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A.H.M.E.

        ARTICLE 574 :
 
ARTICLES DE CHEBETTA OULD MOCTAR

Il est temps, l’union fait la force !

Trop d’hypocrisie, les élections législatives, municipales et présidentielles s’approchent. Le peuple Mauritanien qui est le souverain suprême. On sait que ce gouvernement raciste, esclavagiste et féodal ne représente pas l’intérêt égal de tous ces fils. Peut-on ne pas se rebiffer contre une frange d’individus au pouvoir se permettant de prendre tout un peuple en otage pour satisfaire leurs intérêts égoïstes et personnels. A qui appartient la Mauritanie ? Est ce que la Mauritanie appartient seulement aux arabo-berbères ou à toutes les composantes sociales. Il est temps que les Mauritanien demandent que le président Ould Abdel Aziz et son entourage de rendre compte de leur mandat. Soyons juste, nous savons tous que ce gouvernement est incompétent. Ould Abdel Aziz veut nous faire savoir qu’il gouverne avec loyauté en limogeant certains ministres sur des fais que lui-même n’est pas épargné. S’il était sincère, le renouement total du gouvernement devrait se faire. Il faut penser à leur remplacement et le renouvellement total du gouvernement. Comment peut-on faire confiance à un président qui a trahi ses proches pour accéder au pouvoir ? Il est difficile de trouver un candidat sûr avec des valeurs, des principes et une stratégie de travail, mais y a au moins quelqu’un avec probité morale élevée qui peut nous donner espoir. Notre peuple veut un leadership positif et responsable auquel on peut faire confiance pour le système de gestion des affaires publiques de notre pays et le partage de nos ressources naturelles. Nous ne pouvons plus faire confiance au président Ould Abdel Aziz et son entourage, vos gestions a été moins compétitif. Le président Ould Abdel Aziz prêtait serment pour protéger les pauvres et se proclamait le président des pauvres. Il est de notre devoir de se sacrifier afin de donner une leçon aux politiciens pour qu’ils n’oublient jamais lorsque le peuple accordera un mandat électoral. Cette leçon est de remplacer tous ces Hommes au pouvoir qui se disent hommes forts et qui viendrons demain dans les villes, villages et quartiers oubliés vous donnez un sac de riz, un bidon d’huile de cinq litres et une somme d’argent de 5000 Um pour acheter vos votes et le mandat qui en découle. Prenez tout se qu’ils vous donnent, car c’est avec vos votes qu’ils sont accès à ces ressources. Ces politiciens qui sont prêts à acheter vos consciences, vous ne les voterez point. Il est du devoir du peuple de faire échec à un individu ou à un groupe d’individus qui veulent rester au pouvoir par force, par l’injustice sociale ou par coup d’état. Nous devons mettre fin à ce régime et penser à la refondation de notre société au dessus de notre intérêt personnel et tribal. Il faut faire le bon choix judiciaire dans le leadership positif capable de mettre un environnement favorable qui conduira à la création d’une nouvelle Mauritanie pour permettre à notre peuple pour mieux se nourrir demain. Est-ce que le peuple Mauritanien vie mieux aujourd’hui? Si oui alors votez pour ce qui nous gouverne présentement. Si non leur mutation doit être obligatoire. Nous voulons qu’on soit représenté à la tête de l’état pour se sentir Mauritanien sans aucun doute. Pourquoi tous ces partis politiques ? Pour pénaliser son frère et donner la force aux autres. Diviser pour mieux régner. Nous devons essayer une coalition ou une alternance qui puisse nous aider à comparer les résultats cinq ans après. Il serait très important dans une compétition politique de remplacer ce qui sont au pouvoir depuis la création de la Mauritanie et mettre des nouveaux individus différents. Il faut faire le bon choix. Je parle à une composante bien déterminée. Et cette dernière se sent exclue, marginalisée, esclavagées dans son propre pays. Nos leaders doivent éviter toutes les claches directes ou indirectes dans la famille, car le linge sale se lave en famille. Notre problème, c’est le gouvernement en place raciste, esclavagiste, féodal et discriminatoire. Comment faire pour mettre à terre ce système? Et mettre en place un gouvernement capable de sortir notre pays de la situation sans laquelle il se trouve. Il est important sur qui porter son choix pour la gestion de la république. Ce qui nous gouverne ne sont pas là pour le peuple, pourquoi avoir peur de ne plus les reconduire au pouvoir? Nous savons tous qu’il n’y a pas transparence au sein gouvernement et que nos ministres n’ont pas de programme pour le développement de notre pays. Ou se trouve les budgets ministériels? Le peuple souffre de l’incapacité des gouvernants. Les Mauritaniens doués d’intelligences doivent prendre une position radicale et courageuse pour dire non à l’esclavage, au racisme d’état, à l’injustice sociale et à l’inégalité alors le peuple aura à choisir utile ni les intimidations, ni la corruption ou l’achat de conscience ne pourrons tolérer dans la lutte pour un changement positif dans notre pays. La Mauritanie à trop souffert, le temps de changement positif est donc arrivé.

