A.H.M.E.

ARTICLE 19 :

 

Abolition de l’esclavage en Mauritanie : Polémique entre l’ONU et des ONG de Nouakchott


La Mauritanie a récemment adopté une feuille de route pour l'éradication de l'esclavage, élaborée en collaboration avec l'ONU. Mais les associations mauritaniennes de lutte contre l'esclavage sont loin d'être convaincues par ce que l'ONUprésente comme une nouvelle avancée.

Ces ONG tenues à l'écart de cette feuille de route jugent que le pouvoir mauritanien ne fait que lancer de la poudre aux yeux à la communauté internationale.

Selon elles, les dispositions comme la loi criminalisant l'esclavage, adoptée en 2007, n’auraient jamais été appliquées et le Tribunal spécial pour juger les crimes d'esclavage ne serait qu'un artifice destinée à enrayer le flux de plaintes déposées ces dernières années devant les tribunaux. 

Biram Ould Dah Ould Abeid, président de IRA-Mauritanie (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste), a exprimé ses ressentiments soulignant que le pouvoir continue encore dans sa politique poudre aux yeux parce que depuis l’édiction de la loi criminalisant ou incriminant l’esclavage en 2007, depuis tout ce temps, ce sont les antiesclavagistes qui sont allés en prison, en réclamant l’application de cette loi. 

Pour le numéro un de cette Ong antiesclavagiste, c’est encore, une fois de plus, une poudre aux yeux et la propagande pour donner le change devant la Communauté internationale.

Boubacar Messaoud, président de SOS-Esclave, enfonce le clou affirmant que non seulement le du gouvernement continue à mener une campagne de diabolisation contre les militants antiesclavagistes, mais aussi aucun tribunal mauritanien n’a rendu un jugement sanctionnant un esclavagiste, malgré les cas des affaires avérées. Seule une agence publique, baptisée “Solidarité” pourra intenter des procès pour esclavagisme, excluant les Ong indépendantes. 

Ce qui évidemment enlève aux nouvelles dispositions antiesclavagistes de leur pertinence. Le pouvoir, qui a le monopole de la justice, s’est également accaparé des prérogatives de parties civiles dans les procès. Le gouvernement, après avoir nier l’existence de l’esclavage, a confié le dossier à une agence publique soumise aux instructions et aux ordres du président de la République. Et de se demander à quoi servira effectivement la feuille de route antiesclavagiste saluée par l’’
ONU ?

Par :
Djamel Bouatta le 11-03-2014

 

Lancement d’une feuille de route contre l’esclavage


Mohamed Fall Oumère -«Une étape essentielle» a dit Mma Gulnara Shahinian, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes modernes de l’esclavage. C’est bien elle qui avait annoncé l’adoption par le gouvernement mauritanien, dans sa réunion du 6 mars, de la feuille de route sur l’éradication de l’esclavage et de ses séquelles. C’est aussi elle qui a supervisé la conclusion des discussions autour de la feuille de route.

«Je vois le 6 mars comme un tournant dans la lutte contre l’esclavage enMauritanie», a déclaré Mme Shahinian qui a considéré que «l’adoption formelle de la feuille de route pour la mise en œuvre» des recommandations faites en 2010, «est non seulement symbolique, mais marque une nouvelle étape dans les efforts pour éradiquer l’esclavage et ses restes une fois pour toutes».

Avant de se dire 
«confiante que le gouvernement, en étroite coopération avec la société civile, va déployer tous les efforts nécessaires pour mettre pleinement en œuvre la feuille de route afin que ses engagements résultent dans des changements concrets dans la pratique».

Le document comporte 29 points qui proposent un traitement global et multisectoriel. Selon les révélations du ministre de la justice, 
Sidi Ould Zeine, dans les cas de flagrance, les maîtres seront obligés de verser une compensation financière. Les esclaves ainsi libérés pourront bénéficier de programmes spécifiques pour les sortir de la misère et leur donner les moyens de se libérer mentalement et matériellement.

