Le racisme d’Etat anti-haratine par Mohamed ould Boilil

[…] Le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Mohamed Ould Boilil a par un arrêté en date du 3 décembre dernier rendu nul et de nul effet les permis d’occuper délivrés par l’ancien Wali de Nouakchott, Sidi Mawloud Ould Brahim dans les zones de Dar Naim, Teyarett, Socogim, Tenweych, Sebkha et autres. Le ministre motive cette mesure inédite et curieuse par le fait qu’il s’est agi d’un abus de la part de l’ancien administrateur. Or, la réalité est que certaines personnes proches du sérail, habituées à profiter massivement de toutes les distributions se sont confrontées à la volonté de ce wali à la forte personnalité qui a tenu à observer la plus grande justice dans cette opération. Très remontés par les agissements pourtant réglementaires de cet ancien esclave, ces gros bonnets iront même jusqu’à propager que Sidi Mawloud Ould Brahim, n’a donné la terre qu’à des Harratines, comme si ceux-ci n’étaient pas des citoyens comme tous les autres. Des affirmations formellement démenties d’ailleurs par la liste des bénéficiaires. Malheureusement, pour avoir voulu travailler convenablement, le pauvre wali sera relevé de ses fonctions. Déjà avant lui au temps de Sidioca, cinq Hakems ont été disgraciés à cause de la terre. Aucune mesure d’annulation des terres attribuées n’a été faite. Mieux, les cinq administrateurs ont été réhabilités et travaillent aujourd’hui dans cinq grands moughatas du pays. Quant à Sidi Mawloud, cadre consciencieux de ce pays, qui a montré sa compétence et son sérieux dans toutes les hautes fonctions occupées et soutien de première heure au coup d’état du 6 août, il est parti victime d’avoir voulu résister au trafic d’influence et au calcul politicien qu’une bande de malpropres a voulu lui imposer. Comme toute une panoplie d’autres centaines de cadres de grande valeur de ce pays, mise à la touche à cause de la flagornerie et de la bassesse d’une certaine race qui a encore pignon sur rue.

Quel pays…Quelle A…

L’une des directions centrales du ministère des affaires islamiques et de l’enseignement originel, en l’occurrence celle de l’enseignement originel loue dans le quartier du Ksar, loin des bureaux de son ministère de tutelle. Là, n’est pas le problème. Beaucoup des services publics, à Nouakchott et à l’intérieur sont comme cette direction sis dans des départements privés en contrepartie de montants généralement surfacturés. Le ridicule est que, à la direction générale de l’enseignement originel, il n’ y a ni eau, ni électricité. C’est peut être pourquoi, seule une secrétaire et un planton « cassent leurs ongles » dans cette direction. Il y a longtemps que la Somelec est venue arracher ses compteurs pour impayés et que la Snde a emporté les siens pour la même raison. Les autres appartements qui font face à la sainte direction sont loués à des particuliers. Et Dieu seul sait ce qui s y passe. Les employés de cette direction viennent parfois tous les trois jours signer une feuille de présence détenue par un planton à la moralité douteuse. Vous avez dit que les choses ont changé ? Allez savoir.

Rassemblés par Sneiba