ARTICLE 442:

A.H.M.E.

  

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Les haratines de Mauritanie tendent la main à tout le monde!


LE SIONISME ET L’ESCLAVAGE : DEUX POIDS DEUX MESURES

Je ne vois pas la différence entre les Israéliens et les esclavagistes de chez-nous. Au contraire, je vois deux intersections entre deux “doctrines” pratiquées au nom d’une religion et, toutes les deux, perpétrées dans le monde arabe, par ou contre les Arabes.
Elles ont néanmoins une similitude : perpétrer les crimes contre l’humanité.

Mes cousins (de culture) arabes aiment souvent dire que la communauté internationale pratique toujours la politique de deux poids deux mesures, en ce qui concerne Israël et ils taxent les USA de tous les maux car, ils n’ont pas soutenu la cause arabe. S’il y en a une !
Les arabes, tous les arabes et les esclaves des arabes ont tout donné pour défendre la Palestine. Ils ont donné leur argent, leurs âmes, leur temps et surtout leur salive ! Al Jazeera n’a qu’une seule mission : servir la cause arabe. Elle s’en acquitte admirablement bien car, elle démasque, amplifie et même, quelques fois, dédouble toutes les pratiques sionistes qui visent les Arabes pour mettre à nu leurs caractères non-orthodoxes. Mais, au nom de l’Islam, notre héroïque tribune ne prononce aucun mot sur l’esclavage pratiqué par ces mêmes Arabes !
Mais, chers arabes, chers musulmans qu’a-t-on fait contre l’esclavage pratiqué de nos jours par l’Etat Mauritanien (l’Etat des arabo-berbères) ? Contre plus de 50% de musulmans Mauritaniens, et le racisme d’Etat pratiqué par cette même Mauritanie contre les Noirs de Mauritanie, toutes ethnies confondues.
Des Mauritaniens sont partis faire allégeance à Kadhafi pour avoir de l’argent et, donc, continuer à avoir la main mise sur ce pays. Au juste, qu’a fait “le révolutionnaire” contre l’esclavage en Mauritanie et au Soudan !?
Des mauritaniens sont partis soutenir Gaza pour sublimer leur complexe d’arabité ! Ces “bonnes volontés” n’ont-elles pas pris le soin de comparer Gaza à la Kebba, Tarhil, Dar Beydha… ? Les enfants de Gaza sont nourris, soignés et ils dorment dans des maisons en dur…. D’accord, ils vivent tout le temps sous les menaces de représailles. C’est vraiment horrible, inhumain et condamnable… !
Mais nos enfants (haratines) ressemblent à des chimpanzés qui vivent dans une forêt classée, menacés par la mort chaque seconde des suites de « représailles » des puces, des microbes, bref de la pauvreté et de l’ignorance. Ils dorment à même le sol dans des baraques qui ne les protègent ni contre le vent, ni contre la pluie ni contre la chaleur et encore moins contre les microbes. Au même moment où nos “cadres” se payent le luxe d’aller à Gaza apporter “notre” soutien à des gens qui ignorent les réalités de notre Mauritanie. J’allais dire notre Afrique du sud des années soixante !
Je n’ai jamais entendu l’ambassade de la Palestine qui fonctionne par nos impôts ou celle de la Syrie condamner l’esclavage ou la déportation dont souffre depuis toujours la communauté noire de Mauritanie ! Est-ce qu’ils sont au courant de cette population largement visible dans les rues de Nouakchott et dans tout le pays, et singulièrement invisible dans les milieux officiels : à la Présidence, à la primature, aux mesures individuelles prises par le conseil des ministres et à Bruxelles… ?
Nos Faqihs parlent de tout sauf de l’esclavage. Les Imams, principaux responsables de la survivance des pratiques esclavagistes, ont défilé pour Gaza alors qu’ils ont toujours humilié, violer, spolier nos mères et nos cousines ! Alors, voila deux poids deux mesures :
Les Mauritaniens sont contre l’occupation israélienne des terres arabes. Ils chantent haut et fort que le peuple palestinien, meurtri par la guerre, a le droit de recouvrer sa liberté. Ces mêmes Mauritaniens s’accordent à priver des milliers de haratines et de négro-mauritaniens, meurtris par l’exclusion, le racisme et la xénophobie, de recouvrer leurs droit a la liberté !!!!!
«Dieu ne change pas la réalité des gens tant qu’ils n’ont pas changés ce qu’il y a dans leur propre intérieur».
La Mauritanie est pour les Mauritaniens, pas pour les Libyens ni les Syriens et encore moins les “tout-riens”, prêts à tout pour se faire de l’argent, même s’ils sont ce qu’ils sont par la manipulation et la tricherie à travers mêmes les voies de ces haratines qu’ils ignorent !

Et ceux qui sont dévoués à soutenir Gaza ont ignoré les propos du prophète Mohamed (P.S.L.), malgré leur Islamisme politicien : «le bien que vous pouvez faire faites-le pour vos proches» ! Sauf si vos proches ne sont pas nous ! Nous, qui vous avons fait boire et manger. Nous, dont vous avez amplement profité de l’ignorance, dont vous êtes pourtant responsables, pour nous avoir utilisé contre nos cousins Négro-africains en 89. Nous, que vous utilisez toujours pour se réclamer Majorité dominante dans ce pays !
Et quoi en contre partie de tout cela ? Vous vous êtes partagés les terres, la mer, les pierres et les postes. Et nous, nous avons partagés la dérision, la peine, l’exclusion et l’angoisse …

Ceux qui ont volé notre argent et qui ont construit les plus belles villas à Tevragh Zeina, sont toujours ambassadeurs, conseillers, directeurs…dans une hypothétique dynamique de lutte contre la gabegie. Pourquoi n’a-t-on pas pensé à libérer et nommer Ahmed Ould Khatry ? Pourquoi on le donne publiquement comme exemple de prévaricateurs ? Il fait partie d’une entité qui ne mérite pas pudeur. Une communauté dont les femmes ont été violées en plein jour par des fils de «grandes familles». Elles ont donné des enfants qui on vécu dans l’humiliation. On a spolié leurs héritages sous prétextes que les biens de l’esclave appartiennent à son maître ! Que reprochent- on aux Israéliens qui ont, eux aussi, leur prétexte historique !

Les Palestiniens on subi tous les torts. Ils ont vécu dans la merde, mais, ils ont choisis la lutte pour défendre leur dignité…. Et nous, autres créatures de Dieu, pourquoi avions-nous mérité ce sort ? Quel crime avons-nous fait pour être punie ainsi ? Est-ce parce que Dieu nous a créé noirs ? Non ! C’est parce que ce monde n’est que chimère ! La justice de Dieu est dans l’au-delà, pas sur cette terre. C’est pourquoi seuls les médiocres ont une place dans ce soi-disant pays ! Ils n’y a que des soi-disant faqihs, Imams, nobles, cadres, Hommes d’… et j’en passe !
Nous n’avons rien à envier aux juifs d’Israël. Les pratiques sont les mêmes et nos plaies sont plus visibles dans nos Kebbas et nos Adwabas. Nous n’avons pas de maisons et nous ne sommes pas dans des villes mais dans des dépôts d’ordures là-bas … appelés : Dar El Beidha, Makka ! Riadh et Dar Naïm(juste des noms). Alors qu’en Palestine, il y a de belles villes et villas, les populations vivent malgré tout. Ils se battent pour mieux vivre alors que nous, Hratine de Mauritanie, on nous interdit de solliciter la vie et de dire notre souffrance et de dénoncer notre exclusion érigée en système et d’avoir des noms comme Abou Nidal, Chellah, pour ne pas dire Biram , Samory ….!