Cheibetta Ould Messoud dit Boucheyba

 

 

La jeunesse haratine

Partout dans le monde, les jeunes sont le moteur du changement et revendiquent le respect des libertés et des droits fondamentaux, l’amélioration de leur situation et de celle de leurs communautés.

Il est temps aujourd’hui d’améliorer les investissements dans la recherche, les politiques et les programmes, afin de créer un environnement favorable permettant aux jeunes de prospérer, d’exercer leurs droits, de retrouver de l’espoir et le sentiment d’appartenir à une communauté, et de jouer un rôle d’acteurs sociaux.

La jeunesse doit être une solution pour le pays. La jeunesse qui est la matrice du changement social, économique et politique. La
Mauritanie a besoin de notre énergie, compétence et esprit critique qui nous permettent d’identifier les problèmes et établir une solution.

Les haratine (pluriel du hartani) discriminés, exclus, marginalisés, exploités depuis la nuit des temps et souffrent d'un accès limité à l'éducation, la santé… Séparés par notre appartenance tribale. Aujourd’hui, il est temps de former notre communauté et de lutter pour le même objectif.

La communauté qui reste le plus défavorisé par l’état. Considérés comme un outil de production, une main d'œuvre bon marché et on se trouve exclu dans tous les secteurs. En réalité, tous les haratine sont égaux devant les arabo-berbères qui disent « la différence entre l’affranchi (hartani) et l’esclave (abd) est la différence entre la queue d’une vache et le sol». La question est quelles sont les causes de notre division ? Essayons de constituer pas un corps social homogène.

La minorité dominante (arabo-berbère) nous a soumis dans l’esclavage et des conditions de vie misérables. Ils nous taxent de tout point négatif et nous l’avons accepté par faiblesse. Certains haratine croient que les esclavagistes arabo-berbères les respectent parce qu’ils leurs donnent un privilège pour régler leur besoin.

Ils ne comprennent pas, le fait de priver une personne à l’éducation, c’est le plus grand malheur et soumission. Les arabo-berbères sont à l’origine de notre misère sociale et l'exploitation physique et morale. Nos plus grands ennemis sont les imams, guides religieux, chef de tribu qui n’ont jamais prononcé un mot dans un khotba pour éradiquer l’esclavage (ses séquelles et vestiges), le racisme et la discrimination.

Les jeunes maures aussi sont complices de l’esclavage et d’exploitations des haratine, car ils se sont entretenus par des haratine. Pourquoi ils se sont jamais posé la question du fait que leur hartani ne va pas à l’école? Là, je vois y a pas de fraternité entre arabo-berbères et haratine. Il fit un temps, il était très rare de voir un hartani faire des études avancées et actuellement nous disposons des jeunes talentueux sans complexe. Bien vrai qu’en France les étudiants haratine sont rare…

Nous sommes les seuls qui peuvent résoudre nos problèmes. Les jeunes haratine doivent former de groupes pour réfléchir sur notre situation, d’esclavage, d’exclusion, la pauvreté, la discrimination et essayer de trouver une solution pacifique pour le bonheur de la
Mauritanie. Certes, nous croyons que les arabo-berbères sont nos frères, mais cette fraternité à des limites.