La feuille de route donne 
«une définition précise de l’esclavage, qui oblige les criminels à accorder des compensations financières aux victimes et accorde à ces dernières l’assistance judiciaire en cas de besoin», a déclaré le ministre lors de son intervention à l’issue du Conseil des ministres.

Mme 
Shahinian semble satisfaite de l’aspect traitement judiciaire de la pratique :«Le Tribunal spécial pour crime d’esclavage annoncé en décembre, va être mis en place. Et, point très important, les juges bénéficieront d’une formation spécifique. Deuxièmement, le rôle des ONG a été renforcé. Les ONG et les avocats indépendants peuvent désormais se porter partie civile. Ce sont là des éléments cruciaux pour que les victimes aient accès à la justice». 

Il faut rappeler que Mme
 Shahinian doit présenter son rapport sur la Mauritanieen septembre prochain devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Publié par Mohamed Fall Oumeir
11-03-2014 06:39

 

 

Qui sommes-nous ? :
Mauritaniens unis pour la justice et l’égalité

MUJE - Un groupe de patriotes mauritaniens, toutes communautés confondues et d’horizons divers (social, politique, professionnel) ont voulu partager sur les réseaux sociaux (d’abord d’une façon anonyme ensuite par identification), leurs points de vue sur un certain nombre de thèmes liés à la vie de la Nation mauritanienne.

Les échanges ont été parfois passionnés, survoltés même, mais la raison et l’amour de la Nation ont toujours pris le dessus sur des considérations d’ordre individuel, subjectives et en tout cas secondaires, face au poids de l’intérêt général, de l’intérêt d’une Mauritanie Nouvelle au sein de laquelle et depuis des temps immémoriaux, tous cohabitent dans une parfaite harmonie.
La convergence républicaine ainsi créée a donné naissance à un vaste mouvement citoyen de diffusion et de partage, appelé : « Mauritaniens Unis pour la Justice et l’Egalité » (MUJE).

Il a l’avantage d’être une vision plus large et plus fédératrice que d’autres types d’organisation sociale, il a reçu son récépissé de reconnaissance le 21 avril 2013.

Que voulons-nous ?

• Sceller notre destin, Arabes Soninkés, Wolofs, Peulhs, pour contribuer à la construction d’une Nation Arabo-africaine, forte, Unie, Juste et Egalitaire dans laquelle l’Honneur, la Fraternité et la Justice seront des vertus sacrées !

• Arrêter nos divergences et nos querelles byzantines et consacrer toutes nos forces à l’édification d’une Nation, havre de paix, de droits, de stabilité et d’émancipation collective et individuelle…. en commun est la seule alternative pour notre survie propre et celle de la République Islamique de Mauritanie : Une et Indivisible

• Des citoyens capables de transcender la tribu, l’ethnie, la communauté au profit d’une nation et d’un état fort, juste et rassembleur dont tous les fils pourront être fiers !
Nos objectifs :

1. Renforcement de l’unité nationale et la cohésion sociale par la promotion de la culture de la paix, de la concorde et de la cohésion sociale (à travers des animations culturelles et musicales sans oublier l’implication des oulémas…).

2.Ancrage de l’esprit de justice, d’égalité et de l’état de droit (conférences aux seins des établissements scolaires et universitaires et publications dans les médias…).

3.Lutte contre l’esclavage et ses séquelles qui gangrènent notre société et entravent tout développement et toute entente sociale.

Notre approche stratégique:

1.Application stricte des lois relatives à l'incrimination de l'esclavage ; 

2.Créer un système de conseil juridique au bénéfice des victimes de l’esclavage et la prise en charge de mesures d'accompagnement en vue d'assister les victimes ;

3.Piloter des projets de développement de plusieurs composantes (Education, lutte contre la pauvreté, la santé et l’insertion), un volet suivi évaluation doit faire partie intégrante de ces projets. Ces derniers doivent être destinés à améliorer la vie des franges les plus pauvres de la société et particulièrement l'Haratines, dans les Adwabas et les grandes villes;

4.Présenter un rapport annuel indépendant de suivi-évaluation des actions menées au profit des bénéficiaires et organiser des débats publics sur les résultats ; 

5.Encourager toutes les pratiques ou actions visant à consolider les acquis résultant des solutions proposées ci-dessus 

6.Encourager toutes les activités qui visent la promotion de l’entente et la cohésion sociale entre les différentes ethnies de la société Mauritanienne.

