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        ARTICLE 421:

A.H.M.E.

  

IL NOUS FAUT UNE LIGUE ISLAMIQUE POUR LE MONDE NOIR.

 


Cet article intitulé « La Ligue Islamique pour le Monde Noir » a plu, comme il a aussi dérangé, ce qui est tout à fait normal. Dans la vie on ne peut pas satisfaire tout le monde.
Par contre mon objectif n’est autre que de susciter le débat et contribuer à l’élaboration de modes de vie plus adaptés à nos peuples musulmans et non musulmans qui vivent ensemble dans nos pays que différentes invasions n’ont pas épargné et qui obligatoirement doivent cohabiter dans le respect mutuel des spécificités de chacun. Dans souratou Bagara, ayat 185 on nous dit «Le bon Dieu veut de vous la souplesse, il ne veut pas de vous la dureté» donc, un Islam violent n’est pas celui de Dieu.

Je suis sûr de ne pas détenir toute la vérité mais, aussi certain de ne pas avoir tout faux.
Notre légendaire Amadou Hampaté BA dit « Ma vérité n’est pas la vérité, ta vérité n’est pas la vérité. La vérité se trouve entre nos deux vérités ». Donc, cherchons la vérité ensemble par ces débats. Un proverbe Pulaar (Fulfulde) dit « So hunuko haalaani goonga ko gaza vuri zum » : un cul est meilleur qu’une bouche qui ne dit pas la vérité.
Cela veut dire que je souhaite dépassionner le débat mais, que l’on n’attende pas de moi de tourner autour du pot.

Dans les commentaires sur les sites comme Boolumbal, Ocvidh, Haratine, Seneweb, et d’autres, ces sites que je remercie infiniment d’avoir permis ce débat, j’ai eu des félicitations qui m’ont surpris, parce que j’attendais plus des attaques que des compliments. J’ai aussi été insulté et traité d’anti islam, c’est normal et tout à fait normal par ce que je me suis exposé, chose que je fais depuis 38 ans.
Comme j’ai eu la chance de vivre plus longtemps après mes maitres à penser sur ce combat, j’ai le devoir de faire vite avant de connaitre les mêmes sorts qu’eux : je veux nommer Tafsirou Djigo, tué en prison à Walata et Aboubakri Kalidou, radié et clochardisé dans son propre pays, la Mauritanie. Pourtant, ils furent les meilleurs et les premiers arabisants de ce pays mais ils étaient noirs, victimes de la couleur de leur peau. Quoi qu’il m’arrive c’est le prix du combat et les peuples africains valent plus que ma vie. D’ailleurs, « les morts ne sont pas morts » pour citer Birago Diop.

Avant toute chose, je voudrais rectifier que je ne suis pas historien de formation, même si c’est une discipline que j’aime et que j’ai la chance de côtoyer l’historien Ibrahima Abou SALL lequel a mis à ma disposition sa bibliothèque, je lui en remercie.

Certains commentaires ne m’ont pas laissé indifférent :
Sur Boolumbal, MHADY « il ne faut pas que la haine et le complexe d’Arabe (…) sortir de l’Islam.»
Je pratique ma religion convenablement. Je suis tijjani, oumarien. Je lis chaque matin à l’aube mes deux hizib, ce qui fait que chaque mois, je lis le Coran en entier. Pour moi, le Coran, c’est avant tout une question de foi inculquée dès le bas âge, puis devenu un support pour perpétuer le rapport que j’ai avec mon père qui fut mon maitre coranique ; c’est aussi une discipline familiale. Néanmoins merci pour les conseils que vous m’avez donnés et là nous sommes d’accord.
La où nous ne sommes pas d’accord, c’est : « tu as la haine contre les Arabes.» Je n’ai pas de haine contre les Arabes et je ne peux pas en avoir non plus:

1) Parce que ce sont mes compatriotes, qu’on le veuille ou non, nous vivrons et mourrons ensemble ; il est même possible que le même cimetière soit notre dernière demeure.
2) On m’a appris chez moi au Fuuta Tooro, qu’un être humain ne doit pas haïr un autre être humain. En Pulaar, la langue Peul qui est la mienne, on dit «nevvo anyataa nezzo govvo», un être ne doit pas haïr un autre.
3) Même si j’ai vécu le racisme dans le monde arabe, j’ai aussi de très beaux souvenirs de là-bas et je dois à cette partie du monde une part de ma formation scientifique.

4) Je suis le fils d’un marabout coranique, mon père Thierno Sileymani BAH fut l’un des premiers ijaziers du Coran dans tout Halayve, au Fuuta Tooro, la région que le système beïdane appelle actuellement BARKNA pour tuer notre passé africain. Mon père est le deuxième diplômé de la célèbre école coranique de Thierno Demmba Jaawando de Mboumba Law au Sénégal en 1950. De 1950 à sa mort en 2003, il a enseigné le coran et dirigé une mosquée dont il était à l’origine de la construction aux années 1970-80 à Boggee Dow. Si vous êtes en Mauritanie allez faire un tour chez moi à Boggee, vous verrez son duzal, ma première école.