Brahim Ould Bilal Ould ABEID
Vice Président IRA - Mauritanie


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Biram Dah Ould Abeid : « je ne sais pas encore libérer des gens « nobles» comme ils aiment le dire et fiers depuis toujours, des DIIMMOO, qui se font eux mêmes esclaves à cause de la lâcheté ou l'appétit du gain. »


Ma chère Ivana, j'ai bien écouté et apprécié ton plaidoyer pour une entente avec Flam, et j'ai bien noté le message que tu m'as transmis de la part de ton ami sur facebbok Kaaw Touré qui voudrait une médiation pour faire la paix, dit- il avec IRA; je te dis tout de suite chère Ivana, de transmettre à ce monsieur et ses compagnons, que nous, nous sommes en guerre contre le système étatique et social en Mauritanie et pas contre les aboyeurs faiseurs des sales besognes de ce système, donc nous ferons la paix avec le système quand il se repentit, mais pas avec une poignée d'enragés qui vient d'inaugurer un marché avilissant à l'odeur nauséabonde dont les termes sont: accueillez nous et nourrissez nous et nous augmenterons le pelletons des chiens de gardes du pouvoir d'Aziz qui  aboient sur IRA et l'invectivent sur la toile;
et j'apprends à ces nouveaux chiens de gades du système esclavagiste et raciste en Mauritanie, que 5000 organisations fantômes, de vendus et d'aboyeurs, chasseurs de prime comme la leur, ne pourrons en rien stopper ni ralentir l'ascension irrésistible d'IRA vers la déconstruction du système d'esclavage et de racisme en vigueur en Mauritanie; le mensonge et les contre-vérités que distillent les Flam à propos de l'argent versé à IRA , le prétendu soutien des Flam, tout ce ci se fait sur les directives des services de renseignement de Aziz, qui ont accueilli les représentants des Flam et leur ont donnés la mission d'avilir IRA aux yeux de l'opinion publique noire de Mauritanie sachant que la meilleure manière de faire désolidariser les Noirs de Mauritanie d'un mouvement ou d'une personne c'est de dire que cette personne ou ce mouvement sont proches des Flam. Les Flam, ou plutôt ce qui en reste , sont un porte-malheur pour les communautés noirs de Mauritanie; les Flam aussi se sont rabattus comme des fauves affamés sur une charogne que le système esclavagiste et raciste en Mauritanie a depuis plusieurs années usé sans pouvoir entacher la respectabilité toujours grandissante de Biram Dah ABEID et de IRA au sein de l'opinion nationale et internationale; depuis le commencement de notre action nous avons entendu touts le groupes et personnes qui collaborent avec le système ouvertement ou d'une manière sous-terraine, nous leur avons entendu dire et écrire Biram est un ami à Maawiya, alors qu'il y a des faits parlant que moi je n'ai jamais daigner dire ou écrire pour la simple raison que les mauritaniens et la communauté internationale ont toujours répondu à ces aboyeurs en me gratifiant de larges adhésions et soutiens populaires à mon action à l’intérieur et de prix de reconnaissance internationale à l’extérieur, des reconnaissances et des honneurs que les aboyeurs, anciens ou nouveaux ne pourraient jamais rêver bénéficier; mais, aboyeurs invétérés et acolytes des services de renseignement.  Dites à vos interlocuteurs quel poste j'ai occupé auprès de Mawiya? Dites leurs quel discours j'ai fais pour le soutenir? Et ou ? Quand? Dans quelle section de son parti j'étais membre? et, d'autre part, ma haute responsabilité que vous prétendez, que vous utilisez comme arme des lâches et des impuissants, elle est plus importante auprès de Maawiya ou celle qu'occupait l'ancien bras séculier de Maawiya et son protecteur actuel, après  qu'il est devenu son successeur et votre allié à vous et votre protecteur, comme vous le lui avez demandé lâchement devant tout le monde? Chers aigris remplis de venin et de haine, je vous donne rendez vous vous et votre Aziz, en Mauritanie quand il vous débloquera la rançon du retour au pays, la prime de l’aboiement contre IRA et Biram Dah ABEID, je vous attends de pieds ferme, dans les villes de Mauritanie, dans le monde rural, au sein des jeunes et des étudiants, aux sein des veuves et des orphelins, au sein des déportés, aux sein de la vallée du fleuve, nous allons voir qui est l'ennemi du peuple. Moi je sais que je suis voué à rentrer de nouveau en prison, y sortir vainqueur avec le peuple ou y mourir, vous, vous avez déjà et préalablement assuré votre pacte, votre pactole et votre sécurité avec votre maître et protecteur Ould Abdel Aziz; moi je pourrais bien libéré les esclave qui l'ont été malgré eux, je sais comment le faire et je l'ai toujours fais, mais je ne sais pas encore libéré des gens « nobles» comme ils aiment le dire et fiers depuis toujours, des DIIMMOO , qui se font eux mêmes esclaves à cause de la lâcheté ou l'appétit du gain.
wa salam

Biram Dah Ould Abeid via facebook


 

 

 

 

 

 

La Mauritanie, les conventions internationales et…l’esclavage

Le gouvernement mauritanien a organisé, le 25 Septembre dernier, une journée dite  « Portes Ouvertes » au siège de l'Onu à Genève, et censée être consacrée aux doits de l'homme en Mauritanie. De sources dignes de foi, cette journée a été un fiasco total, contrairement à ce que les medias officiels à Nouakchott ont diffusé. La réussite était plutôt sur le plan de l'export du mensonge, de la gabegie et de la surfacturation.

L'organisation de cette journée a été inopportune car tout le monde sait – l'Onu en premier – que les droits de l'homme sont bafoués en  Mauritanie, l’un des derniers pays au monde o les pratiques esclavagistes demeurent monnaie courante au vu et au su de tous et sans que l’Etat fasse le moindre effort pour en venir à bout. Tout le monde sait – les participants à cette journée en premier lieu, ceux qui exportent le mensonge – que les assassins des 28 officiers Négro-mauritaniens tués de sang froid à Inal, le 28 Novembre 1991,  jouissent encore de l'impunité totale alors que les orphelins et les veuves attendent la justice de l'au-delà. Tout le monde sait – les visiteurs et les hôtes – que les abolitionnistes ont été emprisonnés à Ain Farba, à  Aioun, à Nouadhibou et à Nouakchott, juste pour avoir dénoncé des cas d'esclavage avérés, alors que les criminels esclavagistes sont protégés par les gendarmes, les juges, les policiers et le chef de l'Etat en personne. Tout le monde sait que le fils du président Aziz a tiré à bout portant sur une fille la rendant infirme à vie sans être emprisonné une seule journée, alors que Biram et ses camarades ont été jetés en prison pour plus de quatre mois juste pour avoir dénoncé, à leur manière, les livres qui justifient l'esclavage et qui constituent la seule « référence » pour le ministre des Affaires islamiques…

Tout le monde sait que les professeurs du secondaire ont perdu leurs salaires et ont été affectés arbitrairement pour avoir joui de leur droit de grève… De quels droits donc parleront –ils dans cette journée « portes ouvertes » sur les droits de l'homme en Mauritanie ?

L'organisation de cette journée rentre dans le cadre de la politique raciste du système maure, qui gouverne la République Islamique de Mauritanie depuis l'indépendance. Pour camoufler le racisme d'Etat, on nomme un haratin à Genève pour masquer les forfaits du système esclavagiste. Voila le fonds de commerce exercé par le pouvoir mauritanien qui n'hésite pas à taxer IRA et SOS – Esclaves de tirer profit de ce fléau. Alors que c'est l'Etat lui-même qui distribue les postes au hratin et aux Négro-africains pour les pousser à trahir leurs causes et de se transformer en simples nègres de service.

