ARTICLE 445:

  

 

Missions occidentales à Nouakchott : les hassanophones exclus

 

dimanche 2 mai 2010

Les missions occidentales en place (en Mauritanie) exercent, pour la plupart, une politique d’exclusion discriminatoire à l’égard des hassaophones et des musulmans de Mauritanie, en matière d’emploi et de l’action humanitaire.

Celui qui rend visite aujourd’hui aux locaux des missions diplomatiques, consulaires ou des représentations résidentes des organes et institutions internationales (et similaires) observe l’absence quasi-totale des hassanophones.

La plupart des employés de ces missions ont été choisis d’une seule composante négro-africaine. Pour s’enquérir sur place de l’information sur le terrain, il suffit de se rendre dans les ambassades des pays occidentaux, notamment celles de France, de l’Allemagne, dans les ONG internationales comme World Vision, Caritas, GTZ …etc. et même chez les banques françaises fraichement installées à Nkc.

De même les projets exécutés par ses acteurs en Mauritanie donnent, de loin, l’impression de suivre une politique d’exclusion contre les hassonophones du pays, car on les trouve financer et exécuter des projets et des dons au profit des villages négro-africaines au sein d’un même département, tout en négligeant les villages du voisinage et les EDEBAYE hassanophones plus nombreux et plus vulnérables.

Donc ces institutions s’intéressent seulement à cette composante et négligent les autres, tant pour l’emploi que pour l’assistance et l’aide, bien que les hassaphone ne sont pas moins pauvres ni moins aptes pour le travail, pour servir comme chauffeurs, secrétaires, guides, plantons, gardiens ou autres.

Pour les diplômés hassanophones, ils se sentent de plus en plus exclus chez ces institutions occidentales depuis plutôt une décennie, surtout que les concours et les appels à candidatures à résultat illusoire, restent vains pour eux, car ces opportunités les excluent d’office. Avec le temps, la plupart d’entre eux ont perdu la confiance à l’équité et à l’égalité des chances chez ces missions et dédaignent s’y présenter.

Essayant de trouver une explication à cette politique d’exclusion pratiquée par les missions occidentales contre les hassanophones, les explications avancées ont convergé en trois facteurs :

1°/ Que cette discrimination soit une sorte de récompense aux descendants des tirailleurs sénégalais qui ont tout sacrifié pour défendre les colons. Leur liste affichée à Moutounsie, entre, autres batailles plus farouches, en est un exemple éloquent.

2°/ Que cela soit une sorte de discrimination positive au profit d’une composante négro-africaine connue par son lobbying de pression mobilisable à des fins politiciennes.

3°/ Que cela soit par un regard louche et hostile chez ces missions contre les musulmans ou les hassanophones en particulier.

Je ne veux pas que ces idées soient détournées de leur but. C’est seulement pour attirer l’attention des pratiques ségrégationnistes, à la fois, contraires la Constitution nationale et à la sérénité sociale.

Ce n’est pas du tout par rancunes contre cette composante plus chanceuse chez ces missions. Ce n’est pas non plus par racisme ou xénophobie. Je ne suis ni semeur de désordre ni fauteur de troubles contre ces missions qui pourraient être utiles, mais seulement en observant l’équité et la justice être les composantes de notre société. Ce n’est plus l’époque coloniale !!

Pour remettre les choses au sérieux et à la normale, plusieurs actions s’imposent selon la plupart de ceux qui m’ont parlés de cette invraisemblance, e l’occurrence :

- Un plaidoyer auprès des hommes politiques, chez les leaders d’opinion, chez les parlementaires, des syndicalistes et des autorités chargées de l’emploi.

- Mobiliser des syndicalistes pour une investigation qui pourrait conduire à traiter les responsables injustes de ces entités à être exclus comme persona non grata ;

-Une consultation parrainée par les syndicalistes sur la possibilité d’une action judiciaire à la fois contre ces institutions et leurs responsables suspects ;

- Insister pour que les autorités du pays interviennent auprès des donateurs musulmans et arabes pour compenser ce manque à gagner qui a durer plus d’une décennie, pour rendre justice aux hassaophones privés de l’équité et de justice par les acteurs occidentaux en Mauritanie, en matière d’emploi et d’aide humanitaire.

Si ces actions restent vaines, il faut en chercher d’autres !!

 

Source : Abdallahi Ould Hamad

Emjad.net

                         

 

 

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