5) Enfin, je suis le descendant de deux jihadistes oumariens; Mammadu Sammba Ummu, le père de mon père, qui est revenu à Demette à la suite de la défaite oumarienne au Mali actuel. Je suis aussi l’arrière petit fils d’Aliou Ndiaye DIA qui est le père d’Abdrahmani DIA, qui est le père de ma mère, revenu dans les mêmes conditions que mon grand père paternel.
Vous voyez MHADY, je ne peux pas vous haïr, mais je n’accepte pas non plus que l’on passe par la religion musulmane pour me coloniser ou me dominer psychologiquement et culturellement ; mon passé africain, fuutankais et Kalajjo est là pour me le rappeler à chaque instant : un bon musulman, fier d’être africain.

Venons-en au point le plus important sur lequel vous êtes revenu deux fois, à savoir les aides des pays arabes envers les pays africains ; des aides selon vous grâce auxquelles les pays africains ne sont pas tombés dans des guerres, lorsque mes maitres européens et américains m’ont laissé et vous finissez par me dire que je ne connais pas l’histoire.
Premièrement : si les pays arabes ont des moyens pour aider les Africains à ne pas tomber dans des guerres, ils auront mieux fait de s’entraider eux-mêmes pour ne pas les vivre.

Deuxièmement : au début de l’Islam, l’année de naissance de notre prophète Mohamed Salallahou aleyhi wa salam, cette année s’appelle dans l’histoire islamique Aamul fiili (l’année des éléphants). Pourquoi Aamul fiili ?
Parce que le roi d’Ethiopie de l’époque ABRAHATA, avait envoyé des guerriers qui montaient des éléphants. Ils étaient venus pour détruire la Kaaba. Cela veut dire que les africains étaient puissants avant l’Islam. C’est Allah pour sauver la Kaaba et les Arabes qui a envoyé des nuées d’oiseaux qui jetaient sur ces cavaliers des pierres venant de l’enfer Sijjil, ces pierres qui ont broyé ces hommes comme des restes des cannes. D’où le verset souratoul fiili, nommé (alam tara kayfa).
Ce qui témoigne que la civilisation africaine noire est très ancienne avec à la clé une attestation de ce verset du livre saint, le Coran.
C’est ce même royaume africain qui a accueilli le premier hijra avant celui de Médine, les premiers exilés de l’Islam. Ces chrétiens noirs n’ont pas vu que ces exilés n’étaient ni noirs, ni chrétiens, ils ont vu seulement que c’était des humains et qu’il fallait les sauver. De ce fait, 100 hommes et 17 femmes qui fuyaient la Mecque ont été accueillis, ce fut le premier Hijra avant celui du Madinatoul Mounawwara.
Donc, ce sont des Noirs qui ont aidé l’Islam et les arabes avant tout. Cf : Ben Abd Assalam, Tarikhoul Islam, 1984-1405 Casablanca, Page 27.
L’ouvrage est en arabe, donc, il faut connaitre albadala, wal haal, baadal faaili, wal mafouli. Bi jarril faaili, wal mafouli ! Nous reviendrons un jour sur la coopération entre l’Afrique noire et le monde arabe.
Les pays africains étaient des pays de droit de l’homme 1100 ans environ avant la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1789 en France. Ces pays de Nègres pour parler SENGHOR, DAMAS, et CESAIRE étaient aussi laïques en acceptant d’accueillir les autres et les laisser vivre comme ils voulaient. C’est justement cette culture laïque et naturelle chez les Noirs qui a permis beaucoup d’installations en Afrique.
Ce qui corrobore les propos de notre aîné Mohamed Yahya Ould Ciré, le 25 septembre 2006 lors de sa soutenance : « L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application », Thèse de Sciences Politiques à l’Université de Paris II Les Arabes dans leur pénétration en Afrique ont introduit l’esclavage là où il n’était pas. Et là où il était, ils l’ont aggravé.

Par ailleurs, le rôle de Bilal radiya Allah anhu dans l’Islam, sa fidélité inébranlable au prophète malgré les déboires qu’il a connus pour l’Islam, montre aussi que les Noirs, dès le début de l’Islam, se sont impliqués. Mais, 1434 années après, Bilal s’appelle toujours chez les Arabes abdan habassiyyan. (Esclave éthiopien), bi fathil kalimatayni.
C’est le Coran écrit en langue arabe et l’histoire de l’Islam, écrit en langue arabe par un arabe qui vous parle, ce n’est pas «l’esclave des Européens et des Américains» que vous avez interpellé.
Et à ce titre, vous devez faire un petit effort de compréhension et vous demander pourquoi je préfère vivre l’esclavage de « mes maitres » en Europe ou aux Etats-Unis que ma liberté dans notre pays la Mauritanie.
Comme dans votre éducation tout Noir est un esclave, vous n’avez pas pu rater l’occasion de me le rappeler.

D’ailleurs, Imamou Al zawahari, le second de BEN Laden a récemment traité Barak Obama d’esclave, c’est culturel chez vous.
Donc, si toutes ces grandes personnalités sont comptabilisés parmi les esclaves chez les Arabes parce qu’ils sont noirs, moi Sayku Umar BAH je dois m’habituer d’autant plus que je l’entends depuis 33 ans, date de mon arrivée en Lybie.
C’est tout l’intérêt d’enseigner l’histoire des peuples telle qu’elle est et non en créer d’autres de toutes pièces comme celle forgée par le système beïdane.

