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A.H.M.E.

ARTICLE 78 :

 

AL AKHBAR

 

Mauritanie: la Cour des crimes d'esclavage, "un tapage médiatique et politique" (Ould Batah)


ALAKHBAR (Nouakchott)-Mahfoud OuldBatah, avocat et président du parti d’opposition mauritanien, "Convergence Démocratique", a considéré que la création de la Cour spéciale chargée des crimes d'esclavage "n’est rien d’autre qu’un tapage médiatique et politique".

"Les tribunaux et les textes de loi existent. Mais, il manque une volonté sérieuse de lutter contre l’esclavage et ses séquelles, a estimé Ould Batah dans un entretien accordé à la radio privée "Radio Nouakchott".

Pour Ould Batah, si l’esclavage et d’autres questions liées à la justice "restent en suspense, c’est parce que les lois ne sont plus appliquées et la justice a les mains liées,  depuis l’arrivée de Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir par le coup d’Etat de 2009".

Le Conseil Suprême de la Magistrature décidait la création d'un cour spéciale chargée des crimes d'esclavage lors de sa rencontre avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz, lundi  30 décembre 2013  à Nouakchott.

La création de cette cour intervient après que Birame Ould Dah Ould Abeid, président du mouvement antiesclavagiste IRA-Mauritanie, a reçu, le 10 décembre 2013, le prix des Nations Unies pour la cause des Droits de l'Homme 2013.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mauritanie: Des Harratins contre la nomination de
Ould Mahjoub à la tête de l'ANLSESILP


ALAKHBAR (Nouakchott) - Des dizaines de cadres Harratins ont manifesté, ce dimanche devant la présidence de la République mauritanienne à Nouakchott, leur colère contre la nomination de l'ancien ministre de la Communication Hamdi Ould Mahjoub à la tête de l’Agence Nationale de Lutte contre les Séquelles de l'Esclavage, de l'Insertion et de Lutte contre la Pauvreté (ANLSESILP)

Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à cette nomination: «Non au racisme; Non à l’exclusion des Harratins, Non à une agence pour les Harratins sans Harratins»
Et selon les reporters de Alakhbar qui se sont rendu sur place, la plupart des manifestants étaient des militants de l’APP dirigé par l’actuel président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mauritanie: La question de l’esclavage divise les députés


Dispute entre les députés Ould Ghacha et Mint Bilal

ALAKHBAR (Nouakchott)-Un échange houleux a opposé députés de la majorité et ceux de l’opposition pendant qu’ils discutaient ce samedi 5 janvier à l’Assemblée nationale mauritanienne sur le projet de la loi criminalisant l’esclavage.

Pour la majorité ce projet de loi va renfoncer l’arsenal juridique mis en place pour lutter contre l’esclavage. L’opposition elle estime que le problème n’est pas lié à l’adoption de lois, mais au manque de volonté du gouvernement d’appliquer les textes en vigueur.

La député Nana Min Cheikhna (opposition) a considéré que le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas sérieux dans sa lutte contre l’esclavage et ses séquelles. La preuve, selon elle, c’est que les fonds qui étaient destinées à la lutte contre le phénomène sont réorientés à la Présidence de la République et aux Dépenses communes.

Malouma Mint Bilal (opposition) a ajouté que la justice mauritanienne n’accorde pas d’importance aux cas d’esclavage qui lui sont soumis. Elle a encore précisé qu’on ne peut pas résoudre le problème sans l’’intégration économique et l'implication des victimes de l’esclavage à savoir les Harratins. Ces derniers, a-t-elle constaté, sont marginalisés par les régimes successifs, aucun parmi eux n’a par exemple occupé le poste de procureur de la République.

Par contre, Mohamed Yahya Ould Kharchi (majorité) a rappelé le devoir de tous de lutter contre l’esclavage, précisant que les Harratins ne sont pas les seules victimes de la problématique. Pour lui, d’autres couches sociales sont aussi victimes de l’esclavage et dont doit arrêter d’en faire un fonds de commerce .

Quant à Ould Ghacha (majorité), il a estimé qu’on ne peut pas parler de l’exclusion des Harratins alors qu’il y parmi eux le ministre de la Justice est d’autres personnalités qui occupent d’importes fonctions dans le pays.

Ould Ghacha qui a aussi considèré que l’esclavage n’existe plus en Mauritanie, a précisé que le cas servitude rapporté de Bassiknou (Sud) concernait un arabe venu du nord du Mali qui a été accusé par une femme de l’avoir asservie.