7.Rétablissement dans leur droit de toutes les victimes de la déportation, indemnisation des familles des victimes, localisation des tombes de personnes disparues.

8.Identification et poursuites judiciaires contre les auteurs et les commanditaires des exactions, afin d’aider à la mise en chantier de la réconciliation du peuple Mauritanien.

9.Un effort particulier et soutenu sera consenti d’une part auprès des citoyens pour plus de citoyenneté et de civisme et d’autre part auprès des pouvoirs publics pour rendre l’administration publique au service des administrés. Tous les abus à l’encontre de tout citoyen, qu’ils soient d’ordre individuel ou collectif, seront dénoncés. Il s’agit ici de soutenir et d’encourager la mise en place d’une véritable administration au service des citoyens. 

Nouakchott le 15 février 2014
Mauritaniens unis pour la justice et l’égalité (MUJE)
Le Bureau
24-02-2014

Source : www.cridem.org


                       
    Réaction en date du Mercredi 26 février 2014


MUJE est une association qui selon toute vraisemblance, regroupe des Maures et des Négro-mauritaniens issus de leur féodalité. Elle ressemble au MND et au KHADIHINE qui étaient des mouvements ( progressistes ). Dans leur littérature politique , ils évoquaient timidement la question de l'esclavage. Ces mouvements et associations ne sont qu'une version de la féodalité dont le but est de prolonger la survie politique de cette classe sociale. Les membres de ces mouvements et associations remplaçeront demain les dirigeants féodaux qui sont aujourd'hui au pouvoir. Pourquoi ai-je dit cela ?
Leur document cite les Arabes, les Soninké, les Wolof et les Peulh . Les Haratine n'existent pas en Mauritanie pour eux ou alors ils sont considérés comme des Arabes. Ce qui est inexact. Il s'agit d'une grande communauté au plan démographique , plus importante que chaque ethnie prise isolément,  à savoir les Arabes,  les Berbères, les Soninké, les Wolof et les Peulh. On peut même affirmer que toutes réunies ne sont pas plus nombreuses que les Haratine. Le fait d'oublier les Haratine signifie un escamotage de la réalité esclavagiste en Mauritanie. Rappelons que l'esclavage est un facteur commun à toutes ces ethnies esclavagistes.

Haidar Ould Mahmoud

 

 

Accord dockers -Trecom : Désengagement improviste des commerçants !

Le Rénovateur Quotidien- Les dockers du Port de l'Amitié qui connaît une crise aiguë depuis un mois et demi, organisés au sein du Syndicat Professionnel des Dockers, avaient décidé de ne plus travailler pour la société TRECOM. 

« La cause de cette grève est que la familleGhadda, propriétaire de cette société qui truste plus de 70% des importations de produits alimentaires de l'Etat, avait refusé d'appliquer l'accord négocié sous l'égide de l'Etat, au mois d'avril de l'an dernier, entre les commerçants et les Dockers » indiquent l’association des porteurs. 

L’accord prévoyait un certain nombre d'améliorations concernant les conditions de travail des manutentionnaires. Selon le syndicat, l’homme fort du Port Sidi Mohamed Ould Ghadda, ne s'est pas senti concerné par cet accord et à décidé de mettre « en place un système de transport par containers (sortie TC) dont le but est d’éviter d’avoir recours aux Dockers ». 

Rappelant les faits, le syndicat souligne que TRECOM avait fait rentrer il y a au port deux bateaux à décharger indiquant que les Dockers avaient posé comme condition préalable à leur traitement que Ould Ghadda renonce à l'utilisation de containers. « Mais l'homme-Etat qu'est devenu Monsieur Sidi Mohamed Ould Ghadda n'avait même pas daigné accepter d'ouvrir des négociations avec les travailleurs » dit le syndicat.

