A.H.M.E.

ARTICLE 82 :

 

RFD et l'esclavage

 

 

RFD et Esclavage

 

 

    APA – Nouakchott (Mauritanie) Le président du Rassemblement des Forces démocratiques (RFD) et chef de file de l’opposition mauritanienne, Ahmed Ould Daddah, a affirmé samedi,
    qu’il ne réclamait pas la constitution d’un gouvernement d’union nationale, a constaté APA, à Nouakchott.

    « Je considère en revanche, la formation d’un front intérieur unifié, comme le meilleur moyen pour faire face à l’extrémisme qui menace le pays », a ajouté Ould Daddah, lors d’une émission en direct diffusée par la télévision mauritanienne.

    Selon l’opposant mauritanien, ce front intérieur devrait être constitué sur des « bases saines », impliquant un « consensus sur un certain nombre de valeurs », dont la bonne gouvernance et les droits de l’homme.

    « Notre parti propose la mise en place d’une espèce de matrice sur ces valeurs, leur mode
    d’application et leur suivi- évaluation », a indiqué Ahmed Ould Daddah.

    L’ex candidat à la présidentielle de mars 2007 a également préconisé une « remise à niveau » des forces armées et de sécurité, de l’administration et de l’appareil judiciaire, estimant que ces secteurs souffrent de « défaillances manifestes » en termes de stratégies, d’équipements, d’entraînement et de conditions matérielles et morales.

    Il s’est dit préoccupé par la sécurité intérieure dans la capitale Nouakchott, dont le président de RFD dit qu’elle pourrait devenir un « Chicago des années 60 », si les conditions continuaient de se dégrader.

    Evoquant l’esclavage, M. Ould Daddah a considéré que ce problème était « fondamentalement économique ». Il a, à cet égard, appelé à « définir d’abord », ce qui doit être considéré comme « pratiques esclavagistes ».

    Pour lui, l’insertion des anciens esclavages peut se faire à travers l’attribution d’une partie des terres cultivables abondantes et non exploitées et leur dotation en semences et matériels agricoles.

    Le pays dispose d’environ 130.000 hectares, dont seulement 20.000 sont exploités, a indiqué le président du RFD, qui propose aussi la formation et l’encadrement des anciens esclavages pour les aider à réussir leurs projets.

    Le chef de l’opposition démocratique a notamment appelé à l’insertion des jeunes, qui constituent, selon lui, « une bombe à retardement », si leurs problèmes d’éducation, de santé et d’emploi ne sont pas réglés.

    Parlant des réfugiés, M. Ould Daddah a préconisé le recensement des cas de litiges pendants. Il s’agit notamment des maisons et des champs anciennement propriétés des déportés. Il faut se pencher sur ces cas, avant le retour des réfugiés, pour éviter de créer de nouveaux problèmes en en résolvant d’autres, a-t-il averti.

    Le président du Rassemblement des Forces démocratiques de Mauritanie a également affirmé que l’opposition demeurait exclue des nominations au sein de l’appareil de l’Etat, de même qu’elle n’est « guère concertée », s’agissant des décisions prises au niveau du gouvernement.

    Le chef de file de l’opposition voit dans la constitution du parti de la majorité présidentielle inspirée par le Chef de l’Etat, « une grave menace pour l’avenir de la démocratie ».

     

 

 

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