Luttons contre la discrimination, l’injustice et le racisme. Depuis des siècles, exclus et marginalisés. Les haratine doivent s’unir et trouver une entente. Nous sommes des frères et égaux aux yeux des autres. Notre combat est noble, soutenons nos frère pour parvenir à nos fins. Éduquons nos enfants. Commençons par nous même pour changer. Imposons-nous.

La jeunesse est une catégorie socialement construite et le résultat de changements démographiques, sociaux, économiques et politiques en
Mauritanie. Notre décision, nous permettra d’aborder tout changement. Les autres Mauritaniens ont besoin de nous, nous devons être le fruit de tout changement.

On veut retrouver la fierté, des gens qui protégé nos richesse. La
Mauritanie est riche de sa jeunesse, de son territoire, de ses ressources naturelles. Je pense qu’il est temps de choisir de s’unir pour une société plus juste et rendre la chance égale et de réaliser nos rêve.

La
Mauritanie a fondé sa patrie sur l’esclavage, humiliation des haratine et le mépris des noirs, qui se sentent étrangers dans leur propre pays. Nous sommes divisés de générations en générations même dans nos familles. Les jeunes savent que la Mauritanie doit changer. On se pose la question sur notre avenir.

La population Mauritanienne veut que de la justice transparente, de démocratie. Nous voulons des dirigeants sincères qui ont une véritable vision notre pays. Nous avons besoin une nation fière de sa culture et de sa différence. Un pays qui nous rassemble et s’unit.

10-06-2013

Cheibetta Ould Messoud dit Boucheyba

 

 

Unissons et réclamons notre ethnicité !

Le point de vue qui sera  développé dans ces quelques lignes ne manquera pas de heurter la sensibilité de certaines personnes. Mais en lisant mon argumentation avec l’intellect et non le cœur, on parviendra certainement à me comprendre. Je ne suis animé d’aucune rancœur. Je ne suis motivé par aucun agenda allant à l’encontre de l’unité de toutes les composantes de la Mauritanie. Il est juste vrai que pour vivre ensemble, il est nécessaire de régler les questions les plus essentielles s’il ne fallait pas dire existentielles. Ce texte s’adresse à intelligentsia mauritanienne. Certainement qu’elle n’aura aucune difficulté à s’élever. Je ne m’attends pas à des jets de fleurs, j’ai très tôt compris que les fleurs  fanaient. Je m’attends à une vive critique de la part d’hommes de bonne foi, mais surtout de gens d’une mauvaise foi à peine voilée. Ils sont les pires, car ils savent et décident souvent de façon volontaire à fermer les yeux parce que la situation les arrange. Mais je n’ai pas décidé de me prononcer pour plaire. S’il y a à plaire à quelqu’un, c’est bien d’Allah (Swt) qu’il s’agirait.    

La communauté Haratine doit demander auprès l’Etat Mauritanien une reconnaissance de son ethnie en tant que composante différente de celle des Maures blancs. Bien que l’on partage une même culture/langue avec ces derniers, il est plus qu’évident que nous ne sommes pas de la même race. C’est justement cette question de la race qui est à l’origine des discriminations dans mon beau pays. Ce système de discrimination hérité de l’histoire, doit disparaître. Mais pour qu’il disparaisse, encore faudrait-il bien identifier les problèmes et apporter des solutions efficaces. Le système officiel en Mauritanie fait des Haratines une composante du groupe arabe, à côté de celui des autres négro-africains non arabes. Loin de vouloir discuter de l’arabité des Haratines, tout le monde constate que les arabes blancs sont traités de façon différente à l’aune des arabes noirs. La nation mauritanienne regroupe des ethnies différentes (Arabo-berbères, Peulhs, Soninkés, Wolofs). Les Haratines ne font en aucun cas partie de la communauté des arabo-berbères, quoi que l’on partage les mêmes réalités culturelles. On s’identifie dans un même groupe, mais au fond il existe des velléités de supériorité des arabo-berbères sur leurs « supposés frères » Haratines. Ce système moyenâgeux doit être relégué aux calendes grecques. Les deux communautés essaient de vivre ensemble, sans esprit de fraternité. Revendiquer la reconnaissance de sa hartanité, permettra à cette communauté de vivre de façon plus digne et plus libre. Il n’y a rien de plus dangereux que l’esclavage mental. Justement, les pires ennemis des Haratines utilisent leur appartenance à la communauté arabe pour les maintenir dans l’état d’aliénation dans lequel ils se trouvent. C’est bien là un moyen de perpétuer leur domination. Le danger le plus prégnant concerne ces Haratines qui utilisent le politiquement correct pour bénéficier de privilèges. Ces gens doivent être combattus de façon virulente car ils ont une part énorme de responsabilité dans notre état de dénuement. La distinction est clairement établie entre les deux communautés. Preuve en est que le vocabulaire ambiant dans la société mauritanienne a créé deux termes en guise de ligne de partage. Sans estime de soi, il ne peut y avoir de fierté de soi. L’absence de fierté de soi est la chose la plus dangereuse pour l’humain. Le combat pour l’identité est même plus féroce que celui qui a conduit à la disparition de certaines espèces.   