Le Syndicat Professionnel des Dockers, tout en prenant à témoin l'opinion publique nationale et internationale sur sa disponibilité à se contenter du minimum qui garantisse les droits de ses adhérents dans l'intérêt du pays et de ses habitants, a fait part de se regrets devant l'entêtement de Ould Ghadda, propriétaire de TRECOM, de son obstination à humilier des milliers de Dockers et à affamer leur famille en s'attaquant à leur seule source de revenus que constitue le déchargement des marchandises au Port.

Le syndicat a réiteré également sa disponibilité à travailler avec l'ensemble des sociétés du Port à l'exception de TRECOM tant que cette dernière n'est pas arrivée à un accord avec les Dockers qui respecte la dignité de ces derniers et limite l'usage du transport ( sortie TC) par containers dont seuls bénéficient les étrangers.

25-02-2014
Source : www.cridem.org

 

 

Editorial d'Ahmed Ould Cheikh : Peaux de banane…

Notre guide éclairé n’est pas content. Mais alors, pas du tout. Et il le fait savoir. La défaite de son parti à Guérou l’a fait sortir de ses gongs. Ni celle de Rosso, encore moins celle de Tintane n’ont eu autant d’effet sur l’Auguste.

A croire qu’il avait des liens particuliers avec le député sortant de cette ville et qu’il voulait le faire passer à tout prix. C’est tout juste si lui-même n’est pas descendu sur le terrain, pour lui donner un coup de main. Ou envoyé le BASEP.

Il a mobilisé ses soutiens, dépêché renfort sur renfort, imposé, à son Premier ministre, de s’investir, pour faire avaler Slama aux Guérois. Mais la pilule était trop amère. Et elle n’est pas passée, malgré tout ce tintouin.

L’une des figures de proue du bataillon des députés, qui avaient soutenu, mordicus, le coup d’Etat contre Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en 2008 – une aberration dans une démocratie mais on n’en est pas à une près – Slama cristallisait beaucoup de mécontentements à Guérou, une ville dont il n’est pas originaire et qu’il n’avait plus revue, depuis son élection en 2006.

Après avoir, difficilement, passé le cap du premier tour, il allait avoir toutes les peines du monde au second, face à une liste de Tawassoul pour laquelle allaient voter tous ceux, et ils sont nombreux, qui ne voulaient pas le voir rempiler. Résultat des courses : Slama a mordu la poussière.

C’en était trop pour Ould Abdel Aziz. Il fallait laver cet affront. On ne désobéit pas aux ordres du chef, sans risque de représailles. Trois cadres natifs de cette ville feront les frais de l’ire présidentielle. Ils seront dégommés sans autre forme de procès, accusés de n’avoir pas soutenu le candidat-notaire d’Aziz. D’autres suivront, dans les jours qui viennent.

A moins que la colère ne soit retombée, d’ici là. Dans son infinie sagesse, notre génie du désert sait ne pas être rancunier, surtout à la veille d’une élection aussi majeure que la présidentielle pointant à l’horizon.

Et pour laquelle il aura besoin des voix de tous, pour ne pas risquer une désagréable surprise comme celle de Guérou. Surtout si, d’ici quelques mois, l’opposition, à l’issue d’un nouveau dialogue, décide de prendre le train en marche et de présenter un seul candidat, interne ou externe, pour défendre ses couleurs.

Les dernières élections, quoique tronquées, ont démontré qu’il n’y a plus de chasse gardée et que tout bastion est prenable. Il suffit de voir l’excellent résultat réalisé, par Tawassoul, à l’Est, pour se rendre à l’évidence. Jadis bastion imprenable du parti au pouvoir, cette zone s’est, désormais, affranchie de la tutelle de ses petits roitelets qui la monnayaient au plus offrant.

