A.H.M.E.

ARTICLE 227 :

 

  

O. Abeïdi à Naples : Les putschistes mènent une campagne officielle de déni de        l’esclavage

16-02-2009

 

Selon Biram Ould Abeïdi, depuis le coup d’Etat du 06 août 2008, les arrestations arbitraires des opposants politiques se sont multipliées, les pratiques de la tortures reprennent de l’ampleur, Nouakchott.

D'après Ould Abeïdi, d'autres grandes villes du pays sont, elles aussi,  quasiment en état de siège et les scènes d’affrontement entre manifestants anti-putschistes et forces de l’ordre rythment la vie des citoyens.

Et Ould Abeïdi, qui s'éxprimait devant la Conférence Internationale sur les Droits Humains et la Société Civile au Maghreb, tenue du 13 au 14 février 2009 à Naples (Italie), de précisé que : "Au bout de plusieurs décennies de lutte anti-esclavagiste, le mouvement abolitionniste mauritanien à obtenu du président démocratiquement élu, en août 2007, la promulgation, pour la première fois dans l’histoire de la Mauritanie, d’une loi criminalisant les pratiques esclavagistes dans le pays. Du coup, les hommes et femmes épris de paix, de justice et d’égalité crurent à un début de la fin de l’impunité".

Avant de constater : "Hélas, c’est sans compter d’une part avec la mainmise des groupes esclavagistes sur les corps des administrateurs du commandement (gouverneurs, préfets, chefs d’arrondissement...), des magistrats et officiers de police judiciaires de dire et d’appliquer la loi. D’autre part, c’est négliger la capacité des cercles d’influence des milieux esclavagistes à limiter la portée de toute orientation, décision ou loi à caractère progressiste".

Puis de conclure : "De nos jours, deux constats se dégagent sur ce terrain ; le premier est le refus systématique sans appel des autorités concernées d’appliquer la loi aux dizaines de cas de crimes avérés d’esclavage répertoriés depuis le vote de cette loi. Le second est la remise en cause par les dignitaires civils et militaires du pouvoir putschiste, de la pertinence d’une telle loi. A noter que cette remise en cause est sous-tendue par une campagne officielle de déni de l’esclavage et des crimes esclavagistes".

Ould Abeïdi, dont la communication était particulièrement axée sur la situation des droits humains sous le régime militaire du 06 Août 2008 en Mauritanie, a été longeument applaudit par le public et félicité par les participants.

 

Source : *http://www.taqadoumy.com/fr/ =28

 

 

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