Beaucoup de ceux qui récusaient le terme Hartani sont en train de le revendiquer. Ils ont bien fini par comprendre les énormes enjeux qu’il y avait derrière la dilution de toute cette communauté dans l’appellation arabe. Ce n’est pas dans notre intérêt d’accepter une telle chose. L’intérêt des arabo-berbères est de nous réunir pour former le peuple majoritaire de la Mauritanie soit disant « arabe ». Cela leur permettra, sous couvert d’une mascarade de démocratie, de continuer à octroyer les postes de responsabilité aux Maures blancs. La communauté internationale sera ainsi amenée à croire que les choses fonctionnent normalement parce que ce seront les « arabes » majoritaires qui contrôleront l’essentiel des postes. Ceci est inadmissible. On ne peut pas comprendre qu’une minorité puisse présider aux destinées d’une majorité silencieuse. La démocratie c’est le gouvernement du plus grand nombre sur la base de règles justes et équitables. Il est inique que presque la quasi-totalité des postes soient entre les mains des seuls Maures blancs, exit les Maures noirs et autres négro-africains.  

L’ethnie joue un rôle très important en Mauritanie, comme un élément essentiel du choix politique. Ce qui cause des problèmes imprévisibles dans une société. L’ethnie est une preuve tangible pour la manifestation de la liberté humaine. Sans la reconnaissance de l’ethnie haratine, on ne peut jamais affirmer notre liberté en Mauritanie. En tant qu’être humain, nous cherchons à avancer dans notre vie. L’acceptation de notre hartanité définira notre identité. Tout ce qui permet d’identifier une ethnie, on le trouve chez nous :

-        Identité d’un peuple qui est lié à son ethnie : la mentalité

-        Identité de l’individu

L’ethnie est une réponse pour une communauté, s’ils veulent leur existence. Le plus important doit être l’enracinement dans notre culture qui concrétise notre statut social et notre personnalité.

Chaque mauritanien pense que son ethnie ou sa tribu est meilleure. Ce qui complique notre unité nationale:

-        L’ethnocentrisme : le fait de croire que son ethnie, sa langue et sa culture sont meilleures que celles des autres. Cette idée donne naissance au tribalisme

-        Le tribalisme : grâce à mon tribut, mon ethnie est à la tête de toutes autres. C’est un grand problème en Mauritanie. Au sein de notre gouvernement, on parle de dosage tribal…

On doit pouvoir dépasser ces clivages à l’orée du 21ème  siècle. Mais ce dépassement doit se faire sur des bases claires par la reconnaissance de l’identité de chacun et la disparition de toute tentative de maintenir un groupe dans un état d’asservissement. La situation au Soudan est bien là pour nous servir d’exemple sur les dangers de la dilution d’une communauté dans une autre à laquelle elle n’appartient pas au fond.