 

Mauritanie: 80% des pauvres et 85 % des analphabètes sont Harratines

 

Des jeunes Harratines à Kebba, un quartier précaire de Nouakchott

ALAKHBAR (Nouakchott)-En Mauritanie, les Harratines (descendants d’esclaves) constituent plus de 80% des pauvres, plus de 85 % des analphabètes, près de 90 % des paysans sans terre et plus de 90 % des travailleurs exerçant des métiers pénibles et mal rémunérés.

Ces statistiques sont à retrouvées dans un mémorandum confidentiel (voire ici) rédigé par des cadres h'ratines appartenant aux différents partis politiques de la majorité et de l’opposition ainsi qu’aux organisations de la société civile, selon un document publié ce mercredi 9 janvier par l'hebdomadaire ALAKHBAR INFO.

Sur le plan agricole, moins de 10% des 2 à 3 milliards d’UM de prêts accordés annuellement par le Crédit agricole pour financer la campagne éponyme, profitent aux milliers de cultivateurs locaux (à majorité Haratines) contre plus de 90% pour les dizaines d’entrepreneurs de l’agro-business (ou prétendus tels), ressortissants de milieux et de zones sans vocation agricole dans leur grande majorité.
La parcelle d’un paysan local est en moyenne de 0,25 à 0,5 hectare contre une moyenne de 200 hectares pour la parcelle d’un fonctionnaire ou homme d’affaires agriculteur d’occasion.

Plusieurs familles Harratines habitient ici (Kebba-Nouakchott)

Concernant l’habitat, moins de 0,1% des villas et habitations de haut standing des quartiers chics de Nouakchott appartiennent à des Haratines.

S’agissant de la Sécurité et de l’Armée, les Harratines, comptent 2 ou trois commissaires de police sur plus de 150, moins de 30 officiers supérieurs sur plus de 500 et aucun général parmi les 12 que compte le pays.

Côté religion, un seul Faghih Harratine (spécialiste en jurisprudence islamique) est agréé sur plusieurs centaines et quelques dizaines d’Imams sur des milliers reconnus.

Pour les professions libérales, on compte moins de 20 médecins Harratines sur 600, moins de 20 professeurs d’université sur plus de 300, moins de 5 magistrats sur plus de 200 et moins de 20 ingénieurs sur plus de 200.

Dans la Fonction publique et aux postes de décision, moins de 2% des hauts fonctionnaires et cadres supérieurs du secteur public et parapublic sont Haratines. Ils sont une dizaine d’administrateurs civils sur plus de 200.
Ils sont 2 Ministres en moyenne sur les 30 dernières années sur plus de 40 ministres et assimilés, 20 ministres sur 600 de 1957 à 2012, deux Secrétaires généraux de Ministères et Institutions assimilées sur 40, un wali (gouverneur de région) sur 13, un à deux hakems (préfet) sur 53, un à deux Chefs de Mission diplomatique sur 35 environ et moins de 7 diplomates sur 130.
Les Harratines constituent une simple dizaine de parlementaires sur 151 élus au niveau des deux chambres du parlement et moins de 15 maires sur 216 et moins de 12 % de conseillers municipaux à l’échelle national.


Dans le cadre de la gestion d’entreprises et de sociétés publiques, 2 Présidentes de Conseils d’Administration d’Etablissements ou sociétés publics sur 130, moins de 1% des opérateurs économiques (hommes et femmes d’affaires importants) et 3 à 4 Directeurs généraux d’Etablissement ou de sociétés publics sur 130 sont Haratines.


Dans le domaine éducatif, plus de 80% des élèves de cette communauté n’achèvent pas le cycle primaire et moins de 5 % poursuivent jusqu’au bout du cycle secondaire. Moins de 5 % des étudiants de l’enseignement supérieurs sont issus de cette communauté et une infime minorité de ce pourcentage perçoit des allocations d’études. Moins de 2 % des étudiants des grandes Ecoles nationales (ENAMJ, Ecole des Mines, Faculté de médecine, EMIA…etc) et étrangères sont issus de cette communauté.
Pour l'insertion des diplômés chômeurs, moins de dix diplômés de cette communauté sur 200 ont profité du programme spécial d’insertion pour les diplômés chômeurs dans le secteur agricole au niveau de la plaine de M’Pourié à Rosso.