Cette journée porte ouverte n’a donc pas réussi et les participants n'ont pas dépassé le nombre de la délégation mauritanienne en plus de quelques ambassadeurs de la sous-région invités par le gouvernement mauritanien espérant qu'ils l’aident à duper les onusiens sur ce qu'ils savent déjà. La seule avancée dans le cadre des droits humains, citée par les intervenants est que la Mauritanie a ratifié, comme toujours, toutes les conventions et les protocoles dans le domaine…mais sans jamais passer à leur application ! Et personne ne pense que cela rentre dans le cadre du mensonge qui semble être l'un des fondements de cet Etat.

La semaine passée,  le ministre des Affaires étrangères a remis au secrétaire général de l'ONU deux conventions ratifié par la Mauritanie. Une relative à l'interdiction de la torture et l'autre à l'emprisonnement secrets et Dieu sait qu'en une semaine au moins trois prisonniers on rendu l'âme sous la torture sans qu'aucune tête ne soit tombée et que 14 salafistes sont emprisonnés on ne sait où !

Alors notre pays ratifie toutes les conventions mais il ne se soucie guère de les appliquer. Et il a l'audace d'organiser une journée « Portes ouvertes » sur les droits de l'homme pour mettre en exergue de soi-disant avancées dans ce domaine ? Comment peut-on vouloir trahir la rapporteuse des Nations unis qui a déjà visité notre pays et qui a noté, sans ambages, la persistance de l'esclavage sous toutes ses formes en RIM ?  La chaîne CNN n’a-t- elle pas montré l'esclavage dans le fond de la Mauritanie et les assassins des 500 Négro- mauritaniens sacrifiés sur l'autel du racisme d'Etat, courent toujours…

Aujourd'hui, 10 Oct 2012, une table ronde sur l'esclavage en Mauritanie, se tient à Bruxelles sur demande des amis d’IRA et en la présence de la rapporteuse des Nations Unis Madame Chahiniain. Que vont- ils dire de la journée « portes ouvertes » organisée la veille en Suisse, s'ils sont au courant ?

Il est devenu clair que le pouvoir mauritanien érige le mensonge vulgaire en système de règne en dépit du nom, de notre pays la République islamique de Mauritanie, est-ce que c'est une volonté délibérée de ternir l'image de l'Islam en le présentant ainsi, le Prophète (PSL) n'a-t-il  pas dit que celui qui triche ne fait pas parti de nous?

Pourquoi la Mauritanie met autant de moyens pour nier l'existence de l'esclavage alors que sans aucun moyen, hormis la volonté politique, le chef de l'Etat peut l'éradiquer en une semaine ?

Il suffit de mettre le doigt sur la plaie, pousser un petit cri de cœur, de poser une dizaine de récalcitrants en prison et l’esclave relèvera du passé… Reste à dissiper ses séquelles par une discrimination positive dans tous les domaine et la Mauritanie pourra en ce temps organiser des journées portes ouverte, chaque année, pour se glorifier de son audace et ajouter un nouveau nom à la liste des grands libérateurs de ce monde comme Martin Luther King , Mandela , Gandhi … et consorts … Qui voudra ?

Nouqkchott le 10 Oct 2012

Brahim Bilal EBEID

Vice président de IRA

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Biram Dah Abeid est actuellement en danger de mort

 Biram Dah Abeid est actuellement en danger de mort, il est depuis deux heures de temps aux urgences  a l'hôpital national et pour la troisième fois en moins d'un mois sans jamais savoir de quoi il soufre
IRA - Mauritanie viens de sortir une déclaration dans laquelle elle endosse toute responsabilité de ce qui pourra arriver à son président à Med Ould Abdel Aziz qui selon le communiqué est en train de laisser Biram mourir à petit feu.
IRA lance un appel pressent a toutes les forces vives de la nation de briser le silence autour de l'état de santé de Biram qui devient de plus en plus inquiétante.

mercredi 29 août 2012
Brahim Ould Bilal, Vice-président de IRA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 La rencontre du peuple … une aberration pour les Hratin

Biram Dah Abeid est actuellement en danger de mort, il est depuis deux heures de temps aux urgences  a l'hôpital national et pour la troisième fois en moins d'un mois sans jamais savoir de quoi il soufre
IRA - Mauritanie viens de sortir une déclaration dans laquelle elle endosse toute responsabilité de ce qui pourra arriver à son président à Med Ould Abdel Aziz qui selon le communiqué est en train de laisser Biram mourir à petit feu.
IRA lance un appel pressent a toutes les forces vives de la nation de briser le silence autour de l'état de santé de Biram qui devient de plus en plus inquiétante.
avons suivi avec amertume le sketch du samedi soir appelé, abusivement, « rencontre avec le peuple » organisé par le général Président et ses acolytes. Nous avons alors compris que le peuple, pour la clique du général, c'est les Bidhanes et un peu, nos frères négro-africains. Pour ce qui est des Hratin, ils ne sont donc pas du tout du peuple ! Ainsi j'ai décidé de partager cette amertume avec les dirigeants et cadres des petites gens (Hratin), en guise d'interpellation d’un pouvoir qui, décidément, n’a pas fini de nous étonner avec ses inconséquences qui font, de plus en plus, sa principale caractéristique.

Aucune présence pour les hratin samedi  soir ou, en tout cas, ce que nous avions vu à travers l'écran de la TVM, pas de journaliste hratin, pas d'intervenants sauf le Grand Boidiel ... Exactement comme la dernière fois, c'est le représentant colorant des Negros qui pose le problème de l'esclavage, lors de l'édition précédente, c'était Camara Seydi Moussa et cette fois-ci c'est mon ami Cheikh Tidjane Dia. Et n'eut été la présence de l'un de ces frères, notre problème, notre Cause et même notre existence, allait être esquivée tout simplement. Et les journalistes Beydhane trouvent cela normal. Voila ce qu'ils ont vécu chez eux, et c'est son contraire qui serait incongru !

Aziz a démontré, une fois de plus, son hostilité et sa haine pour cette frange de la population, qui a certainement tout préparé pour la soirée : La place, le méchoui, le thé et la sécurité…, et qui aura certainement a charge de ranger les choses le matin du fameux ( liqa’e echaab)… Mais quand il s'agit des choses sérieuses: parler des problèmes de l'Etat, par exemple, leur présence n'est pas nécessaire ni recommandée ; ils ne sont plus du « peuple », ou du moins pas celui que le président voudra entretenir.

Aziz a prouvé qu'il déteste les hratin en ne choisissant même pas un parmi ceux qui ont été trié pour poser leurs problèmes comme les anciens combattants, les sourds, les femmes Négro-africaines d'Atar. Comme si les hratin n'avaient aucun problème lié à leur condition, à leurs métiers spécifiques, à leur rang social et leur poids démographique. C'est là une grande, très grande aberration !

Rien ne justifie donc, aux yeux du général-président, la présence des Hratin, encore moins  leur prise de parole. Ils n'on rien  à dire ? Car ils n'ont pas de problèmes ! Ils n'ont pas de cheptel menacé par la sécheresse, ils n'ont pas de palmiers ni d'auberges ni de voitures de location abandonnés par les touristes ; ils n'ont pas de diplômés chômeurs et leurs petit métiers sont bien réservés pour eux ; ils ne cherchent pas à être élus à Atar car Ould Maham est là pour cela, comme Ould Bebana à Barkéol, Ould Cheikh à Rkiz et Mohcene à Rosso. Ils ne sont pas concernés par les relations extérieures parce qu'ils ne voyagent pas et ils n'ont pas d'étudiants ni de commerçants  ailleurs…

 Voila les raisons pour lesquelles notre problématique n'a pas avancé d'un iota, parce qu'elle n'existe pas. Le président ne les rencontre pas, comme à Atar. Et c'est pourquoi il ignore nos vrais problèmes, il les réduit à la pauvreté, géographiquement délimitée dans le triangle de la pauvreté – celui que lui et ses applaudisseurs patentés font miroiter comme le futur « triangle de l’Espoir ». Pour le président, il n'y a pas de hratin, il y a des pauvres et lui c'est leur président fondateur et il pense bien à eux mais, paradoxalement, pas dans les rencontres avec le peuple ! Ce sont les pauvres auxquels on a ouvert les boutiques Emel, et distribué du poisson pour les empêcher de participer à la marche de la COD. C’est un réservoir électoral important et acquis pour le président des pauvres qui n'est pourtant  pas prêt à écouter leurs problèmes. … et pour duper l'extérieur, nous avons des ministres de l'Intérieur, de la Justice et du Commerce et un ambassadeur à Genève auprès des organisations des Droits de l'Homme et pour domestiquer plus les hratin et piétiner leurs cadres,  nous avons des directeurs de grands établissements qui ne reculent devant rien dans ce sens.