Sous nos yeux, le choix des administrateurs de l’Etat se fait dans un favoritisme évident pour les membres de son ethnie ou de sa tribu alors que la méritocratie devait primer. On agit comme si les Haratines sont des incapables, comme s’ils n’ont pas fait d’études dignes de ce nom. Les nominations se font sur la base d’une parenté commune. Le système arabo-berbère est de privilégier l’appartenance, au détriment de toute compétence et de l’efficacité dans l’action. Le sentiment d’appartenance ethnique ou tribale continue même  dans le choix d’un leader politique. Chaque citoyen pense qu’une personne de sa tribu est mieux placée pour gouverner. Pendant les élections en Mauritanie, le projet d’un candidat n’a pas importance; ce qui compte c’est l’ethnie et les tribus. D’où l’importance de la reconnaissance de notre ethnicité.

A travers ce texte, j’invite les Présidents des partis politiques et associations-Messoud ould Boulkheir, Mohamed Yahya Ould Ciré, Boubacar Ould Messoud, Samory Ould Beye, Bilal Ould Werzeg, Birama Ould Dah Ould Abeid et « Boidiel Ould Houmeid » à s’asseoir autour d’une table ronde et à discuter de la reconnaissance de l’ethnie haratine. Cette reconnaissance est la seule solution pour aider la génération future de notre communauté et de celle de la nation mauritanienne toute entière unie.

Cheibetta Ould Moctar Ould Abdy

 


La Réaction Bertrand Fessard de Foucault à l’article « Unissons et réclamons notre ethnicité ! »

Je ne suis pas d'accord. L'ethnicité ne mène qu'à la désagrégation. Il s'agit de construire une nation, et pour cela - le respect mutuel, dont l'abolition des pratiques esclavagistes - il faut réinventer la démocratie mauritanienne. La force de la Mauritanie, c'est le métissage, la mixité, la complémentarité. Il n'y a pas d'ethnie, il y a un esprit. Il n'y a de noblesse que d'âme, il n'y a de savoir religieux que la foi nourrie dans la prière. Les Harratin peuvent montrer l'exemple de ce résultat culturel, sociologique, ethnique par double héritage des chacune des composantes mauritaniennes. Le tout ne peut être une énième partie. - Je dis cela apparemment de l'extérieur, mais je sais que la Mauritanie n'est pas des pourcentages, des nuances de couleur de peau ou même telle langue nationale, officielle ou étrangère. Elle est tout.

L'opinion de Cheibetta est cependant intéressante car elle fait réfléchir sur une tentation. Qu'il vaut mieux expliciter pour la chasser tranquillement, par un meilleur choix.

Bertrand Fessard de Foucault

 

 

A Son Excellence Monsieur le président Mohamed Ould Abdel Aziz
Reconnaissance et réparation pour les harratines

M. le Président, il est temps que vous réfléchissiez.

Vous êtes le chef de l’état désigné par la population Mauritanienne. Sachez que vous êtes berger et responsable de votre peuple. Un jour viendra, vous répondrez aux questions suivantes sans l’aide de quelqu’un:
As-tu été juste ?
As-tu assuré la subsistance et la protection des pauvres et des nécessiteux ?
As-tu géré décemment l’Etat de manière à éviter le gaspillage ?
As-tu confié les affaires administratives et judiciaires à des personnes correctes, intègres et compétentes?... Donc préparez-vous et soyez correct envers le Peuple.

M. le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, vous savez que la communauté harratine souffre de l’injustice et de l’inégalité. Nous avons besoin d’un Etat de droit effectif qui ne se limite pas à de sulfureuses déclarations.

Les preuves qui justifient l’existence de l’esclavage en Mauritanie sont irréfutables et vous vous permettez de continuer à nier cette subsistance dans les média. Donc pourquoi une loi qui punis les esclavagistes ? Même si vos proches ne vous disent pas la réalité, nous pouvons conclure que c’est une complicité de crime contre l’humanité. Deux choses suffissent pour nous « harratines » : la reconnaissance et la réparation de crime contre l’humanité.

L’état Mauritanien doit déclarer que l’esclavage est un crime contre l’humanité et des réparations pour les victimes, exploitées pendant des années, doivent leur être accordées après séparation d’avec leurs maîtres.