Pour finir avec vos questions, vous dites qu’on ne sera jamais un pays laïc.
Donc, vous ne croyez pas à Allah qui dit dans son livre saint au souratou HOUD, verset 118 « S’il voulait ton Dieu, il aurait fait tout le monde un seule peuple », donc, c’est lui-même qui veut cette différence. Ne pas le respecter est pour moi non obéissance à Allah.
Toujours dans souratou HOUD, verset 107 il dit « ton Dieu fait ce qu’il veut », ça veut dire que Dieu a voulu qu’on soit différent ça doit être respecté.
En plus de ça, les démocrates arabes qui manifestent aujourd’hui en Tunisie et en Egypte n’ont pas le même avis que vous, je pense que vous ne savez pas la vraie signification de ce mot qui veut dire vivre ensemble avec nos différences.

Monsieur Sy Salah Eddine, a fini son commentaire sur Boolumbal « Nous sommes tous musulmans, ne suivez pas mon ami Cheikh Oumar ».
Et pourtant il dit «Alarabou assadou koufran».
Prières de bien vouloir compléter et traduire cet ayat pour que les internautes puissent comprendre l’incohérence des propos avancés.
Cet ayat 98 est dans souratou Tawbati.
Il continue : « Nous sommes tous frères, nous ne devons pas nous diviser, même ceux qui nous mal traitent sont des frères ».
Libre à vous de choisir ces frères, les miens sont les pauvres maliens à qui les mains ont été coupées, lesquelles mains ne sont ni les tiennes ni celles de tes proches. Si ces gens- là sont tes frères, dis leur d’arrêter. Notre différence fondamentale est que moi, je ne suis pas psychologiquement colonisé. Notre Prophète dit « qouloul haqqa, walam kaana murran » « dites la vérité, même si elle est amère ».
J’aurais aussi voulu que vous proposassiez quelque chose au lieu de dire aux Africains mal menés, humiliés de rester inertes. Moi je propose encore :
UNE LIGUE ISLAMIQUE POUR LE MONDE NOIR avec un diagnostic partagé par l’ensemble des pays qui veulent y adhérer, une réflexion approfondie sur les contenus des programmes qui doivent servir à une cohabitation pacifique respectueuse de tout un chacun

Un autre intervenant sur seneweb dit être tellement choqué de ce qui se passe à la mosquée de Paris qu’il n’y va plus.
Et pourtant cette mosquée lui appartient comme pour tout musulman.
Pour l’Histoire, cette mosquée est dédiée aux grands Tirailleurs de la première guerre mondiale par l’Etat Français au lendemain de la bataille de Verdun. D’ailleurs, le premier imam nommé officiellement par la France en 1926 est notre grand érudit Fuutanke, Cheikh Moussa Camara de Ganguel Sénégal qui n’a jamais siégé. On imagine pourquoi.
Comme actuellement tout est politisé, on fait comprendre aux gens que c’est une mosquée algérienne.
Cher internaute, une mosquée dans laquelle on ne parle pas de Dieu, n’est plus une mosquée.
Dans Souratou Jinni verset 18 « les mosquées sont à Dieu, il ne faut pas y appeler un autre Dieu » Donc, une mosquée où on prêche autre chose que le Coran et la sounna n’en est pas une.

Un autre internaute dit que Waar Jaabi NJaay s’écrit « War Diabi » : en Français oui, mais si j’écris en Pulaar, parce qu’il est supposé être peul ou Sooninke. Ça s’appelle l’alphabet UNESCO de Bamako, adapté en 1966 pour les langues africaines et par les linguistes spécialistes de ce sujet.
War en Pulaar est l’impératif du verbe « tuer » qui signifie en Pulaar « warde ».
Par contre WAAR est un nom de famille au Fuuta Tooro, il est aussi le radicale du mot « waare » qui veut dire « barbe ». Je laisse ce sujet à nos historiens comme Thierno DIALLO de la Guinée, Abdoulaye BATHILY du Sénégal, Ibrahima Abou SALL et Amadou Oumar DIA de la Mauritanie et certainement d’autres que je ne connais pas. Cette fixation de l’Alphabet africain a permis à certaines langues africaines de traduire le Coran dans leur langue comme le Pulaar, par le feu Dr Oumar BA. Ce grand homme a peiné pour publier ce livre. Toutes les organisations arabes ont refusé de l’aider c’est finalement une organisation française qui est venu à son secours. C’est une réponse à cet internaute qui voulait que le Coran soit publié « en Wolof, à défaut au Sérère au pire en Pulaar ». On ne doit pas s’arrêter là, toutes nos langues méritent cet effort. Le Coran est traduit dans toutes les langues européennes, pourquoi pas en Soninké ou en Diakanké ou en Bassary en Bambara…

Un autre dit me connaitre et que je suis un éboueur : c’est un grand honneur pour moi d’être comptabilisé parmi les Noirs éboueurs de France, parce que ce sont eux qui ont sauvé le Sénégal, le Mali et la Mauritanie. Ils prennent en charge des familles entières, construisent des écoles, des dispensaires et des mosquées, que Dieu les bénisse.
Il y a un autre internaute qui nie ce que j’ai écrit concernant la place des autres cultures au Mali, « mon œil, je connais le Mali mais merci pour l’écrit ». Je lui dis qu’il ne sert à rien de nier une évidence pareille, nous sommes tous africains, devons apprendre à vivre ensemble. Personne ne veut être exclu ou marginalisé dans son propre pays. Ce débat sur les minorités doit immanquablement être pris en compte dans tous nos pays et il faut du courage à nos dirigeants qui doivent faire un réel travail pour dépasser leur appartenance dès lors qu’ils sont investis au plus au sommet de l’Etat.

