ARTICLE 501 :

  

                  Peut-on échapper à son sort ?



L’arrestation injuste et inacceptable de Monsieur Biram O.Dah O.Abeid et ses compagnons de lutte pour une Mauritanie unie sur des bases démocratiques a dévoilé les mauvais et terribles secrets des techniciens du système féodal battu par l’ancien président Monsieur Maawyia O.Sid Ahmed Taya.

La Mauritanie est un pays multiracial. Elle est réfractaire aux sensibilités pouvant à tout moment la drainer dans un avenir incertain. Les détenteurs du pouvoir ou les veilleurs de nuit pour une Mauritanie appelée à demeurer telle a été faite par le colon et ses élèves doivent se détromper.

Car le compromis qui semble dire que la
Mauritanie est composée d’une communauté arabe et d’une autre négro-africaine et qui fait appartenir les malheureux autrement dit les haratines à la communauté soit disant souveraine autrement dit les arabes n’est pas obligatoirement irréversible.

Personnellement je ne suis pas historien ni falsificateur des faits historiques comme nous ont habitués ceux qui sont en fin de compte élevés par l’Etat au rang des grands intellectuels.

Je n’ai pas non plus l’intention ni le pouvoir de nier ce compromis entre les haratines et leurs maîtres mais je me permets en toute honnêteté de dire que tout compromis est naturellement sanctionné par l’intérêt ou dicté par la force. Je pense que c’est la dernière lecture, c’est-à-dire celle qui reflète le fil d’eau qui semble tisser le lien fragile entre ces derniers qu’un fil de fer.

Tel fil d’eau qui fait penser à un fleuve où les haratines par le prix amer de l’exclusion et de l’injustice traversent ailleurs en recherche d’une vie digne ou s’entretuent avec leurs maîtres et s’y noient à jamais.

Il n’y a là pour les beïdanes que choisir entre le pire et le mal, c’est-à-dire, accepter que les haratines constituent une communauté à part ayant ses droits et ses devoirs ou leur donner leur part du gâteau afin de parvenir plus ou moins à justifier même si c’est temporairement leur exploitation surtout dans le cadre de la conservation du pouvoir.

Ce dont je suis certain c’est que les haratines sont bêtes ; ils peuvent continuer à négliger quelques années encore leur rendez vous avec leurs maîtres pour mettre fin à cette barbarerie. Toujours est-il que cet accompagnage entre le malin et le fou ; l’homme et son animal n’a de sens que dans l’islam.

Cela me fait dire qu’au sein de la communauté haratine , il existe bel et bien des malins, donc des hommes.

Comme cela me fait dire aussi que l’appel que les haratines auraient lancé pour la dignité aura sûrement écho dans tous les coins et recoins du pays tôt ou tard. La solution au problème de l’esclavage ou du racisme n’est pas économique ni politique ni culturel mais elle est plutôt religieuse. L économique comme le politique ou le culturel c’est autre chose, car cela ne rend nul esclave.

La science divine ou religieuse est le seul moyen permettant à baisser la tête de l’animal bête sous les pieds de l’homme malin. Autant le moyen le plus approprié pour combattre ce type de ségrégation raciale ou d’esclavagisme réfléchi si toutefois l’Etat persiste à négliger ce fléau ignoble c’est de mener un double combat :

- L’un, gêner et acculer les hommes religieux.
- L’autre, apprendre l’islam réel aux haratines.

Le moins que l’on puisse dire c’est que les haratines ne resteront pas tout temps aveugles, ils verront le soleil un jour.

Tels haratines qui sont comparables à l’esprit qui était une table rase parlant de la théorie cartésienne de la connaissance ou de l’évolution de l’humanité, la lutte des classes ou du renversement des tendances en guise de souvenir des monuments à l’instar de
Auguste Comte, de Karl Marx et de Hegel.

Daouda O. Elemine.


  

 

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