Vous devez apporter réparation à un crime aussi terrible. L'esclavage qui est une privation de liberté inadmissible et qui reste dans le cœur de l’esclave et de l’ancien esclave, le travail non rémunéré, le viol sexuel et même le fait de forcer l’esclave à forniquer avec d’autres chefs, sont des actes ignobles. Les harratines et leurs descendants ont contribué à votre richesse. Les harratines sont en crise depuis des années et des années. D’une manière général, la Mauritanie doit regarder la vérité en face. Il n’est pas de dignité dans le mensonge ou dans la dissimulation.

Des réparations financières, des réparations mémorielles ou culturelles doivent être allouées. Acceptez de mettre en place des programmes culturels et sociaux allant dans cette direction. Tout ce préjudice ne peut être réparé. Mais vous pouvez toujours faire quelque chose. Même s’il y a des préjudices irréparables (Vies humaines anéanties et cultures annihilées), d’autres peuvent l’être. Vous devez vous y atteler par devoir moral.

Le racisme des arabo-berbères, les inégalités économiques et la discrimination, sont le résultat de plusieurs siècles d’injustices et de philosophie rétrograde. Il est temps que cela cesse. Je ne sais pas comment ces harratines ont pu se retrouver dans cette situation, mais sachez que c’est fini tout ça. Une nouvelle ère est arrivée où tous les Mauritaniens quelle que soit leur appartenance raciale, doivent vivre dans une vraie nation. L’épuration ethnique que vous tentez de promouvoir, par le biais du nouveau système d’enrôlement, va échouer lamentablement. La Mauritanie appartient à tous ses fils, quels qu’ils soient. J’ai toujours honte au milieu de mes confrères à cause de ces pratiques moyenâgeuses qui se perpétuent dans mon propre pays.

On vous a porté à la tête de notre beau pays. Vous vous êtes proclamé Président des pauvres. Ce sont ces pauvres qui vous appellent justement à mettre un terme à ces pratiques esclavagistes ainsi que ces inégalités. Vous savez très bien que là où l’injustice règne, le désordre guette. Ne plongez pas votre pays dans le chaos.

Avec toute la révérence que je vous dois, Monsieur le Président, je vous conjure d’entendre mes propos. C’est le plus beau cadeau que vous puissiez rendre à votre jeune pays et à sa population.

Cheibetta OULD MOCTAR OULD ABDY
Paris, France

 

 

L’esclavage en Islam et l’esclavage en Mauritanie


Je me nomme Cheibetta OULD MOCTAR OULD ABDY connu aussi sous le nom Boucheyba Al-kountawi, citoyen Mauritanien. Actuellement, je vis à Paris en France. Je fais partie de la communauté haratine et j’en suis très fier de l’être.  Diplômé en Chimie.

Ce temps-ci, on parle beaucoup d’esclavage et de haratines qui veut dire esclave affranchi et nous avons vu des cas concrets d’esclavage en Mauritanie.

Aujourd’hui, le mot esclave n’a pas le même sens qu’il avait pour les sahabas (compagnons), les successeurs et les prédécesseurs. L’esclavage dans le contexte Mauritanien (Maure) est basé sur le racisme (Race inférieure). C’est une race (Blanc) réduisant en esclavage une autre (Noir) et c’est un concept d’esclavage totalement différent de celui qui a existé à l’époque du Messager d’Allah (Pbsl) et des Sahabas.

Aux temps du Prophète(Pbsl) et des Sahabas, ils vivaient entourés des lois internationales existantes à l’époque qui étaient que les prisonniers de guerre deviennent esclaves quelque soit leur couleur, leur racine. Les arabes pouvaient être des esclaves, de même que les africains, les européens, les perses et c’était la situation autour de l’Arabie entourée de l’empire Romain et Perse. La Mauritanie n’a jamais eu de guerre sainte pour rendre la communauté négro-africaine des esclaves. Les arabo-berbères mauritaniens ont interprété l’islam à leur manière. Et que l’islam est pour combattre l’esclavage.