Certes, le parti/Etat est encore majoritaire dans le pays. Mais il a, largement, profité de l’absence de l’opposition radicale, donc de rivaux sérieux, sur le terrain, capables de lui apporter la contradiction et de frapper là où cela fait le plus mal. D’ici juillet et la présidentielle, beaucoup d’eau coulera sous les ponts. Et il faut

être devin pour imaginer dans quelle configuration cette élection aura lieu. S’il semble évident que la « mystique du chef », ‘’ouguiyettement’’ motivée, puisse encore jouer en faveur d’Ould Abdel Aziz, de nouveaux paramètres, coalisant problématiques raciale et sociale, mécontentements politiques et économiques, crises identitaire et institutionnelle, sont en passe de bouleverser les fondements d’un régime largement héritier de celui d’Ould Taya. Six mois suffiront-ils pour rectifier la rectification ? Qui eût cru que la Mauritanie se révélât, un jour, autant pavée de peaux de banane ?

Ahmed Ould Cheikh

31-12-2013

 Source : Cridem.org

 

Législatives et Municipales: Victoires de justesse !


Au cours du second tour des législatives et municipales du 21 décembre dernier, certaines formations politiques ont gagné ou perdu des postes électifs précieux par des écarts très réduits, quelques voix seulement!

Cela s’est produit dans une circonscription électorale au Hodh Chargui où l’Union pour la République (UPR) a remporté les législatives par huit voix seulement devant le parti Al Wiam de Boidjel Ould Homeïd. Dans la même région, à Néma ville, Tawassoul, le parti islamiste, a remporté l’élection municipale face à l’UPR par seize voix d’écart.

Toujours dans le Hodh Charghi, seront a remarqué une situation étrange dans l’un des bureaux réservés au vote des forces armées. Il s’agit du bureau 15 dans la ville de Néma.

Au premier tour, le nombre de votants dans ce bureau a atteint 76 personnes. 46 personnes parmi eux, la majorité écrasante, a préféré voter pour les listes de Tawassoul. Un choix qui, semble-t-il, n’était pas politiquement correct.

Pour parer à cette ‘’faute’’, on ne sait pas exactement quel dispositif a-t-il été mis en place, mais l’on sait quand même que pendant le second tour, l’effectif des votants dans ce bureau était limité à trois personnes, dont l’un a voté pour Tawassoul, un autre a voté pour son concurrent et le troisième a voté blanc… Où sont-ils passés les autres ? Sont-ils partis réellement en mission ? Ou fallait-il tout simplement les empêcher de commettre la ‘’même erreur’’ ?

Pas loin de Néma, au Hodh Charbi et en Assaba, dans les communes de Dev’a et de Oueyd Ejrid, les municipales ont été remportées par des majorités très réduites : 30 voix dans le premier et 20 voix dans le second. Mais quelques soient la justesse des écarts, les élections se remportent tout simplement par là a majorité, faible ou forte. C’est ça la règle… Il faut un gagnant et un perdant. C’est tout !

31-12-2013

 Source : Cridem.org

                   

 

Aleg : Le parti El-Wiam organise un sit-in devant le tribunal de la Wilaya

Le parti El Wiam a organisé, lundi matin, à Aleg un sit-in devant les locaux du tribunal de la Wilaya du Brakna pour protester contre les résultats du deuxième de l’élection municipale gagnés par le parti au pouvoir (UPR), rapporte le correspondant de l'ANI.

Selon le porte-parole des manifestants, Bouh Ould Adelkader, les sympathisants de ce parti « exigent le respect des principes de transparence et d’impartialité dans l’examen, par le tribunal d’Aleg, des recours introduits par El Wiam » afin de corriger les torts relatifs au scrutions marqué par des fraudes et des violations de lois
.