À noter enfin qu’aucun établissement bancaire parmi la dizaine que compte le pays  n’appartient ou n’est dirigée par un Harratine. (Lore le document intégral)

 

 

 

Mauritanie: Le Trésor bloque 55 milliards UM versés par la Libye


L
a Libye a versé, depuis un mois, une somme de 60 milliards UM (150 million euros) au Trésor public mauritanien, a indiqué à Alakhbar une source sûre au Tresor Public.

Selon la source, cinq milliards de cette somme ont comblé une partie de la dette que l’Etat a contractée envers la compagnie Mauritania Airlines et dont le versement a été effectué avant l’hospitalisation en France du président Mohamed Ould Abdel Aziz suite à sa blessure par balle le 13 octobre dernier

Mais après ladite hospitalisation , le Tresor Public a reçu l'ordre de bloquer le reste de l'argent (55 milliards UM) et de ne pas l'inscrire dans sa comptabilité de l'année 2012, a ajouté la source.

Cet argent serait-il en échange de l'extradition de l'ancien chef des renseignements de Kadhafi vers son pays. En tout cas, un parlementaire libyen confiait en septembre dernier à Alakhbar que la Mauritanie a extradé Al-Senoussi vers la Libye en échange de la levée de l’interdiction sur d’importantes sommes approuvées par Kadhafi en faveur de la Mauritanie, ce en plus d’une grosse enveloppe financière promise à Présidence et au gouvernent mauritaniens.

© Copyright Alakhbar

 

 

Un détenu de la prison de Dar Naïm exécuté


Prison de Dar Naïm: Ould Brahim est tué à cause de l’argent l’opposant au régisseur (famille). La mère Salka brandit la photo de son fils mort Le détenu Hassane Ould Brahim est mort à la prison civile de Dar Naïm à Nouakchott après avoir été torturé par les gardes pénitentiaires suite à une affaire d’argent l’opposant au régisseur, à confié la famille du défunt à Alakhbar.

Selon la famille, Ould Brahim avait remis une somme de 100 000 ouguiyas au régisseur. Celui-ci, en échange, devait libérer le détenu après trois mois. Mais, une fois l’échéance arrivée, le régisseur ne tient pas promesse.

Ould Brahim s’est senti trahi. Il réclame son argent. Et face à son insistance, il est isolé dans une cellule individuelle. Trois autres détenus étaient dans son cas, reprend la famille qui cite un témoin au sein du personnel pénitencier.

Ould Brahim et ses trois codétenus seront fait subir une correction, rapporte le témoin.« Après trois heures de torture, raconte le témoin, on entendait plus de cris. C’est au lendemain qu’on nous annoncera que l’un des torturés était mort. C’était Hassane Ould Brahim».

Les gardes, voulant dissimiler les traces de tortures, transfèrent vite le corps à la morgue, selon le témoin. «D’ailleurs les traces de supplices étaient visibles sur le corps entaché de sang. Nous étions obligés d’anticiper son enterrement pour ne pas choqué davantage la famille», affirme Saïd Ould Lehbouss, cousin de Ould Brahim.

Aujourd’hui Salka Mint Hameud, mère de Ould Brahim dit ne demander qu’une seule chose: «La punition des criminels qui m’ont ôté mon enfant».

ALAKHBAR


     

     

     Les accrochages font des blessés de part et d'autre

     

    Les graves accrochages entre les composantes d’une communauté dans la commune
    d’
    Aghaouratt, localité de
          Denmbet El Atchan, dans la Wilaya de l’Assaba se sont soldés
    par de nombreux blessés. 

      Les disputes entre ex maîtres et ex-esclaves qui se sont soldées par un lourd bilan
    (22 blessés) seraient consécutives à des conflits sur l’eau et le pâturage. Les autorités ont
    décrété l’alerte maximale dans la commune pour parer à toute escalade.

    Une liste établie par le site
    Alakhbar précise les noms des personnes accidentées et la
    nature de leur blessure. Une liste obtenue de sources médicales faisant état de deux cas
    sévères sur M.
    Valily Ould Mohamed Vall et Mme Vatimetou Mint Mohamed El Abd. Les
    autorités ont encerclé l’
    hôpital régional de Kiffa où les blessés bénéficient de soins de
    médecins encore réticents en raison du mouvement de grève observé » depuis plusieurs
    jours.


    Les affrontements ont mis en accrochage d’ex victimes de l’esclavage (12 personnes) pour
    la plupart issus d’une même famille (
    Ehl Mohamed El Abd) dont certains auraient été atteints
    par des balles de chasse. Des dizaines de personnes membres de la famille
    Vilaly ont été
    également touchées dont lui-même, par des outils tranchants utilisés lors de cette dispute
    qui s’est produite de manière surprenante.