Pendant la bataille de Badr 70 idolâtres furent prisonniers et le messager d'Allah (pbsl) chargea les compagnons d'en prendre chacun quelques uns et il (pbsl) leur dit "occupez vous bien des prisonniers". Parmi eux il y avait :

-          Abou Aziz Ibn Oumayr le frère du premier ambassadeur du prophète (pbsl) à Médine Mous-ab Ibn Oumayr

-          Abass Ibn Abdoul Moutalib, oncle du Prophète (pbsl)

-          Abi As Ibn Rabi’a qui est l’époux de Raghiya  fille du Prophète (pbsl)…

Les noms cités ci-dessus, on peut les appeler des haratines et en réalité sont de vrais esclaves car ce sont des prisonniers de guerre.

Cependant, la différence était que les adeptes des autres religions asservissaient les esclaves avec brutalité (travaux forcés, coups et humiliations). Alors qu’en islam, l’esclavage est comme un boulot. C’était un boulot très accommodant. L’esclave doit manger la même nourriture que son maitre et avoir les mêmes habillements. Le Messager d’Allah (Pbsl) ne voulait pas  que les esclaves soient séparés des repas des hommes libres. Ce n’est pas la même chose comme si vous aviez des endroits séparés pour les esclaves pour les repas et des hommes libres mangeant dans un endroit différent. Non, ils mangeaient ensemble. La situation de l’esclavage en Mauritanie est diamétralement opposée de l’enseignement du Prophète (pdsl).

Le Messager d’Allah (Pbsl) a interdit de les frapper et a ordonné de les traiter avec compassion. Le Messager d’Allah (Pbsl) a dit : ce sont vos frères !

En réalité, le Messager d’Allah (Pbsl) avant sa mort, ses derniers conseils à la communauté (oumma) furent : la prière et d’être bon envers les esclaves «  la salat, ma malakat aymanoukoum ». Ce furent ses derniers conseils à la communauté. Donc, ils étaient très bien traités. Et grâce à ce traitement, ils avaient de libres opportunités comme tout le monde. Beaucoup d’esclaves sont devenus savants et généraux d’armée :

-          Abdallahi Ibn Messoud, Salim Mawla Abi Houdheyfa, Souhaib Roumi, Salman Varissi…

-          Tariq Ibn Zyad qui était esclave de Moussa Ibn Nouçair, fut un des principaux généraux d’armée de la conquête islamique d’Andalousie.

-          Ata’ Alkhourassani, un ancien esclave, et il était considéré comme le plus grand savant de la Mecque…

A l’époque des tabi’in (Génération qui suit celle des compagnons) : Nafa’ était esclave d’Abdallah Ibn Oumar. Il était le transmetteur de la science d’Abdallah Ibn Oumar. L’iman Malick Ibn Anas était étudiant de Nafa’. Nous avons des hadiths avec une chaine très dorée de l’imam Ahmed Ibn Hambal rapporté de l’imam Shafi’i rapporté par l’imam Malick rapporté par Abdallah Ibn Oumar. N’ayons pas la même conception sur l’esclavage aujourd’hui par rapport à celui d’hier. Ce sont des choses complètement différentes.

Tout ne peut être dit quoique tout mériterait d’être dit sur la question. J’aimerais finir en apportant quelques précisions. L’esclavage n’est pas supprimé par l’Islam. Cette pratique a été humanisée par l’arrivée de l’Islam. Le texte coranique ainsi que les hadiths, donnent des exemples éloquents qui militent en faveur d’un découragement de cette pratique.

Plus encore, l’esclavage est l’une des pratiques les mieux répandues à travers l’histoire de l’humanité. Tous les peuples l’ont pratiqué, quelle que soit la définition qu’on puisse lui donner.

Enfin, une distinction doit être établie entre la religion et son instrumentalisation. Toutes les pratiques inhumaines perpétrées par les adeptes de la religion islamique, durant l’esclavage, ne sont en aucune manière imputables à l’Islam.

Je lance un appel à son excellence M. le Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Les Mauritaniens qui pratiquent et défendent l’esclavage doivent être sévèrement punis.

Je remercie aussi les leaders Haratines Messoud Ould Boulkheir, Mohamed Yahya Ould Ciré, Boubacar Ould Messoud et Baram Ould Dah de leur travail sur l’abolition de l’esclavage en Mauritanie.

Cheibetta OULD MOCTAR

 

 

    
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