A.H.M.E.

ARTICLE 92 :

 

 

 

Le manque de volonté de l’Etat à l’égard de l’esclavage est critiqué

 

    Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Deux organisations non-gouvernementales mauritaniennes, L'Association mauritanienne des femmes fhefs de familles (AMFCF) et SOS Esclavages, ont dénoncé samedi à Nouakchott une absence de volonté politique d'éradiquer les pratiques esclavagistes dans le pays.

    S'exprimant au cours d'une conférence de presse, la président de l'AMFCF, Aminetou Mint Moctar, a également déploré «une alliance et une conspiration du silence» entre l'administration, les élus et les chefs de tribus pour «perpétuer des pratiques attentatoires aux droits humains».

    Elle souligné une «persistance» des pratiques esclavagistes dans le pays, réclamant des «mesures concrètes» d'accompagnement au niveau économique et social pour la mise en oeuvre effective de la loi incriminant et criminalisant l'esclavage, adoptée en août 2007.

    De son côté, le secrétaire général de SOS esclavage, Birame Ould Dah Ould Abeidi, a estimé que la loi adoptée en août dernier a été vidée de son sens par rapport au texte initial préparée par le ministre de la Justice d'alors, Mahfoud Ould Bettah.

    Il affirme que cette loi a occulté les problèmes de fond posés par les pratiques esclavagistes.

    La Mauritanie mène depuis une semaine une campagne nationale de sensibilisation sur la loi criminalisant l'esclavage.

 

 

 

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