Quant aux questions par rapport à mes origines, être de telle ou de telle communauté de la Mauritanie, n’a pas d’importance : aujourd’hui, tout Noir vivant dans ce pays est considéré comme hartan, c’est à dire un noir esclave des Maures. Le jour où nous serons libres, chacun de nous pourra revendiquer ses origines. L’heure est à la retrouvaille entre les opprimés.
Mes compatriotes Maures qui se disent démocrates doivent nous rejoindre. Sinon leur silence sera jugé complice et coupable.
Sur souratou Younous ayat 99 « Si ton Dieu voulait, tous les êtres sur terres, seraient des croyants, tous ». Il dit aussi sur souratou Bourouji, ayat 16 « Fa aaloun limaa youridou, en d’autres termes, il fait ce qu’il veut ».
Pour moi, c’est le bon Dieu qui a voulu cette différence de races et de coutumes, il faut la respecter. Vouloir le changer équivaut à une non obéissance de la volonté d’Allah.
Pour rendre hommage à Stéphan Hessel qui vient de quitter ce monde : « Indignez-vous ! »
Donc PEUPLES AFRICAINS, indignez-vous ! Ne serait-ce que pour essayer de tendre vers cette égalité qui caractérise les dents d’un peigne. Et dites-vous bien que, seul votre degré de piété servira d’indicateur pour mesurer vos actes.
« A naasou sawaasiyyatoun ka asnaani al mouchti. Laa fadla li arabiyyin wa laa li ajamiyyin illaa bi taghwallaahi.PSL »

Cheikh Oumar BA.


 

 

 

 

 

 

La Ligue islamique pour le monde noir

J’ai hésité pendant longtemps d’écrire sur ce sujet mais, je n’arrivais pas à le faire parce que je me disais étant musulman, arabophone de formation, je ne dois pas écrire sur ce qui pourrait être ressenti comme source de division entre les musulmans. Mais, ce qui se passe aujourd’hui au Mali m’oblige humainement, intellectuellement, moralement et religieusement de le faire pour donner mon idée et inviter les musulmans à prendre conscience d’une certaine instrumentalisation de l’Islam qui se fait en leur nom.

Les Noirs de cette région sont devenus musulmans depuis le 11ème siècle. L’histoire nous enseigne que Waar Jaabi N’diaye, est le premier roi noir à embrasser cette religion à cette date.
Nous savons aussi qu’Askia Mohamed est parti au pèlerinage à la Mecque au 14 ème siècle avec plusieurs centaines de ses sujets, amenant avec lui des tonnes et des tonnes d’or. L’Islam a marqué cette partie du monde. La Mosquée de Djenne, construite en 1280 est là pour témoigner la date lointaine de cet Islam.
Dans l’histoire la plus récente, les conflits religieux qui ont eu lieu entre les Oumariens, les Macinankove, et les Kounta, dénote d’un passé islamique qui n’est ni politique, ni idéologique, ni raciste à plus forte raison banditisme et trafic.
S’il y a un endroit où le Jihad est nécessaire ce n’est pas ici. Que ces « islamistes » sachent, s’ils ne le savent déjà pas, qu’au Maroc à Casablanca précisément, il y a des hôtels de prostituées, dont l’hôtel Mamoura où les filles sont exposées et parfois toutes nues. Il suffit de payer quelques dinars pour en choisir une.
Pourquoi ne pas aller là-bas, faire le Jihad ?

En Tunisie il y a des hôtels similaires où un musulman paie un dinar, un non musulman paie deux dinars ; la religion du client, reconnu par son sexe circoncis ou non étant le critère de cette tarification. Là on oublie que les juifs sont circoncis.
Pourquoi ne pas aller là-bas, faire le Jihad ?

En Libye, on sait que les animaux domestiques servent d’objets sexuels, les grands-mères chargées d’éduquer sexuellement les garçons et d’initier leurs petits enfants, parce qu’elles ne risquent pas de tomber enceintes.
Pourquoi ne pas aller là-bas, faire le Jihad ?

Si c’est vraiment pour l’Islam, il y a des choses à faire dans le monde arabe.
Mais, non ! Comme aux yeux des Arabes, un noir est « abd », c'est-à-dire esclave et le Mali est un pays faible, habité majoritairement par les Noirs, il faut l’utiliser comme terrain pour appliquer le Salafisme, d’Ibnou Taymiyya, de Mohamed Abdul Wahab et celui de Hasnou Albanna.
Sur ce, il faut monter la minorité blanche des Touaregs contre leurs compatriotes Bambara, Peul, Sonrhaï, Soninkés, Dogon et autres.