Aziz insulte les Hratin en niant l'esclavage et en disant que ceux qui le dénoncent le font pour leur survie en contradiction claire avec le chef charismatique de cette entité, le président de l'Assemblée nationale, qui persiste et signe que l'esclavage existe bel et bien et dans toutes ses formes et les chancelleries occidentales et les institutions spécialisées des Nations Unies confirment la même chose.  Comment peut-on qualifier donc les propos de Aziz?  sinon de pur mensonge, quand on sait que la justice a condamné les maîtres de Said et Yarg pour pratiques esclavagistes en Novembre 2011 ?  

Nous ne demandons pas à ce que les hratin aient un représentant dans ce débat, ni un porte-parole, car nous savons que le laisser parler d'une société opprimée ne sera pas permis par les « Gardiens du temple, nos bourreaux qui sont eux-mêmes les organisateurs de cette farce appelée rencontre avec le peuple . Tout ce qu'on voulait dénoncer ainsi, c’est cette propension, reprise à chaque occasion, de ternir l’image de notre pays en le présentant comme étant un pays d’exclusion. Il fallait dire à nos amis occidentaux qu'il y a un journaliste hratin du nom de Sneiba ou Oumar el Moctar ou Jemal Ould Oumar… Il fallait leur montrer que les hratin ont leur petit métiers de bouchers , de chauffeurs, de boys  de plantons et  de domestiques et que dans ces petits métiers, ils ont parfois des problèmes à soumettre au président-général.

Il est devenu aujourd'hui clair pour tous que le général n'a aucune considération pour les hratin car pour lui c'est le petit peuple qui n'est nullement à sa mesure. Un petit peuple de parasites qui se suffit du blé avarié et de poisson pourri de mauvaise qualité… le président est là pour les grands commerçants qui ont déjà chipé à l'Etat des milliards d'ouguiya, ils sont donc grands à la hauteur du président qui est devenu le mauritanien  le plus riche en l’espace de trois ans.

Je remercie donc Cheikh Tidjane Dia pour avoir rappelé à l'audience qu'il y a un fléau qui s'appelle l'esclavage qu'il y a plus d'un demi-million de victimes et un million de rescapés. Et qu'il y a sept détenus d'opinion dont le seul crime est d'avoir osé dire que Said et Yarg sont des preuves vivantes de l'esclavage beydhane que le président nie sans aucune honte ni scrupule.

Toute l'aberration donc c'est de parler de rencontre avec le peuple alors que 50% de ce peuple était out, de façon systématique, dans une manifestation officielle qui sent le racisme et la xénophobie. Et je ne pense pas que le peuple mauritanien tolérera encore longtemps cela qui, pour moi, est plus dangereux que l'autodafé de livres dépassés par le temps et par la raison. Plus dangereux car cela menace fort l'unité nationale et c'est un acte provocateur et insultant.

Brahim Ould Bilal ABEID
Vice-président de l'IRA


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


« Nous avons un ennemi commun qui devient de plus en plus fort, c'est le système maure qui domine la Mauritanie »


Cher camardes, et frères,

Je pense que nous avons un ennemi commun qui devient de plus en plus fort, c'est le système maure qui domine la Mauritanie ! Et nous devons unir nos forces pour le combatte au lieu de raviver cette guerre intestine qui arrange plutôt les desseins de nos bourreaux.

 Nous vivons un racisme d’Etat  en Mauritanie, dont les Idéologues et les Exécutants ne s’en cachent pas, et déploient, par contre, toutes sortes de stratégies et de manigances pour nous diviser d'avantage ...

Nos éminents cadres et  intellectuels se trouvant obligé de vivre en exil, alors que nous sommes dirigés par des ministres ignorants et incapables ! Ils  attendent les consignes et directives  du général - mécanicien qui se base sur les chefferies traditionnelles pour "gérer" le pays à sa manière dans l’intérêt d'une seule entité !  Et nous (les Noirs), nous sommes exclus  par la minorité  berbère qui s’accapare du pays, de ses biens et veut perpétuer un statu quo largement à son avantage !

J'ai visité  tout dernièrement, l'université de Dakar, et on m'a fait  remarquer que  les centaines étudiants  maures dans cet université, sont  boursiers par l’Etat ( maur -e -itanien )et les quelques dizaines   d’étudiants noirs, qui arrivent, par audace et/ou bravoure, à s’inscrire avec l'aide du Pr Abdarrahmane Ngaidé ou quelqu'un de ce genre, ne sont pas du tout boursiers et je sais que c'est la même chose partout. Qui siège dans la commission des bourses ? Les enfants n'ont pas la même formation, ni les mêmes prédispositions pour répondre aux « critères » d’obtention des bourses. Qui dirige le ministère de l’éducation "nationale" ? L'enseignement public, qui n'existe que de nom,  est abandonné pour nos enfants et personne ne se soucis de son état, surtout pas ceux qui dirigent effectivement  le ministère, car leurs enfants sont ailleurs, dans des écoles de choix et / ou d’excellence. Juste un exemple parmi tant d'autres !

Ainsi, nous sommes entrain de perdre le futur par nous-mêmes, comme on nous a fait perdre le passé !

De grâce, mettons-nous au travail pour déconstruire ce système  et préparer une Mauritanie pour tous, conservons cette énergie et cette expertise pour combattre nos bourreaux. Ils sont encore là !  Ce qui nous unis dépasse, de loin, ce qui nous  désunis !


Brahim Bilal EBEID
Vice-président de IRA - Mauritanie

         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    EL HOR… Notre Histoire !

 

Chers camarades, pères et fils du mouvement EL HOR

Etant un des fils de ce mouvement béni, je me dois de noter un ensemble de remarques qui - loin de se donner la prétention d’émaner d’un quelconque désir de cerner ni évaluer l'histoire du combat hratin - découlent, cependant d’une simple volonté de contribuer- je l'espère - à mieux appréhender l'ampleur du danger qui pèse aujourd'hui sur le mouvement du fait des nombreux défis dont la division, la haine et les invectives que rien, au demeurant, ne justifie.

Le combat d’El HOR est le sacre de beaucoup d’autres initiatives anonymes et timides mais qui révèlent dans leur ensemble une prise de conscience évidente des esclaves aussi vieille que leur condition de serviles. Ainsi les Hratin se sont-ils engagés dans la lutte contre l’esclavage en s'érigeant astucieusement contre toutes les formes d'injustice due à la préséance de naissance, exactement, comme d’autres peuples, sous d’autres cieux, ont, pour, se libérer combattu vaillamment tous les avatars de la colonisation. Néanmoins, vu le rapport de force qui balançait en faveur des maîtres aux dépens des esclaves, ces derniers n’avaient d’autre choix que d’éviter le choc et opter pour des choix pragmatiques.

Ainsi la lutte contre l'esclavage a-t-elle connu plusieurs astuces dont essentiellement :

-        Le constat par nos ancêtres esclaves des risques du mariage avec leurs congénères lequel condamne de fait leur progéniture à la servitude, conformément aux enseignements de la version malékite locale, les amena à épouser des affranchies ; sachant que l’esclavage se contracte par la mère. Cette formule choisie par certains fils d'esclave permit en conséquence la libération de bon nombre de leur descendance.

