ARTICLE 387:

  

Action du gouvernement La visibilité est nulle

 

Écrit par Sneiba Mohamed    -L´AUTHENTIQUE


La situation actuelle du pays, trois mois seulement après l'arrivée du nouveau pouvoir, laisse présager les souffrances que les Mauritaniens vont endurer, si une solution n'est pas trouvée dans les meilleurs délais à la crise économique que traverse le pays depuis le coup d'Etat du 6 août 2008.

Franchement, ceux qui pensaient que l'organisation d'une élection présidentielle allait régler, miraculeusement, les problèmes de la Mauritanie, nés d'une accumulation d'erreurs de gestion et de perception des choses qui remonte à l'indépendance même du pays, se trompent lourdement. L'après crise institutionnelle a montré que les hommes politiques de tous bords n'ont fait qu'ouvrir la boîte de Pandore. Aujourd'hui, personne ne sait où va la Mauritanie. L'incertitude de l'avenir politique, économique et social du pays vient de l'inquiétude née du statu quo qui caractérise la crise politique entre la Majorité et l'Opposition, la gestion des affaires par le nouveau gouvernement mais également de la manière avec laquelle les autorités tentent de faire face à tous les problèmes qui surgissent de toutes parts : cherté de la vie, crise politique qui couve, menaces qui pèse sur la campagne agricole, morosité dont se plaignent les hommes d'affaires, conséquences des inondations et menace acridienne. La bataille pour le pouvoir au sein même de l'Union pour la République (UPR) ne présage rien de bon quant au rôle avant-gardiste que cette formation est censée devoir jouer dans la Majorité présidentielle. Sous le prétexte de servir et consolider la démocratie, le nouveau parti risque de nous replonger dans l'ambiance délétère des pires moments du régime d'exception de Ould Taya.

Le pouvoir est en train, par cette affaire, d'apparaître  comme une alliance de circonstance entre deux hommes, le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, et le chef d'Etat - major de l'Armée nationale, le général Ghazouani. C'est en tout cas la lecture que les Mauritaniens auront de la première crise sérieuse au sein de l'UPR, si Ould Abdel Aziz commet l'erreur de se retrancher dans une sorte de bunker du silence.

Le 25/10/2009

 

 

 

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