ARTICLE 398:

  

Faut-il exorciser les cadres négro-africains de la peur?

 

Pendant que le président de la république ordonne l'accélération du programme retour des réfugiés et demande la réhabilitation des anciens fonctionnaires radiés à l'époque des événéments de 1989, les  leaders de la communauté négro-africaine se vautrent dans le silence. On dirait qu'ils se sont tous passés le mot: ne jamais parler des refugiés, ne jamais parler de la cohabitation nationale, ne jamais parler de l'éducation!" Marqués à jamais par les exactions de l'ancien régime, ces hauts cadres ne veulent parler que du "positif".A peine évoquent-t-ils les ratés de  la campagne agricole, question pourtant  vitale pour toute la vallée. Nous les avons attendus en vain sur les doléances à adresser au président de la république afin que celui-ci ait une idée claire de la réalité sur le terrain. Nous les avons espèré sur la question de l'esclavage. En vain. Car, qu'ils soient de l'opposition ou du pouvoir, tous les hauts cadres qui se son exprimés  dernièrement l'ont  fait  sur le registre de l'éloge dythrambique et de la courbette iconoclaste. Une telle attitude montre que les conditions du vrai dialogue ne sont pas encore réunies. Peut être le  traumatisme subi est encore vivace. D'où la nécessité d'organisation de cérémonies de réhabilitation des victimes de cette période noire pour permettre aux victimes et aux bourreaux d'exorciser le passé.

 

M.S

Le 25/11/09

 

 

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