-        L’achat par certains esclaves de leur liberté et celles aussi de leur progéniture contre une partie de leurs biens. Mais cela n'eut qu'un effet très limité du fait que les esclaves croupissaient souvent dans l’indigence ce qui fit de cette forme d’affranchissement un luxe. Ceci étant beaucoup de familles seigneuriales s’obstinait à garder «leurs esclaves» dont le fait d’en disposer était en soi-même perçu comme seul source de prestige.

-        La renonciation des esclaves à marier leurs congénères accentua le célibat parmi ces dernières qui, du coup, encouragea la fornication sous la bénédiction des maîtres lesquels n’eurent hélas nul scrupule à légiférer et banaliser ce pêcher gravissime. Cela finissait à chaque fois par le renvoi manu militari de la pauvre pécheresse qui excommuniée s’exile vers la ville. Ce départ ouvre à l’esclave bannie la voie de la liberté mais, certes, aux dépens de son honneur bafoué ! C'est dire que l’exode rural constituait un autre facteur ayant sensiblement contribué à affranchir exclusivement les femmes de conditions serviles.

-        La scolarisation des fils d’esclave sous prétexte de compléter le quota, condition sine qua non, pour l’ouverture de l’école ou consécutivement aux prises de décisions de quelques mères esclaves du rôle de l’enseignement en matière de libération a réuni les conditions favorables d’un affranchissement plus rationnel et consciemment assumé par les descendants d’esclaves. Certains enfants accédant à l’école doivent leur scolarisation à la fortune de leurs pères. C'est le cas de Homody, Bilal, Diouly, Messoud Ould Heboul et Rabah Ould Mewloud dont les enfants intégrèrent l'école contre le gré de leurs maîtres qui enviaient leurs biens ou redoutaient leur ire.

-        L’impact de la sortie des cadres formés à l’école occidentale comme Messaoud Ould Boulkheïr, Sidi Ould Jeber, Boubakar Ould Messoud , Bilal Ould Werzeg … aux côtés d’autres produits de l'injustice sociale tel que Mahmoud Ould Saïd et Boukhreiss a eu un grand effet dans la libération des idées et des langues. Cela participa à dissiper les nues, à briser la peur, à déboulonner les statues ou, du moins, certaines d’entre elles. La décision du système oligarchique au pouvoir fut de vouloir tuer dans l’œuf ce mouvement d’éveil qui était nouveau dans sa forme, mais ancien dans le fond. Pour cela on usa de la politique du bâton et de la carotte, tantôt, et du principe « diviser pour régner », tantôt.

-        L’apparition d’une génération de féodaux hratin, les Hratin de la cour, à l’instar de Boïdiel, Dina, feu Mohamed Lemine Ould Ahmed et bien d’autres, dont le combat d’émancipation des esclaves et anciens esclaves se réduit exclusivement à la participation et l’intégration au nom et au dépens de leur congénères qu'ils sont sensés représenter constitua un tournant dans la lutte. Pour autant il faudrait reconnaître que ces ténors du néo-féodalisme ont quand même contribué à améliorer le débat. Ils ont indirectement participé à lever la barre des doléances hratin, même si ils se sont offerts aux ayants droit (Beydhanes) comme une alternative qui se devait de ralentir le rythme de l'émancipation.

-        Le mouvement d’EL HOR, fer de lance du combat que nous rejoignîmes à la fin des années quatre-vingt, opérait sous l’autorité de son père spirituel, Messaoud Ould Boulkheïr dont nous reconnaissons l’honnêteté, la perspicacité, la générosité, le courage et le désintérêt. Cela ne veut pas dire que l’homme est infaillible et que dès fois il n’a pas raté de prendre la décision qu’il faut à la place qu’il fallait. Mais reconnaissons, tout au moins, que toutes ses erreurs confondues ne valent pas sa valeur et son grand combat, encore moins ses réalisations qui constituent non seulement un acquis hratin, mais aussi au-delà, un acquis national brisant les frontières communautaires. C’est pourquoi toute velléité d’ignorance ou de mépris de la qualité de son combat serait injuste.


Le mérite d’avoir assis les bases réelles d’une histoire du combat Hratin ayant aujourd’hui droit de cité au point d’être incontournable sur l’échiquier national revient sans doute à la personnalité et au génie créateur de Messaoud Ould Boulkheïr. Il serait, par conséquent, tout à fait immoral et illogique de ne pas lui reconnaître ses grands sacrifices consentis en faveur de ce mouvement de libération et d’émancipation pour arriver à cet exploit qui n’exclut pas cependant le mérite du reste de ses compagnons de routes et ses fils. En effet la force de caractère de cet homme et sa rigueur permirent à EL HOR de parvenir à déjouer tous les complots ourdis et démasquer les filatures.

Peut-on nier que c’est lui qui a rassemblée, en 1991 et pour la première fois dans l’histoire de la Mauritanie, l’opposition toutes obédiences confondues sous un même parapluie bravant ainsi l’Etat d’exception rompu aux manœuvres de sabordage suscitées ça et là contre l’élan révolutionnaire par certaines forces à sa commande agissant, qui par envie, qui par peur ? N’est-il pas le seul leader mauritanien à s’être insurgé et farouchement contre les politiques communautaristes et sectaires menées par Taya à l’égard des franges Hratin et Négro-Mauritaniennes et dont une partie de ces dernières a péri sous les tortures barbares des geôliers ?

Et quand quelques années après, il rassembla, une nouvelle fois, les sensibilités politiques les plus représentatives de la gauche mauritanienne et créa un parti de masses à grande capacité de mobilisation (AC), celui-ci fut très vite soumis à la provocation et un embargo économique et médiatique sans précédant dans l’histoire de notre démocratie balbutiante. Néanmoins c’était le premier parti politique mauritanien de l’opposition à faire sa rentrée contre vents et marées à l’Assemblée Nationale. Il était également le premier parti politique ayant posé les vraies grandes questions nationales que sont, en l’occurrence, l’esclavage et le passif humanitaire sous la tenture de l’Assemblée Nationale. Messaoud est aussi le premier député mauritanien à protester et se retirer après s’être inscrit en faux avec le langage de bois du pouvoir de Ould Taya,  tout comme l’arrogance et le racisme de Cheikh El Avia.      

Puis survint le coup d’Etat parlementaire orchestré par Mohamed Vall Ould Bellal et ses amis du PRDS, obstinés à dissoudre « Action pour le Changement » ; un coup d’Etat révélateur du niveau exacerbé du racisme d’Etat et l’hégémonie du système oligarchique prévalant sur les prises des décisions politiques dans le pays.

M. Mesaoud Ould Boulkheïr est, par ailleurs, le premier prisonnier politique à avoir osé décréter une grève de la faim en guise de protestation contre son emprisonnement arbitraire, et le seul homme politique aussi à se voir privé de façon arbitraire et discriminatoire de son droit à créer un parti politique (CC), à la place de son parti dissout.

Il est incontestablement l’homme politique mauritanien qui croit le moins à l’étranger. On ne lui connaît pas de relations intimes ni avec la France ni avec les USA , encore moins avec l’Irak ou le Maroc … Son combat est le seul qui soit véritablement patriotique et qui vaille la peine d’être salué, en dépit de toutes les vipères vénéneuses qui l’entourent et qui le contraignirent à se jeter dans le giron des Nasséristes, notamment Khalil Ould Teyeb. C’est en effet ce dernier que je rends personnellement seul responsable des erreurs susceptibles d’être reprochables au leader historique dont les rapports d’amitié l’ayant lié avec la Libye, des proportions du froid atteint aujourd’hui avec le reste des responsables du mouvement dans le parti ainsi que les prétentions d’alignement sur Ould Abdel Aziz que d’aucuns lui attribuent aujourd’hui. Il n’en demeure pas moins que ces prétendues erreurs ou reproches, fondées ou non, sont compréhensibles et même pardonnables en comparaison à la valeur sûre et les qualités indéniables de l’homme.


