est appliquée dans les faits", fait savoir l’émissaire de l’Onu qui invite les pouvoirs publics à étoffer l’arsenal législatif existant par des lois spécifiques propres aux pratiques en matière de travail, de citoyenneté et d’immigration.

 Boubacar Messaoud, du groupe de pression anti-esclavagiste SOS Esclaves, s’est réjoui des conclusions du rapporteur spécial des Nations unies. "Le fait qu’elle reconnaisse ces réalités est un motif de satisfaction pour nous. Cela nous aidera à convaincre les autorités de lutter contre ce problème". 

Lors d’une conférence de presse, Gulnara Shaninian a indiqué que la législation de 2007 criminalisant cette pratique n’est pas correctement appliquée dans les faits. Selon elle, les victimes ne sont pas incitées à dénoncer publiquement les abus subis.

 

Linternationalmagazine.com, publié le 04/11/2009 

 

 

 

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