Au lieu d’aller au Mali et faire revivre l’esclavage arabe comme au moyen âge, pourquoi ne pas répandre l’Islam aux non musulmans au Liban, en Syrie, en Palestine, en Irak, en Tunisie, au Maroc. Mais non, ceux là sont Arabes, ils méritent du respect.
D’ailleurs, les Chrétiens Libanais très bien introduits en Afrique, ne respectent pas non plus les Noirs, immigrés chez eux, un autre sujet.
Pourquoi ils ne vont pas voiler les femmes journalistes d’Aljazeera, au lieu de vouloir le faire aux femmes noires Maliennes.


Non ce n’est pas pour l’Islam, c’est par mépris, haine et racisme vis-à-vis de la femme et de l’homme noirs. Un racisme que vivent tous les non Arabes, vivant avec eux, Kurdes, Arméniens, Amazigh, Afars, Peuls, Wolof, Soninkés et Bambara en savent quelque chose.

Ce qu’ils ont réussi au Soudan, arabiser des noirs et continuer à les appeler Abid, kahlouche, gurigura et autres appellations dévalorisantes et considérer ces derniers comme des sous-hommes, les Noirs vivant dans le monde Arabe le subissent quotidiennement, ils veulent le faire au Mali, au Niger, en Mauritanie et au Tchad.
Pour eux cette colonisation culturelle qu’ils ont réussie au Soudan, à travers l’Islam doit être généralisée partout en Afrique noire. C’est la même politique qu’ils mènent en Somalie.

Que dit le Coran sur ce sujet :

Dans souratou Bagara ayat 256 « Il n’y a pas d’obligation dans l’Islam, la vérité apparait »

Pourquoi donc ces gens veulent inventer un autre Islam qui ne découle ni du Coran ni de la Sonna. Pourquoi s’improvisent-ils prophètes ?
Pourquoi veulent-ils remplacer Dieu sur terre ?
Allah détient ses paradis et ses enfers, seul lui sait qui y est destiné !

Dans souratou Nissa ayat 93 « Celui qui tue un croyant intentionnellement et sans raison, aura comme récompense l’enfer Jahannama »

Dans souratou Nahli « Si Dieu voulait, il ferait de vous un seul peuple, mais, il rend ignorant celui qu’il veut et met sur le bon chemin celui qu’il veut. »

Ces trois ayats nous montrent le non fondement islamique de ce Jihad au Mali.

Pour ces gens il faut passer par l’Algérie et par la Mauritanie pour occuper l’Afrique noire par la religion musulmane qui, est devenue une arme dont ils se servent différemment, selon le lieu et le peuple.
La politique de ces deux pays vis-à-vis de ce conflit malien confirme mes propos. Sinon, comment imaginer que l’Algérie qui, des années durant a combattu les islamistes chez lui, refuse ce même droit au peuple malien. L’Algérie qui ne veut dialoguer ni avec le G I A, ni avec le F I S, qui sont des Algériens, comment les autorités de ce pays maghrébin demandent aux autorités Maliennes de dialoguer avec des étrangers, qui envahissent leur propre pays avec la complicité de nationaux Touaregs ?

Quant au système Beïdane Mauritanien, il est resté égal à lui-même, il ne cache pas son hostilité vis-à-vis des Noirs. D’ailleurs c’est le seul pays au monde où l’homme noir peut être encore vendu, acheté, donné, prêté et castré par les Maures au nom de la tradition arabe justifiée par l’Islam. Est-ce que le jihad ne s’impose pas ici ?

De 1975 jusqu'à nos jours, les consulats Mauritaniens livrent des nationalités et des cartes consulaires aux Touaregs maliens et nigériens mais en même temps, ce système Beïdane déporte ses citoyens noirs mauritaniens, vers le Mali et vers le Sénégal en 1989, après en avoir tué des centaines en prison et en avoir exécuté sommairement dans les villages tout au long du fleuve Sénégal : civiles, militaires, gardes ou gendarmes noirs sous le pouvoir de Muawiya Old TAYA.

Comme chaque Beïdane doit laisser sa marque de fabrique du système basé sur l’exclusion, le racisme et sur l’esclavage, Mohamed Ould Abdoul Aziz, qui dirige actuellement ce pays, a inventé l’enrôlement, sa méthode pour diminuer le nombre de Noirs dans ce pays. Pour ce faire, on refuse de recenser les Noirs mauritaniens, mais en même temps on emmène des Sahraouis et des Touaregs et on leur donne la nationalité mauritanienne.
Tout ça, c’est parce qu’en 1989 l’O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé), pour des raisons sanitaires avait fait des études démographiques pour la ville de Nouakchott : ces études ont révélé que le nombre de Maures blancs dans la capitale Mauritanienne Nouakchott est de 18%. Imaginez leur nombre ailleurs dans d’autres grandes villes en Mauritanie !
Furieux de ces résultats, le sanguinaire Mouawiya Ould Sidi Ahmed TAYA déchira ces études en plein conseil des ministres. Parce que ces études ne voulaient pas cautionner des idées reçues, qui fait des Maures les majoritaires dans ce pays.
Donc, en Mauritanie tous les moyens sont bons pour gonfler le poids numérique de ceux qui se disent Arabes. Malheureusement pour eux, que Beaucoup de Harratins se rendent compte aujourd’hui qu’ils sont Africains Noirs, fiers d’être Africains, pas d’être Arabes.