Alors faut-il dire avec humilité que rien ne saurait justifier la virulence des déclarations proférées ces derniers temps par quelques fils d’EL HOR à l’encontre du leader historique du mouvement. Car il est et restera par-dessus tout le symbole d’un combat inaliénable et irréductible. Que nous le voudrions ou non, Messaoud est, de part sa stature, devenu un patriarche et un mythe au même titre que Mahatma Gandhi, Nelson Mandela, Martin Luther King et Kenneth Kaunda. C’est son parcours, sa vision, ses propositions, sa foi et analyses dignes de faire l’objet de mémoires et de thèses universitaire qui l’y ont préparé. Le moins que nous lui devions c’est de l’honorer et le décorer.


C’est pourquoi nous voudrions dire à nos camarades et amis dans le « Comité de crise », que nous ne convenons pas avec eux quant à tenter, quel qu’en soit le motif, à s’en prendre au symbole emblématique de notre lutte. En revanche nous leur reconnaissons le droit légitime à se frayer leur propre chemin s’il le désir tout comme le droit à la différence, s’ils y tiennent. En effet c’est permis et c’est légitime ; mais pourvu de faire preuve de reconnaissance et de respect pour les artisans du mouvement, nos aîné et au premier chef Messaoud Ould Boulkheïr, feus Sidi Ould Jaber et Mahmoud Ould Saïd qui sont devenus par la force des choses notre mémoire collective.


Le mouvement d’EL HOR, qui a beaucoup émulé les populations hratin, a donné un grand coup de pouce au combat prenant de nos jours plusieurs formes. Ceci étant le rétroviseur de la lutte hratin montre trois homme : Boïdiel à l’extrême droite, Biram tout à fait à gauche et au centre se place le Président Messsaoud tenant les rênes. Cette position, encore faut-il bien le dire, est la seule qui lui sied compte tenu de son âge, de sa maturité et des exigences du moment. Parce qu’en réalité, ni l’aplatissement aux relents de capitulation, ni la fougue de la jeunesse ne conviennent à son âge et son image.

Aussi faut-il rappeler que la position des camarades du « comité de crise » vis-à-vis du Président Messaoud n’encourage pas la poursuite de lutte et de se sacrifier davantage pour la cause. C’est d’autant plus vrai que les résultats se réduisent malheureusement à des querelles de Byzance et de viles attaques à cet homme et son histoire naturellement immunisés, l’une comme l’autre, contre toute forme de vindicte ou de banalisation. Quant à leur position vis-à-vis de Biram, elle est immature, incompréhensible. Injustifiable ! Elle laisse exhaler des relents d’envie, d’égoïsme et une mauvaise appréciation des efforts que d’autre soi-même consentent. Bref, c’est un mépris du droit légitime à la différence.    

Concernant le mouvement d’EL HOR, particulièrement, je dis que c’est un mouvement qui nous appartient tous, un patrimoine collectif dont personne n’en a le monopole. Ainsi convient-il aujourd’hui de convoquer un congrès ou des Etats généraux dont la préparation serait confiée à tous ceux-là ayant contribué à son histoire. Une fois tenues, ces assises seraient l’occasion de prendre les décisions adéquates ou pour le dissoudre ou bien le maintenir auquel cas en élire les dirigeants. A défaut de l’organisation de ces journées, il faut se résoudre à la décision de dissolution prise par sa figure emblématique. C’est le minimum des choses. D’autant plus que cela émane d’une volonté idéologique sincère. D’ailleurs il n’y a que Messaoud Ould Boulkheïr seulement qui a la latitude et la légalité qu’il faut pour une telle prise de responsabilité. Ceci est d’autant plus vrai qu’on est en droit de nous demander si tous les militants du Kaddihine ont été présents lorsque Ould Maouloud et quelques uns de ses compagnons prirent la décision de dissoudre le MND, en 1998 ? Evidement non. Ce n’est ni opportun, ni réalisable.

Alors qu’on œuvre à baptiser autrement nos combats et nos initiatives. Qu’on leur donne les dénominations qu’il faut, celles qui correspondent au contexte et aux exigences de l’heure tant au niveau qualitatif que quantitatif. Ces dénominations doivent tenir compte du tournant actuel des événements, de la spécificité conjoncturelle du combat et la nature de rapport officiel que le système entretient avec la cause. Il faudra aussi le respect de l’avant-garde en terme de primauté et de degré d’engagement tout comme la reconnaissance aux pionniers leur droit légitime à la distinction et à la différence. Mais pour tout ceci, il y a lieu d’œuvrer pour une meilleure compréhension mutuelle en vue d’ancrer les valeurs de tolérance, d’entre aide et de complémentarité, sachant que la nature du combat exige que tout le monde y participe.

        Brahim Ould Bilal Ould Abeïd
Cadre dirigeant d’EL HOR 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  APPEL AUX INTELLECTUELS MAURITANIENS

DÉMYSTIFIONS LE RACISMES D’ETAT

Il y a des maux qui gangrènent cette société et dont on ne s’intéresse guère. Le pouvoir en place lutte contre certains fléaux (la gabegie, la gazra…), à sa manière et pour ses objectifs, je n’en disconviens pas, mais j’estime que le plus grand mal, dont les conséquences commencent à se faire sentir n’est autre que le racisme d’Etat que je définirai ainsi : quand l’Etat sert une communauté au dépends des autres composantes de cette société et quand tout le monde trouve cela normal et ne fait rien.  Bref, quand c’est l’Etat qui exclut ! C’est l’Etat qui cache l’esclavage et couvre les esclavagistes au lieu de les sanctionner, quant c’est l’Etat qui assiste Ould Bakar et assure une large audience à sa conférence de presse à la TVM !

En Mauritanie tout est entre les mains des Maures, je dis bien tout !!! Et les statistiques sont éloquentes !

Tout est clair, et partout où on passe, on n’éprouve aucune difficulté à faire ce constat : Les Maures ont la mainmise totale sur le pays : sur 29 ministres il y a 20 Maures et trois Haratines (et quels Haratines ?) et c’est là où les  derniers sont le mieux représenté, les SGs des ministère sont 28 dont 26 Maures et 0 hartani, les directeur centraux plus de  500, presque tous des maures et les haratines ne dépassent pas 5, les ambassadeurs sont tous des maures sauf un. Au niveau des  walis, pas de haratines et quand on regarde du côté des hakems, on découvre un sur 54. A quelque niveau que l’on se situe dans l’échelle du pouvoir, les statistiques qui fâchent certainement sont là pour montrer combien il est juste que les Haratines commencent à hausser le ton parce qu’ils sont exclus et injustes que les Maures, parce qu’ils trichent et veulent conserver le statu quo, mettent toujours en avant une cohésion nationale de façade.

La peur des conséquences de cette mascarade doit primer sur les autres pesanteurs. De mon humble point de vue, il est grand temps de juger ce passé pour finir avec ce genre de pratiques érigées en système. Mais, au juste, pourquoi ai-je peur ? Pour deux raisons :

La première est que nos dirigeants actuels ne semblent pas se soucier du danger de cette politique raciste qu’ils sont entrain de mener, sans aucune précaution ni méfiance ni aucune nouveauté sur ce dossier. Toujours la politique de Taya, le silence et  la carotte, un silence coupable à plus d’un égard et une carotte pourrie, car on ne semble pas se soucier de cette classe montante de cadres haratines qui ne cherchent pas les privilèges indus et mal acquis mais une nouvelle Mauritanie pour tous les Mauritaniens, pas  celle des tribus ni celle des Maures. Des cadres qui sont prêts à tout pour que le droit à l’égalité et à la justice devienne une réalité et non un slogan comme celui du « président des pauvres » ! Et la lutte contre la gabegie et bien d’autres !!!