    Selon un premier bilan, les blessés sont: 

     Dans le rang des ex esclaves:

    -         Saleck Ould Abdallahi, atteint à la tête par balle,

    -         Mohamed Ould Mohamed El Abd, atteint au nez,

    -         Haja Mint  Mohamed El Abd, atteinte au bras,

    -         Mohamed Lemine Ould Mhamoud, touché à la tête,

    -         Sidi Ould Mohamed El Abd,
    -         Lemeima Mint Mohamed El Abd, touchée au dos,

    -         Vatimetou Mint Mohamed, à la joue,

    -         Mamme Mint Salem, avortement

    -         Khdeija Mint Mohamed El Abd

    Du côté des ex-maîtres:  


    -         Valily Ould Mohamed Vall, blessure grave au bras,
    -         Ikebrou Ould Mohamed Vall, au visage par une pioche,

    -         Mohamed Vall Ould Beydih, à la tête avec un gourdin,

    -         Aichetou M’barka, tête,

    -         Zeinebou Mint Sidi

    -         Sidi Ould Beydih,

    -         Ahmed Taleb Ould Sidi,

    -         Rougha Mint Bouna


    Le 6 janvier 2008


     source: Al Akhbar.info

 

 

Biram qualifie cette décision de libération de Mounimnine Mint Bacar Vall de scandale morale et de discrimination raciale


Condamnée à six mois de réclusion ferme par l’une des cours de la justice pour exploitation de mineures, Mouloumnine Mint Bacar Vall vient d’être remise en liberté par les autorités mauritaniennes. Sa libératin intervient suite à un arrêt de la chambre correctionnelle de la cour d’appel confirmé parla cour suprême.

Comme première réaction à cette libération, le défenseur des droits de l’homme Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeïd juge de sa cellule, dans une déclaration accordée jeudi 27 Janvier à l’agence « alakhbar.info », cette décision de scandale morale qui montre la discrimination honteuse et sans appel de traitement qui se fait entre les citoyens d’un même pays.

Biram Ould Dah Ould Abeïd a déclaré que : « Les différentes péripéties de cette affaire d’esclavage que nous avons révélée à l’opinion et dont les autorités publiques avaient été saisies qui ont débuté par notre agression et torture, puis notre enfermement, ensuite le procès de façade de Mint Bacar Vall pour un délit prétendu être l’exploitation des mineures alors qu’en réalité il s’agit de pratique avérée d’esclavage et enfin sa libération par l’axe des appareils judicaire et politique en intelligence ave la minorité arabo-berbère tenant aux pratiques criminelles de l’esclavage ; tout cela confirme que l’Etat mauritanien est un pays de discrimination raciale qui pratique l’apartheid sur les segments assujettis constituée de la majorité du peuple , en l’occurrence, les esclaves, les anciens esclaves te les négro-africains ».

Il a ajouté que « la dénaturation des faits par le procureur de la République, la non application de juridiction par la justice et la libération de l’accusée en dépit d’un son si grave crime contre l’agression de ceux ayant dénoncé en bonne et le forfait de la dame puis leur condamnation injuste dévoile la réalité du régime mauritanien. C’est la preuve qu’il réédite le système blanc de l’Afrique du Sud à Nouakchott devenant un niveau autre Pretoria. Ceci exige alors de tous les activistes libres de tous les ensembles dominés mais aussi des autres justes et responsables des segments arabo-berbères épris de paix et de justice de se mobiliser pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur cette réalité. »

Et de Biram d’affirmer : « Les assujettis et les écrasés doivent désormais se soulever et refuser l’humiliation. Ils doivent consentir les sacrifices susceptibles de leurs restituer leurs droits. Je dis à cette occasion que le pouvoir n’est qu’un tigre en carton. Aucun hypocrite issu des couches dominées n’a, désormais, un prétexte pour pouvoir en justifier la défense du régime. Alors les populations doivent se mobiliser pour le faire chuter. Ils doivent lui faire subir le même sort que celui de l’Afrique du Sud et le régime autoritaire en Tunisie. »

Il a enfin conclu son entretien en disant : « Je vous affirme que la ségrégation exercée par la justice et l’Etat et l’exécution de la politique de non sanction en faveur des ensembles d’oppression renforce davantage ma détermination pour dire que seuls les vendus sans conscience acceptent le compromis ou la réconciliation avec l’Etat. »

Source : alakhbar.info

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