En faisant tout ça, le système Beïdane n’arrive pas à renverser la tendance démographique. Ils continuent par contre de garder jalousement le pouvoir politique et économique de ce pays et en exclure les Noirs.

C’est justement ce système Beïdane qui depuis des années participe à la manipulation de Touaregs maliens, les poussant à la révolte contre le pouvoir central de Bamako. Ils les ont hébergés, entrainés, armés, aidés à justifier l’injustifiable qui est l’indépendance de l’Azawad.
Au même moment, ils refusent aux Noirs mauritaniens rien que leur nationalité mauritanienne et fait d’eux des étrangers dans leur propre pays.

Frères Touaregs, ressaisissez-vous, ne tombez pas dans les pièges de ce soit disant monde Arabe qui, vous opprime en Algérie, en Libye et en Mauritanie. Réconciliez avec vos frères Maliens. Vous êtes Africains, soyez fières de l’être. Il ne sert à rien de vouloir être ce qu’on ne sera jamais.
Il ne faut pas que vous mourriez dans un combat qui, n’est pas le vôtre, un combat qui vise à arabiser le monde. Touareg, ne veut pas dire Arabe, Arabe ne veut pas dire Touareg. D’ailleurs, vous êtes tellement différents que vous les hommes Touaregs, vous êtes voilés par vos femmes, tandis que chez les Arabes c’est l’homme qui, voile la femme.
Par ailleurs, la langue touareg n’est pas écrite en alphabet arabe.

Les événements de ces derniers jours montrent qu’on vous a sacrifiés, votre combat qui, pouvait être noble et réalisable est devenu farfelu, parce que tâché par des mains étrangères et du terrorisme.

Ce que je dis est tellement vrai que le monde Arabe est divisé entre ceux qui soutenaient ces bandits et ceux qui sympathisaient avec eux. Voyons les réactions de certains dirigeants de ce pays :
La Tunisie dit être hostile à cette intervention française, alors qu’avant cette intervention française, la Tunisie n’avait à aucun moment dénoncé ces actes inhumains que pratiquaient Mujao, Aqmi, et Ansaroudine, des actes qui faisaient vivre l’enfer au peuple Malien du nord.

Son ministre des affaires étrangères Rafik Abdessalem dit préférer que les problèmes africains soient réglés par les Africains.
Si on le suit dans sa logique, pourquoi la Tunisie se mêle des problèmes asiatiques, pourquoi elle ne laisse pas les problèmes palestiniens être réglé par les asiatiques ?
Pourquoi ces deux poids, deux mesures ?

Son président lui dit préférer une solution politique ; pourquoi Mr Moncef n’avait pas proposé cette solution politique quand les innocents Maliens vivaient la lapidation, le viol de femmes, les mutilations...
Pourquoi il ne l’avait pas fait quand ce peuple vivait une occupation dans son propre pays ?
Le premier ministre Qatari Cheikh Hamad Ben Jassen Al Thani affirme que la force ne réglera pas ces problèmes, alors que depuis 1945, le monde Arabe dont le Qatar aide la Palestine à régler son problème politique par la force et que tout le monde sait la position raciste et tendancieuse qu’avait ce pays et les relations qu’il avait avec ces terroristes.
Le monde est loin d’ignorer son rôle à travers ses fausses organisations humanitaires.

Le Président Egyptien, Mohamed Moursi, lui n’a même pas hésité : il a simplement et ouvertement soutenu ces trafiquants de drogues, lui qui se dit musulman, ayant l’objectif de montrer un bon exemple d’un gouvernement islamique.
Quel Islam l’a servi de lanterne ?
Quel verset coranique sur lequel il s’est appuyé pour justifier ces injustices ?
Par quel hadith il argumenterait pour légaliser ces pratiques ?
A-t-il oublié la charia, Malikite, Hanbalite, chaféite ou hanafite ?
Malheureusement que le disciple de Hasan Al banna ne voit dans l’Islam que ce qui arrange le monde et la culture arabe.
Son Islam, comme tout frère musulman est une politique d’arabisation le monde.

Quant à l’organisation de la coopération islamique, sensée appartenir à tous les Musulmans, elle demande un cessez le feu et critique l’intervention serval, alors que pendant 10 mois, ces Islamistes violaient les femmes, coupaient les mains des citoyens maliens musulmans, déterraient des saints. Jamais cette organisation n’avait dit un seul mot sur ces crimes. Ont-ils oublié le hadiths du prophète Mohamed : les être humains sont égaux comme les dents de un peigne, le meilleur d’entre eux est le plus pieux. Paix à son âme.

