A.H.M.E.

COMMUNIQUE 23:

 

 

 

 L’Etat et la lutte contre l’esclavage :
Une thérapie utile qui mérite d’être expérimentée



Je ne suis pas un chef d’Etat, ni un chef du gouvernement, ni non plus un ministre. Pourtant, ma manière de raisonner et de donner mon avis sur des questions d’intérêt général, n’est pas stupide et serait même largement partagée par l’opinion publique que les nombreuses décisions prises par les personnalités précitées pour rafraîchir des dossiers pendants.

En attendant de livrer mon point de vue sur de nombreux questions nationales, espérant déclencher un débat qui pourrait être mis positivement à contribution par nos dirigeants, je me limiterai ici à proposer aux pouvoirs publics une alternative qui serait vraisemblablement la meilleure pour prendre le taureau de l’esclavage par les cornes, sinon pour montrer à ce qui le défendent que leurs fonds de commerce a été mis à nu.

Certes
Boubacar Ould Messaoud, Biram Ould Dah et Aminetou Mint El Moctar n’ont pas de temps à consacrer à la politique pour soutenir tel ou tel leader, étant très occupés par les causes pour lesquelles ils militent vaillamment depuis des années, dans une société et face à des systèmes réfractaires et policiers.

Au fil des temps, cela n’a fait que renforcer leur foi dans leurs convictions militantes qui viennent de connaître récemment un éclatant succès avec l’arrestation des maîtres esclavagistes.

Un léger progrès que l’Etat aura des difficultés à gérer dans l’avenir, en raison des blocages et des interférences qui nuisent au processus d’éradication de l’esclavage, lequel a besoin de mains professionnelles pour s’opérer dans la perfection, la légalité et le pardon.

Autrement dit, le trio susmentionné ne serait-il pas le mieux habilité pour régenter cet épineux dossier en accompagnant le pouvoir dans sa ferme volonté d’instaurer la légalité et de triompher sur les résistances de la société esclavagiste, plaçant ainsi le pays dans un nouveau orbite de développement harmonisé sur tous les plans.

Et comme l’analphabétisme n’est pas plus répandu que l’esclavage, ce dernier doit bénéficier d’un ministère ou d’un grand département consacré à son éradication, doté d’énormes moyens administratifs, policiers et financiers pour engager un processus irréversible et parfait à court et long terme de «
desesclavagisation », permettant aux victimes de s’extraire de l’emprise de l’asservissement, d’être prises en charge, d’êtres scolarisées et de jouir de conditions exemplaires d’insertion dans la société.

La gestion collégiale de ce département pourra être confiée en toute objectivité à ce trio qui s’entendra à son niveau sur les compétences dévolues aux uns et aux autres, avec un délai de grâce accordé par le président de la république pour arriver à des résultats probants, sinon pour disparaître et donner publiquement raison à l’Etat dans ces atermoiements dont il est indexé par ces militants.

Ainsi l’Etat se serait débarrassé – momentanément ou pour toujours- d’un lourd fardeau qu’il ne peut gérer malgré ses multiples dispositions à en découdre avec ces épineuses affaires, en raison de l’état grippé de sa machine, affectée en de nombreux endroits, empêchant l’huile d’arriver à toutes les articulations du moteur pour assurer son bon fonctionnement.


A bientôt sur d’autres priorités

Mohamed Ould Mohamed Lemine

 

 

 

« La police a libéré les esclavagistes, violant ainsi les accords signés »

  

Bonjour

 Je vous fais savoir que mardi 22 mars on a découvert trois cas flagrants d'esclavage tous dans le quartier de Arafat, et les trois ONG que sont IRA, AFCF,et SOS-esclaves ont décidés de porter plainte  devant les autorités compétentes.

Comme d'habitude les autorités ont tout simplement libéré tous les esclavagistes en prétextant qu'il n'y a pas de preuves suffisantes pour les inculper. Alors on a décidé d'entamer une grève de la faim dans les locaux de la commissaire chargée de l'enquête, et les militants ont organisé un sit-in devant le commissariat.

Le jeudi soir, les autorités ont commencé à négocier avec nous l’arrêt de la grève de la faim et du sit-in, on est tombé d'accord sur ce qui suit :

-l’arrestation des esclavagistes

-les séparer des victimes d'esclavages qui sont des mineures

-la réouverture de l’enquête

Et donc le vendredi matin on est rentré chez nous, on a organisé une conférence de presse dans laquelle on a révélé à l'opinion nationale et internationale ce qui s'est passé.

Le samedi soir nous sommes retournés au commissariat pour signer le procès verbal ; à notre grande surprise on a trouvé que la police a libéré tout le monde, violant ainsi les accords qu'on a signé.

On a donc décidé :Biram Dah ABEID, président de IRA -Mauritanie;Boubacar ould MESSAOUD, président de SOS esclaves et Aminetou mint EL MOCTAR de' réoccuper le bureau de la commissaire et d'entamer une grève de la faim qui a débuté le samedi 26 mars et les militants de IRA organisent un sit-in devant le commissariat en question.

Par conséquent notre participation au séminaire qui était programmé à Dakar, moi, Boubacar ould Messaoud et Aminetou mint El moctar est compromise.

 

Merci de votre soutien constant et de votre compréhension

 Biram Ould Dah Ould Abeid

 

 

 

Retour à la case de départ :
Face à l’entêtement du pouvoir à protéger les esclavagistes



La brigade des mineurs a demandé, ce Samedi Après-midi, à Mme
Aminetou Mint El Mokhtar présidente de l’AFCF de venir avec les deux fillettes esclaves pour la signatures des documents sanctionnant l’engagement des procédures d’enquêtes.

Avant de répondre à l’appel de la police, elle contacté MM.
Boubacar Messaoud (SOS- Esclaves) et Biram Ould Dah (IRA- Mauritanie) lesquels se sont immédiatement joints à elle.

A la police, les défenseurs des droits humains ont été surpris par l’absence des trois esclavagistes qui avaient, pourtant, été appréhendées par la brigade et mises en détention, conformément à l’accord conclu, Vendredi 25, avec les représentant du gouvernement raison sine qua non ayant conduit à la suspension de leur sit-in et leur grève de la faim qui ont duré deux jours.


En, outre l’esclave cachée à 70 km de
Rosso par sa présumée esclavagistes était toujours portée disparue alors que selon les termes de ce même accord, elle devait être ramenée.

Les responsables des 3 organisations occupent le bureau du commissaire où ils sont en sit-in et en grève de la faim, en réaction à la violation de l’accord conclu avec les envoyés du gouvernement par la police sans doute sur instigation des autorités publiques.

Jusqu’à 20 h 30mn, ces dernières restent sourds à toutes les exigences et ne livrent aucune réponse, ni aucune explication à cette attitude à la fois irresponsable et complètement absurde.

Plusieurs militants affiliés à ces organisations soutenus par beaucoup les forces vives se mobilisent devant la brigade de la police où ils ont décidé de rester comme ils l’avaient fait pendant ces derniers jours.

Ils ne cessent de recevoir les visites de beaucoup de personnalités, dont
Abdel Ghoudouss Abedna, président de l’UNAD.

Tous défilent sur les lieux pour manifester leur solidarité et leur soutien aux abolitionnistes.

Ethmane Ould Bidiel
 

 

 

Grève de la faim


Militants des droits de l’homme en grève de la faim pour une application juste de la loi incriminant l’esclavage (Format PDF)

SOS-Esclaves

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