Comment peut-on se soucier des pauvres et NE nommer que des riches, des esclavagistes, responsable de tous les maux dont soufrent ces pauvres là ?

La deuxième raison est que ce racisme d’Etat est entrain de poser les fondements de cette Mauritanie de demain, le lycée militaire en est l’illustration ; une centaine d’élèves formés par l’argent du contribuable et il n’y a aucun haratine parmi eux, donc il y en aura aucun cadre haratine dans la classe de cadres qui dirigera certainement ce pays dans deux décennies, il y a très peu de haratines dans le lycées dits d’excellence, très peu de haratines boursiers à l’étranger. Très peu de haratines partout, sauf quand il s’agit de décharger les navires qui accostent chaque jour au port de Nouakchott, à tenir le rôle de boy ou de bonne, ces « esclaves des temps modernes », dont parlent Albert Memmi. Vous me diriez les meilleurs on gagnés, je vous direz mais  ceux qui ont eu des moyens pour envoyer leurs enfants dans les écoles privées sont ceux la même qui occupent tous les postes clés et qui excluent les autres. Et voila le danger d’avenir que suscitera le racisme d’Etat.

L’ampleur de ce fléau n’est donc liée ni au passé ni au présent et elle sera donc vite dépassée, mais nous somme entrain de poser les jalons du futur, et il est donc urgent d’en parler tout de suite et de chercher une solution avant qu’il ne soit trop tard.

Le rôle des intellectuels est de tirer la sonnette d’alarme, et de mettre le doigt sur la plaie. Il doit surtout le faire à temps. Ce sont les intellectuels qui ont été à l’origine de la Révolution française et même à l’origine de tous les grands changements dans le monde. Ainsi, j’invite tous les intellectuels Mauritaniens à regarder ce problème en face et trouver une solution urgente. Il faut se regarder dans le miroir, il ne sert à rien de continuer la politique de l’autruche ; elle ne paye pas et « la mère du voleur ne restera pas éternellement contente », comme le dit un proverbe bien de chez nous.

Les Haratines ont souffert de l’exclusion, non pas seulement de la part des tribus mais de l’Etat mauritanien qui continue à les exclure et, plus grave, à favoriser l’émergence d’une Mauritanie nouvelle basée sur l’exclusion !

Je ne peux terminer mon propos sans tirer un grand chapeau à Ahmed Ould Hamza, président de la Communauté Urbaine (CUN) de Nouakchott qui a donné six billets pour le pèlerinage seulement à ceux qui ne peuvent pas aller par leurs propres moyens. C’est cela que nous appelons une discrimination positive, et c’est par cette politique que les Haratines peuvent profiter du lycée militaire et des lycées d’excellence ainsi que des recrutements. Comment peut-on mettre en compétition des gens qui n’ont pas eu la même formation, n’ayant pas les mêmes moyens ? En Mauritanie, les Maures accaparent toutes les richesses, les boutiques les banques, les sociétés, les postes, les marchés, l’influence, la notabilité, et pour eux, tous les moyens sont bons pour réussir financièrement, alors que la majorité haratine, les travailleurs n’arrivent pas à gagner leur pain, et leurs enfants sont entrain de moisir dans des écoles publiques, qui n’ont d’écoles que le nom. Des écoles dont les niveaux ne cessent de baisser jour après jour. Sans émouvoir outre mesure nos responsables (ministres, secrétaires généraux et autres directeurs) qui envoient leurs enfants dans des écoles privées, où on s’occupe bien d’eux. Comment peut-on admettre que ceux qui ont la tache de redresser l’enseignement n’y croient pas, ceux là même qui envoient leurs enfants ailleurs ?

Il serait absurde de mettre ces enfants là en compétition pour que les meilleurs soient accepter dans le lycée militaire, des petits maures, fils de grand budgétivores, bien formés ; et des petits haratines, fils de pauvres, mal nourris, très mal formés. Voila l’injustice sur laquelle sont fondées les écoles d’excellence et les centres de formation spécialisés, et les mesures individuelles du conseil des ministres et les concours de recrutement !

 Pour réparer cette injustice structurelle, il faut impérativement la reconnaître en tant que telle et exiger une discrimination positive qui vise à faire profiter les Haratines et les forgerons ainsi que toutes les couches censées être en bas de l’échelle sociale en Mauritanie d’une bonne redistribution des richesses du pays. Et cela doit commencer par exiger à chaque école privée d’accorder un pourcentage raisonnable de places aux enfants de ces couches.

Avant de terminer, voici le dernier exemple de racisme d’Etat :

Il nous a été donné de suivre sur la TVM (la télévision des Maures), une pièce théâtrale, où on a fait parler les esclaves mineures et leurs parents corrompus, mais les remarques qui suivent me semblent importantes à faire.

Le souci des militants des droits de l’homme, et qui est en fait à l’origine de ce qui s’est passé, et qui est  une provocation de la police des Maures ! Ils craignaient ce genre de scénario qui est inévitable car l’Etat n’a qu’une seule oreille…Une oreille blanche !

Ce que cette mineure est entrain de raconter est un mauvais montage, ceux qui sont venus taper à la porte de la maison sont des policiers en civil envoyés par le commissaire, et la voiture c'est leur voiture, l'un d'eux a pris les  esclaves au commissariat et l'autre était resté à la maison pour attendre l'arrivée de l'esclavagiste,

Ensuite, pourquoi la télévision ne sort pas les déclarations de l'autre partie, quelle impartialité.... voila le racisme d'Etat ! Quand l’Etat sert certains parce qu'ils sont des Maures et condamne l'autre partie parce qu'ils sont des Haratines. Deux poids deux mesures.

De toutes les façons, les deux mineures ont eu leur liberté malgré tout. Elles ont même eu droit à des voiles et ont a permis à leurs parents de voir, pour la première fois, à quoi ressemble un hôtel. Peut-être bien qu’ils ont également reçu de petites sommes en guise de récompense (une première également) pour le service rendu... Merci Biram.

Jusqu’à quant allons-nous supporter l’exclusion et le racisme d’Etat ?

 

Brahim Ould Bilal Ould Abeid 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REPONSE A L'APPEL AUX INTELLECTUELS MAURITANIENS



Cher frère et camarde Brahim,
Nous
partageons sans réserve votre appel juste et patriotique. Pour nous, il
est adressé en premier lieu aux cadres de notre communauté H’ratine.
Il est temps qu'ils comprennent que la stabilité du pays, la prospérité
de notre nation et sa quiétude dépendent automatiquement de la
condition de la communauté haratine. En plus il est injuste  de mettre les haratines dans le même sac que les beydhanes quand il s'agit  de grossir les rangs et les exclure quand il s'agit des avantages relatifs á  l'égalité devant la loi, de la justice, les nominations, … etc.

Votre
appel fâchera certainement beaucoup de mauritaniens, parmi les féodaux,
les haratines de Service et les applaudisseurs de tout bord. Mais tant
pis pour eux et la caravane des haratines libres passe et continue. Nous
appelons les cadres haratines de la rejoindre sans tarder. C'est avec
la force de notre solidarité, de notre conscience de haratines que nous
imposerons notre existence. C'est la ligne sûre de notre libération, et
de notre émancipation.. Personne ne le fera á notre place. Que le régime
place quelques cadres haratines dans des postes quelconques, pour des
raisons de dosage, peut être pour les utiliser á casser notre mouvement
de révolte contre l'injustice et la marginalisation. Dans notre camp,
nous seront heureux pour ces cadres, leur souhaitons
bonne chance dans le jeu. Mais nous leur demandons également de faire
attention, de ne pas oublier qu'ils resteront haratines malgré le positionnement qu'ils occupent dans ce pays injuste.
Le
cas du président Biram en dit tout: arrêté, tapé, jugé et emprisonné
pour avoir osé protester contre l'injustice. Et qui a supervisé tout ça?
La réponse est: des cadres haratines (commissaire de police, Ministre
de la justice, Ministre de l'intérieur,…). Donc á nos frères qui ont eu
la chance d'être nommés quelque part,… par un régime injuste et féodal,
nous recommandons la vigilance. Un jour, une fois le service est rendu,
ils finiront dans les oubliettes de l'histoire.