Les autres organisations islamiques, comme la Ligue islamique et la conférence islamique qui depuis presque 40 ans mobilisent toute l’Afrique, même celle non musulmane autour de la cause arabe et palestinienne n’ont dit aucun mot.
Ce silence nous suffit en tant qu’Africains pour savoir que ces organisations ne nous servent pas les non Arabes.
A aucun moment ces organisations n’ont dit aucun mot sur les calvaires des noirs, plus particulièrement en Mauritanie et au Darfour, pourtant tous musulmans. Ne parlons même pas de problèmes concernant le Soudan Chrétien.
Alors que tous les jours, ils nous impliquent d’avantage dans les problèmes Palestino- Israéliens en leur faveur.
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En me basant sur ces faits, j’appelle vivement le monde noir à créer sa propre organisation islamique qui se nommerait La Ligue Islamique pour le Monde Noir.

Comme :
Nous ne pratiquons pas le même Islam.
Notre Islam, nous Africains est marqué par notre passé, lié à nos histoires et à nos cultures africaines, les cultures qu’ils ne considèrent pas et ils ne respectent pas.
Nous vivons au milieu de nos sorciers et de nos féticheurs qui, font partie de nous. Qu’on les croit ou non, ils sont à respecter.
Nos traditionalistes « animistes » et nos frères chrétiens font partie de nous. Nous leur devons du respect.
Nous n’avons pas les mêmes problèmes avec l’Occident pour les combattre de la même façon que les Salafistes.
Le problème Palestinien, si juste soit-il n’est pas le nôtre.
Ces deux derniers points semblent aujourd’hui être la base de l’Islam. Le Coran, le Charia et les Hadiths sont mis à côté. Ce qui compte aujourd’hui, c’est l’arabité de l’Islam aux yeux du monde arabe. Ce qu’on enseigne aux jeunes dans les quartiers difficiles c’est le voile et le halal, deux choses qui n’ont rien avoir avec l’Islam. Ils ne figurent ni sur les piliers de l’Islam, ni sur la foi Islamique. Des choses inventées pour arabiser les musulmans non arabes. Tout le monde le sait et personne n’ose en parler ouvertement.

Une fois notre Ligue créée, nous pourrons enseigner à nos peuples Africains le Coran, la loi Islamique et la Sounna du Prophète Aleyhissalam. Nous pourrons aussi contrôler nos mosquées et enseigner à nos enfants, la vraie histoire islamique et notre vraie histoire Africaine, liée ou non liée avec la religion.
Ce n’est pas après treize siècles de pratiques islamiques qu’on nous invente un autre Islam. Nous maitrisons très bien le Coran et ses règles des Warchi et de Qalouna. Aujourd’hui l’un des quatre meilleurs juristes de la récitation du Coran dans le monde est un Peul. Donc, comment je pourrais croire à Alqardaoui qui professe que l’Islam et l’Arabe sont de paire. Est-ce à dire que tout musulman doit être Arabe. Pour moi, c’est une façon de nous coloniser culturellement. Comme en France, où depuis 1905, l’Eglise et l’Etat sont séparés, il faut que l’on arrive à séparer l’Islam et l’Arabité et faire la différence entre la religion et la politique. L’islam n’a pas besoin des rajouts.

Le pays maghrébin dont je salue la position par rapport à l’Afrique noire est le Maroc. Ce pays mérite de notre part un respect, tant qu’il nous respecte.

Pour qu’il y ait des rapports respectueux dans cette région, Le Nigéria, le Tchad, le Niger, le Burkina, le Mali et le Sénégal doivent être forts et prendre leur responsabilité devant l’histoire pour la dignité et la fierté de ce continent. Ils doivent être épaulés par d’autre pays Africains dont, je salue la position sur ce problème Malien qui, touche tous les Africains.

L’autre point important pour moi, est celui de certains frères maliens, de culture Bambara qui, il faut le dire, ont des positions dures et très dures envers ceux qui n’ont pas le Bambara comme langue maternelle. Quand on dit à quelqu’un qui est Malien qui est venu retirer son billet dans une agence à Bamako, que s’il ne parle pas le Bambara, on ne le sert pas, c’est très grave. Un touareg est malien, un Dogon est malin, un Soninké est malien, un peul est malien...
Bamako est leur Capitale.
Depuis le début du monde nous vivons ensemble avec nos différentes langues et nos différentes cultures. Cet héritage doit être respecté.
Si quelqu’un ne parle pas ta langue, essaye de le comprendre, pas le rejeter, sinon, c’est une bombe pour l’unité de notre continent. D’ailleurs, tous les États africains doivent faire très attention sur ce sujet.

Je dois, remercier vivement la France pour avoir aidé à chasser ces terroristes, dont le seul objectif était d’expérimenter des idées néfastes qui, n’ont rien à voir avec l’Islam.
Reste maintenant de revoir les relations qui nous lient avec ce pays ancien colonisateur qui est la France.
Nous Africains, nous ne devons pas rester sur le passé colonial qui est certainement très douloureux mais, il faut avancer. Nous devons faire un pas et la France un pas, ce qui fera de nos rapports, des rapports gagnant/gagnant.

