Front National
pour la Défense de la Démocratie - FNDD
Communiqué
Les
putschistes poursuivent leurs atermoiements et leur fuite désespérée en avant.
En effet, après avoir échoué à affaiblir la détermination du Président
de la République ou à ramollir sa volonté fortement appuyée à l’intérieur et à
l’extérieur ;
Après l’échec retentissant de la mascarade qu’ils ont appelée « Etats
Généraux de la Démocratie », boycottée par le Front National pour la Défense de
Démocratie (FNDD) que soutient un large courant national conduit par la
Coordination des Forces Démocratiques (CFD), et également par d’autres forces
politiques qui pèsent dans la scène politique ; échec qui s’est aggravé par le
retrait et la dénonciation du carnaval par le plus grand parti qu! i a participé
aux fameux « Etats généraux » ;
Après la tentative des putschistes de dissimuler cet échec cuisant en
surfant sur la vague de la colère populaire due à l’agression israélienne
contre le peuple palestinien à Gaza, et depuis qu’il est devenu évident pour
tous que le rappel de l’ambassadeur mauritanien à Tel Aviv n’est qu’une
pitoyable manœuvre théâtrale sans risque pour l’ennemi, ni retombée pour l’ami
;
Dans cette ambiance de ratés successifs et alors que l’expiration du
délai fixé par la communauté internationale approche et que les putschistes ont
épuisé toutes leurs capacités de manœuvres politiques et tout le vernis qu’ils
utilisaient pour déguiser la dictature militaire en pseudo-démocratie, la junte
a visiblement perdu son sang-froid, comme le montrent ses agissements
hystériques depuis l’échec des « Etats Généraux ».
L’une des manifestations les plus importantes de cette névrose
itérative est la campagne de provocations menée contre la personne du Président
de la République, à travers des tracts distribués par l’entourage du Général
Mohamed Ould Abdel Aziz ; campagne inaugurée auparavant par le secrétaire
général du conseil putschiste.
Dans la même veine, un grave forfait a été commis dans l’après-midi de
mardi 13 Janvier 2008, lorsque des proches du dirigeant du coup d’Etat ont
convoyé un groupe de citoyens dans des bus loués par un des hommes connus du
Général Mohamed Ould Abdel Aziz, lequel a conduit les passagers jusqu’au
domicile du Président de la République, avant de leur ordonner de descendre et
de scander des slogans hostiles- qu’ils n’ont pas suffisamment assimilés
d’ailleurs ; scène piteuse qui trahit la faillite politique et morale de la
junte.
La puérilité du spectacle ne doit cependant pas nous distraire du
danger que ce genre d’actes criminels constitue pour la sécurité, la stabilité
et la paix civile dans le pays.
Cet acte odieux a été commis dans un climat surchauffé, marqué par les
déclarations irresponsables qu’a proférées celui que les putschistes appellent
« le ministre de l’intérieur », dans une tentative désespérée d’intimider les
opposants au coup d’Etat, partis politiques soient-ils ou masses populaires,
utilisant un style agressif qui cache mal le sentiment d’impotence du mensonge
face à la puissance de la vérité.
A cette occasion, le Front National pour la Défense de la Démocratie et
avec lui forces et acteurs enrôlés sous la bannière de la CFD réaffirment :
1- Leur condamnation ferme de l’agression contre le domicile de
Son Excellence le Président de la République. Ils rendent les putschistes
entièrement responsables de tout ce qui touche à la sécurité du Président de la
République et les mettent en garde contre la dangerosité de leurs actes
barbares, leurs discours provocateurs et leurs menaces imprudentes. Ils mettent
le régime putschiste en garde de conduire le pays vers le chaos ;
2- Leur dénonciation de la poursuite de l’incarcération du Premier
ministre légitime Monsieur Yahya Ould Ahmed Waghf, Président du parti Adil, de
ses camarades ministres et dirigeants du FNDD et des autres détenus politiques
et d’opinion ;
3- Leur attachement à la stratégie de lutte démocratique et pacifique
mais sans complaisance, comme voie de mise en échec du coup d’Etat du 06 août
2008 et de restauration de la légalité constitutionnelle, y compris le
rétablissement de Son Excellence le Président de la République Monsieur Sidi
Mohamed Ould Cheikh Abdallahi dans la plénitude de ses prérogatives
constitutionnelles ;
4- Leur disponibilité à la poursuite du dialogue et de la coordination
avec toutes les forces démocratiques qui partagent la conviction de la
nécessité d’une action sérieuse pour faire échouer le coup d’Etat.
Nouakchott, le 14 Novembre 2009
La Commission de Communiation
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