A.H.M.E.

ARTICLE 49 :

 

L'esclavage n'est toujours pas aboli en Mauritanie

 

 

L'esclavage n'est toujours pas abolit en Mauritanie

 

     

    Et un, et deux et troisième fois ! Une nouvelle législation contre l’esclavage vient encore de voir le jour. Est-il permit d’espérer la liquidation totale de ce crime contre l’humanité ? De cette barbarie du XXIème siècle. Par le passé d’autres lois furent votées en ce sens mais sans conséquence dans la réalité du phénomène et sur l’ampleur du phénomène.

    Apres lecture du projet de loi quoi que salutaire et finalement du vote de la loi, deux  questions s’imposent. La loi votée va-t-elle dans le sens de restreindre l’esclavage ou va-t-elle dans le sens de réprimer l’esclavage ?  L’article 2 du projet de loi nous affirme ceci «
     l’esclavage consiste en la pratique de tout pouvoir résultant du droit de propriété ou de tous les pouvoirs exercés sur une ou plusieurs personnes. L’esclave est la personne considérée comme propriété, sur laquelle s’exercent tous les pouvoirs définis à l’alinéa précèdent, qu’elle soit homme ou femme, mineur ou majeur ».

    Cet article est loin d’apporter une réponse correcte adéquate à l’esclavage type mauritanien. Cette définition de l’esclavage en
    Mauritanie est erronée. Nous ne voulons pas une définition universelle de l’esclavage mais une définition nationale qui répond aux particularismes de
    l’esclavage mauritanien.



    En
    Mauritanie l’esclave depuis les votes des lois passées n’est plus la propriété de son maitre. Cette définition de l’esclave ne répond plus au caractère réel de l’esclavage en Mauritanie. Autant que les lois votées, l’esclavage a pris une autre forme. Les maures ont modifiés leur esclavage au fur et à mesure que les lois sont votées.

    Aucun maure ne vous dira que tel ou tel est mon esclave et aucun esclavage (Je parle des esclaves vivants dans les
    Adwab) ne vous dira que je suis esclave tout en l’étant réellement. Les maures ont réussi à restructurer les fondements de leur esclavage. On fait comprendre au Hartani qu’il n’est pas esclave. Il est membre de la famille et jouit des même droits que les enfants du maitres.

    Ayant un ascendant moral et intellectuel sur le Hartani esclave le maure n’a aucun problème à réadapter son projet machiavélique aux normes de la nouvelle donne. Ce qu’il faut dénoncer c’est l’emprise de la religion sur les esclaves Haratine. Les esclaves Haratine vivent l’Islam à
    l’envers parce que manipuler par les MAURES. Les esclaves Haratine sont victimes de l’Islam. Il faut oser le dire et nous le disons. Il sont victimes nous le répétons d’un ISLAM inculquer pour les dominer.

    Le problème qu’il faut poser c’est la cohabitation maure Hartani. Le nouvel esclavage s’enracine dans la cohabitation maure hartani. En tant que le Hartani continuera à vivre dans les
    Adwab il sentira toujours sa servilité. L’esclave n’est plus comme il était il ya vingt ans. Nous assistons maintenant à une cohabitation servile. Les esclavagistes maures jouent désormais sur le fait culturel.

    Dans tous les
    Adwab on fait sentir au Haratin que culturellement ils ne sont pas plus important que les chameaux dont ils ont la charge. L’esclavagiste maure joue sur le fait que
    c’est lui qui a façonné le Hartani lui donnant même sa dimension d’être humain !

    Nous pensons que la fin de l’esclavage et du complexe d’infériorité entre les deux communautés maure et Hartani ne disparaitra pas sans une remise en question radicale de leur cohabitation. On aurait souhaité un article qui redéfinit cette cohabitation. Un article qui insiste sur l’identité du Hartani. Un Hartani n’est pas nécessairement ou forcement MAURE. A défaut d’avoir une identité particulière suite aux crimes contre l’humanité qu’il a subit, le Hartani est un négro-africain. Nous pensons que le fait de dire que le Hartani est une façon de lui dire qu’il est esclave.

    Toute les peines récuses en violation des lois contre l’esclavage énumérées par la nouvelle législation sont des peines à restreindre l’esclavage voir à le stagner et pas à l’éliminer carrément. Si l’article 7 de la loi contre l’esclavage a le culot de nous dire «
    toute personne qui prive un enfant de la scolarisation en le transformant en esclave est puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amande de cinquante mille ouguiya à deux cent mille ouguiyas », permettait Nous de sourire.

    Comment on peut priver un enfant de sa scolarité est faire deux ans de prison et payé 200.000 UM ? C’est ce que
    Malcolm X a appelé « La privatisation de la domination blanche » Sachant que le maure qui prive le Hartani de l’instruction c’est souvent pour faire de lui le berger de son cheptel. Celui-ci aura la charge de 100 à 200 têtes de bétails qui signalons ont plus de valeur que sa personne.

    Un bœuf ou un dromadaire revient dans le marché à 100 voir 200 milles Ouguiyas, que représente 200.000UM pour celui qui a 200 bovins ou caprins ? Il est claire l’amende est disproportionnée, la peine inferieure au préjudice subit. «
     Priver une personne de l’instruction c’est lui ôter la vie » dit André Gide.

    En gros cette loi contre l’esclavage vise à restreindre le phénomène. Les tares de la société doivent être réprimer surtout s’agissant de l’asservissement de l’homme par l’homme.  Ce
    qu’il faut pour éradiquer l’esclavage c’est des peines capitales pour ne pas dire la condamnation à la potence des auteurs.
     
    Pour éviter la survivance d’un phénomène contre nature il faut endeuiller la nature, disait
    l’
    Abée Sieyès. C'est-à-dire amputer de la nature les éléments responsables des survivances. Cette loi n’est pas sans rappeler les multiples lois superficielles qui provoquèrent la guerre de cession aux Etats-Unis.

    14 août 2007

Hartani Ould Abd

 

 

 

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