A mon avis ce que la France doit faire premièrement c’est d’arrêter d’aider des systèmes dictatoriaux ou racistes en Afrique, comme ce système Beïdane installé en Mauritanie par la France et d’autres dictateurs en Afrique noire. Nos rapports culturels et économiques avec la France doivent être plus humains et plus équilibrés. A mon avis une fois que ces trois conditions sont remplies les africains Francophones n’auront pas besoin d’aller ni en Chine ni en inde ou ailleurs.
Je profite de cette occasion pour remercier les pays occidentaux, des pays qui nous protègent en tant que refugiés et heureusement pour nous Africains que ces pays là existent. On peut critiquer ces pays et dire d’eux ce qu’on veut mais, objectivement parlant, il y a un respect humain et de la tolérance.


Cheikh Oumar BA,
Le 30/01/2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet d’élimination de Biram Old Abeid se prépare !

 

 

Je ne peux pas dire que c’est vrai, mais vue les voix qui se lèvent contre sa personne, la menace est à prendre au sérieux et vraiment au sérieux.

Ce qui est sûr, c’est que pour éliminer un grand combattant comme Biram Old Abeidi, il faut préparer mentalement et psychologiquement l’opinion nationale et internationale.

Oui, il en faut, parce que les temps ont changé. On ne peut plus éliminer les noirs mauritaniens comme avant, donc, il faut trouver une autre méthode.

En 1987, l’Etat mauritanien a fusillé Ba Seydi, Sy Saiydou et Sarr Amadou.

En 1988, ce fut le tour de Youssouf Gueye, Tafsirou Djigo, Alassane Oumar et Abdoul Goudous.

En 1990 et en 1991 ce sont des milliers de personnes noirs particulièrement des Fulve, qui sont assassinés à cause de leur couleur de peau et de leurs cultures, tout ça au nom de l’arabité.

Je ne parlerais pas des milliers des négros mauritaniens déportés de leur propre patrie, bannis et humiliés  pour dénégrifier la Mauritanie. Cette façon de faire ne peut plus marcher.

Donc, il faut inventer un autre système, conjugable avec le Système de domination raciale en cours. Cette nouvelle méthode peut consister à écraser ce jeune combattant par une voiture. Payer un délinquant négro mauritanien pour arriver à cette fin, par une arme blanche. Cela peut se faire aussi par un médecin soignant. Ce qui est sûr, que l’élimination de Biram ne passera pas directement par un arabo-berbère et il ne se fera pas ouvertement  par ce gouvernement raciste.

Pour justifier son assassinat, il faut d’abord mobiliser les arabes du monde entier pour  soutenir ce projet, en leur tête des imams de l’arabité qui n’ont rien avoir avec l’Islam ; chaque arabo-berbère doit y prendre part; des politiques, des religieux, des hommes d’affaires, des commerçants Maures, y compris leurs nègres de service.

Pour certains Maures et leurs imams l’esclavage fait partie de la culture arabe, il faut le maintenir.  Pour eux Biram doit être châtié sévèrement pour servir d´ exemple aux futurs militants abolutionnistes qui veulent s´aventurer sur le terrain de la libération nationale.

Le système est en train de réinventer une nouvelle méthode pour combattre les combattants négro-mauritaniens, en leur tête la première milice arabo-berbère, je veux nommer, le soldat, mécanicien, Abdoul Aziz. Tous les conservateurs du Système sont derrière lui et d’accord là-dessus, la raison en est que sur ce sujet on n’entend pas ceux qui prétendent être les militants des droits humains ; arabo-berbères. On n’entend même pas Mohamed Khouna Old Haidalla, le premier conseiller d’Abdoul Aziz dont on dit pourtant être parmi les plus intègres de la communauté maure. 

Le paradoxe dans tout cela, c’est pendant que les esclavagistes sont en train de chercher comment mettre fin à ce "phénomène de Biram", certains noirs eux courent derrière des postes et léchent des bottes des militaires au pouvoir.

Aux militants épris de justice et de la paix de s’unir pour défendre Biram, il ne faut pas attendre qu’il soit assassiné pour manifester, comme c’est fut toujours le cas depuis la fondation raciale de ce pays.

Les adeptes et idéologues du Système de domination raciale  ne bougeront pas contre le racisme et contre l’esclavage, parce que nous ne sommes ni leurs " frères et soeurs " iraquiens, ni palestiniens. Nous ne sommes que des simples nègres qui ne méritent que la soumission et le mépris.

Quant au jeune militant Hanoun Diko, je lui dis de continuer son combat qui est noble, Il est dans une bonne voie parce que les esclavagistes et leurs alliés ne voient en lui qu’une lecture négative.  Imam ou pas  c’est le système qu’ils défendent. Un proverbe Pulaar dit : "Ko cegeneeji maaza tan mbaawi nqaanyan’de ma nguru vanndumaa, ha mbeltozaa" (Seul tes ongles peuvent te gratter convenablement ta peau), Il ne faut pas attendre que les autres et leurs amis nous rejoignent, ils le feront par contre, si nous leur offrons la possibilité de nous intégrer pour nous diviser et nous affaiblir.

Fini le temps de la division de notre communauté martyrisée en Haratin, Sooninke, Wolof, Bambara, et Fulve. Unissons-nous. La lutte continue.

Cheikh Oumar BA    
Membre du bureau Flam-Europe

 

 

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