ARTICLE 403:

  

Messaoud Ould Boulkheir, prochaine cible de la police financière ?

 

06/12/09

Selon de sources concordantes, Messaoud Ould Boulkheir aurait rencontré le chef de l’Etat en début de week-end dans le cadre d’une tentative d’apaisement du climat politique. C’est la première rencontre entre les deux hommes après le coup d’Etat du 6 aout 2008 en Mauritanie. Le 28 novembre dernier, le président de l’Assemblée nationale avait assisté à la cérémonie de levée des couleurs au Palais de la République, au moment où son parti, l’App, avec d’autres partis politiques, avait choisi de boycotter la cérémonie de la célébration de la fête de l’indépendance, en signe de désapprobation de la politique menée par les nouvelles autorités du pays.


Auparavant, lors de l’ouverture de la session parlementaire, Messaoud avait déclaré que la dernière élection présidentielle constitue un acquis à préserver pour le peuple mauritanien, malgré sa forte réserve contre les résultats. Autant de signes de dégel, selon les observateurs, émis par le président de l’Assemblée nationale en l’endroit d’un président de la République dont il reconnaît désormais la légitimité. La rencontre de jeudi dernier intervient au moment où le FNDD et le RFD (opposition) planchent sur une position commune à adopter par rapport à l’arrestation de l’ancien Gouverneur de la BCM, son Adjoint et trois hommes d’affaires dont deux principaux banquiers privés en Mauritanie, tous opposés farouchement à Aziz durant la dernière présidentielle et soutiens précieux de Messaoud et Ahmed Ould Daddah. Cependant, certains observateurs, estiment que le président de l’Assemblée nationale n’est pas à l’abri de poursuites judiciaires dans le cadre de la campagne menée actuellement par le pouvoir contre certains hommes d’affaires.
Pour cela, disent-ils, il suffit de se rappeler du discours d’Aziz à Arafat en juillet dernier au cours duquel il avait accusé les personnes, aujourd’hui arrêtées, de vol de biens publics promettant de les traduire en justice, une fois élu. C’est au cours du même discours qu’il avait adressé des charges identiques à l’endroit du président de l’Assemblée nationale et au sujet duquel il avait déclaré en substance : « S’agissant de Messaoud qui prétend défendre les « esclaves », j’ai en ma possession des documents qui attestent qu’il a détourné 300 millions UM du budget de l’Assemblée nationale et n’eut été notre intervention pour mettre fin à ses agissements, il aurait détourné davantage ».

 

CANALRIM

 

 

 

  Retour