Le vice président du parti
Adil lors de la conférence de presse d'hier.
"Le Général m'avait
proposé de conserver mon poste en contre partie de mon soutien à son coup
d'Etat et j'ai refusé. Il m'avait demandé d'organiser une passation de service
avec Monsieur Ould Kik et j'ai refusé. C'est alors que la machine à punir s'est
enclenché pour me faire revenir sur mes positions dénonçant le renversement de
la légalité avec menaces, intimidations de la part de l'Inspecteur de Général,
Sidi Ould Ahmed Deya." Ce sont là les déclarations de Monsieur
Boeidjel Ould Houmeid à l'issue d'une conférence de presse organisée par le
collectif de défense de ce dernier.
Le collectif d'avocats, mis
sur pied par Monsieur Ould Hmeid, vise à le blanchir des accusations que lui
adresse l'Inspecteur du Général et qui sont liées à des dépenses effectuées par
la Caisse d'Assurance Maladie pour rembourser des frais de soins de la coterie
du Limogé dont Cheyakh Ould Ely et Ould Brahim Khlil.
Cette conférence de presse a
permis de mettre en exergue l'instrumentalisati on de la lutte contre la
gabegie au profit de l'entreprise putschiste. La vacuité de cette lutte peut
être illustrée par le cas du Président du Sénat, Monsieur Ba M'Baré. Monsieur
M'Baré était accusé de tous les maux et menacé d'une commission d’une imminente
d'enquête et d'une traduction devant les tribunaux du Général. Mais, aux
premiers signes de coopération avec les Putschsite et d'acceptation de leurs
conditions, toutes ces accusations se sont évanouies, comme par enchantement!
Ceux qui n'ont pas plié sont
en prison. C'est le cas du Premier Ministre et de bien d'autres prisonniers
d'opinion. D'autres, comme Ould Hmeid, sont menacés de subir le même sort
L'objet de la conférence de
presse, selon les avocats, est aussi d'obliger le pouvoir à ouvrir le dossier
de Ould Hmeid et d'empêcher la justice de salir la réputation de leur
client sans aller au fond du dossier ou même de laisser ce dernier dormir
dans les tiroirs.
De nombreux dirigeants du
Front ont assisté à cette conférence de presse pendant laquelle les avocats de
la défense n'ont aucun mal à démontrer le caractère purement politique du
dossier.
Source: For-Mauritania