Abidine Ould Merzough


 

 

 

 

 

 

 

   

L’ARABISATION … L’ESCLAVAGE !

 

Le système d’arabisation, instauré en 1979, est en train de donner ces fruits maintenant ! Ceux qui l’ont choisi doivent être honnêtes, comme tout bon Musulman, et donc évaluer les résultats de leur politique.

Les militaires, leurs idéologues Nasséristes et baathistes qui avaient le pouvoir à l’époque doivent assumer leurs responsabilités face à  cette arabisation à outrance du système éducatif et dont nous vivons aujourd’hui les effets négatifs, surtout en termes de mise en  mal de l’unité.

Ceux-ci ont sûrement tiré profit de cette orientation. Lettrés en arabe, il leur fallait tout simplement venir des brousses, faire un tour au Maroc et revenir pour être nommer directement Hakem, Wali, magistrat  ou Ministre ! Et voila les  bergers d’hier  prendre les commandes de l’Etat. Si le français était obligatoire, ces derniers  allaient devenir, au plus, gardiens ou dockers ! En fait, se contenter de ces travaux réservés aux Haratines.

C’était une discrimination positive pour que ces centaines de fils de grandes familles occupent  la place qui sied  à leur statut. Au lieu d’instaurer une formation bilingue  pour  laquelle il faut beaucoup de temps, on opte pour un raccourci qui consiste au changement du système pour eux. Et tant pis pour les conséquences futures !

Résultat, nous avions obtenu deux systèmes d’administrations :

Une administration traditionaliste au centre, à l’est, et au nord de la  Mauritanie, des administrateurs sans grande culture, ni patriotisme et aux services des féodaux esclavagistes qui trouvent en eux  une force de frappe les  aidant à maintenir leur autorité  héritée d’un passé peu glorieux. Cette situation a pour conséquence l’exclusion  des couches sociales qui n’ont aucun accès  à une administration qui, dans les faits, n’est pas là pour eux. Voila pourquoi il n’y a eu aucun changement  et  que les esclaves qui constituent la majorité de ces couches n’avaient  d’autres choix pour se libérer que la fuite.

                                                                                                                             Au sud, une administration  de type coloniale, ou des populations noires  sont dirigées  par des Maures Blancs arabisants,   complexés par leur ignorance et leur incompétence, et souvent racistes. Ils considèrent les Négros africains comme  des étrangers et les Haratines des esclaves qui n’ont aucun droit.

Voila les raisons du rejet de l’arabe par ces populations négros africaines. C’est par l’arabe  par ailleurs que les Haratines étaient maintenus en esclavage. Les Négros africains étaient mal traités, humiliés, déportés et dépossédés des fruits de leur labeur par cette catégorie d’administrateurs.

Pour les Haratines de façon particulière, la réforme de 79 leur a été imposée comme on leur a imposé le tribalisme et le racisme.  De même qu’on  les a manipulés pour affronter les Négro-africains en 89.

 Pour ce qui est du système éducatif, il faut le reconnaître, c’est un échec cuisant, puisque nous nous sommes retrouvés en fin de compte avec deux écoles distinctes. Deux Mauritanies. Les Négro africains font l’école Bilingue, les Maures font l’école arabisante et les Haratines suivent leurs maîtres, qui décident pour eux, mais ne partagent rien avec eux.

Et voila qu’aujourd’hui  au niveau de l’université nous avons deux systèmes distincts : les porte-drapeaux de l’arabisation qui sont surtout des Maures et les francophones qui sont des Négro africains. Ce qui est grave, très grave même, est que cette divergence a un caractère  ethnique clair.

Nos décideurs  qui avaient pressenti  l’échec au moment de l’instauration de cette réforme séparatiste sont  allés inscrire leurs enfants dans les écoles privées bilingues et même à l’Ecole française. Les Haratines, pauvres suivistes, sont en train de ramasser les pots cassés d’une scolarisation au rabais voulue par leurs Maîtres. Ils récoltent  les fruits d’une politique orchestrée  en leur totale absence.

De toutes les façons, nous n’avons rien contre l’arabe, c’est la langue de notre sainte religion et le vecteur de notre culture, mais c’est par l’arabe et la religion qu’on nous asservit et il nous faut du temps et de la volonté manifeste pour faire oublier que se sont les Cadis, les préfets, les gendarmes, les directeurs d’écoles et les autres gouvernants, tous éduqués en arabe, qui nous  ont gardés dans cette situation. L’Etat n’a servi jusqu'à présent que ces esclavagistes qui ont toujours fait de l’esclavage un fond de commerce. Les chefs de tribu sont surtout des maîtres qui  ont été soutenus  matériellement et politiquement par l’Etat pour garder leurs sujets.  C’est  au nom de ces esclaves qu’ils demandent des puits des digues, des écoles, des dispensaires, des mahadras, des mosquées…  Messieurs les esclaves, «  je suis à votre service, j’ai tout fait pour vous », mais, ce qu’il ne dit  pas c’est : «  gare à celui qui s’oppose à moi ou qui n’obéit pas à mes caprices ». Et, en définitive, tout est au nom du chef c’est lui le propriétaire des terrains.

Voila le résultat de l’arabisation et voila ce que nous reprochons à l’arabe et c’est la raison pour laquelle nous sommes passifs ces derniers jours !!

L’avenir de la Mauritanie nous inquiète beaucoup, mais nous ne sommes pas des Mauritaniens comme tout le monde. Nous avons un problème de statut d’abord ! Qui sommes-nous ? Comment peut-on rattraper ce retard ?

Tant que nous sommes considérés comme une chasse gardée pour nos anciens maîtres, qui trouvent en nous le moyen indispensable pour se réclamer majorité, en nous refusant en même temps d’être au moins la minorité de la majorité, le statut du Haratine restera indéfinissable.

Sa redéfinition doit commencer par notre reconnaissance en tant qu’entité à part, Négro africains par origine et même cousins directs des Négro africains; arabes de Mauritanie par culture et alors cousins des Maures blancs. Nous sommes alors le ciment de l’unité nationale.

Si nous considérons que la Mauritanie est un trait d’union entre le Monde arabe et l’Afrique noir, les Hratines sont le trait d’union entre les Maures blancs et les Négros africains de Mauritanie.

Voila le statut  que nous  réclamons, et nous avons toutes les prédispositions pour l’assumer !!

Et pour la langue, nous exigeons l’enseignement de l’arabe pour tous les Mauritaniens, mais le français et/ou l’anglais obligatoires pour tous, nous voulons produire des Mauritaniens aptes a travailler dans les institutions internationales, nous voulons être présents dans le monde par notre savoir, à l’image de Abdallahi Ould Boyé, Ahmedou Ould Abdalla et Toka Diagana… Nous ne pouvons pas être plus arabes que les Egyptiens et les Tunisiens. Ils sont de parfaits bilingues tout en restant arabes. Nous voulons une société où les médiocres n’ont pas de place. Fini le temps de l’ENAP (école d’administration au Maroc) et ses semblables en Egypte et en Iraq.

 

Brahim Ould Bilal Ould ABEID
Professeur de Philosophie
Vice Président SOS DISCRIMINES

 

 

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