31-12-2013

 Source : Cridem.org

                   

Répartition des votes par parti polititique au 1er tour

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 Source : Cridem.org

 

  Législatives et municipales 2013: Entre entorses et irrégularités

Législatives et municipales 2013: Entre entorses et irrégularitésAprès le premier tour des élections législatives et municipales du 23 novembre dernier, les mauritaniens se préparent à voter dans le cadre d’une deuxième manche finalement repoussée au samedi 21 décembre. Un décalage imposé par les hésitations et lenteurs de la Commission Nationale Indépendante (CENI), qui mit plus de dix jours à proclamer des résultats dont le traitement nécessite moins de 24 heures dans les pays répondant réellement aux normes démocratiques. 
Le premier tour au niveau des législatives a donné 80 recours présentés devant le Conseil Constitutionnel et un nombre encore plus grand relativement aux municipales dont la compétence relève de la Cour Suprême. 
La haute juridiction chargée du contentieux électoral relatif aux législatives a commencé à statuer depuis le lundi 16 décembre. Elle aurait ainsi rejeté « pour vice de forme » 58 recours, ne retenant pour l’examen au fond que 22 requêtes de contestation. 

Chaîne d’illégalités
Du reste, dans l’organisation du double scrutin de novembre 2013 (la CENIestimant qu’il s’agit en fait d’un quadruple vote à cause de plusieurs listes), de nombreuses règles ont été piétinées. Un constat tout à fait ordinaire dans notre système pluraliste « tropicalisé ».
Par exemple, à l’issue des votes, les partis politiques issus de l’opposition modérée : le Parti de l’Entente Démocratique et Sociale (El WIAM), l’Alliance Populaire Progressiste (APP), Sawab et les islamistes du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD-Tawassoul-transfuge de la Coordination de l’Opposition Démocratique/COD)), ont dénoncé le fait que leurs différents représentants dans les bureaux n’aient pas pu disposer des procès verbaux des opérations de vote.

Ce qui naturellement signifie que ces pièces, dont la loi électorale impose l’établissement séance tenante, n’ont pas été tout simplement dressées suivant le timing légal (si seulement elles existent) Le cas de leur inexistence avérée devrait en principe être considéré comme une cause de nullité des opérations électorales.

Au-delà de ce constat basique, on peut également noter que plusieurs responsables de la CENI et des bureaux de vote (probablement sans formation) ignoraient l’obligation de l’établissement des PV, pourtant seules pièces à conviction capable de prouver la matérialité des opérations.

En plus, dans plusieurs départements devant élire trois députés sur la base du scrutin proportionnel à un tour, notre institution administrative chargée de veiller à la régularité du vote s’est complètement fourvoyée, y compris dans les calculs les plus élémentaires communiquant parfois des chiffres erronés voire tripatouillés, sur le coefficient électoral et le plus fort reste.

Un report illégal ?

Commentant le décret du gouvernement relatif au report du second tour, qui était prévu 15 jours après la première manche, Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP)-un parti membre de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD), qui a boycotté ces élections, a condamné « la poursuite de la chaîne des illégalités ». 

En fait, au-delà du statut de haut responsable d’un parti de l’opposition, avec évidemment tous les risques d’adoption d’une position partisane, Mr Lô, un éminent juriste, condamne une démarche politicienne sous forme « d’un petit arrangement entre copains ». Avant de développer des arguments de droit pour démontrer «l’illégalité » de la démarche de l’exécutif qui a abouti au report du second tour.

« Une pagaille électorale orchestrée par le pouvoir grâce à la CENI », il relève «un invraisemblable imbroglio politico-administratif qui en est résulté, la colère des partis participant à ces élections, et plus encore celle des électeurs de toutes tendances, tout, absolument tout, incitait à un tel report. Sans oublier l’opportunité qu’elle offre de faire toutes tractations entre les protagonistes pour rendre moins amère la pilule que certains d’entre eux commençaient à avoir en travers de la gorge. Un petit arrangement entre copains, voilà ce qui pourrait en définitive occasionner ce report ».

Une fois évacuée la querelle politique, se pose alors l’équation juridique relative l’institution habilitée à prendre la décision du report. 

Pour le professeur Lô, la réponse est sans détour « le gouvernement a encore violé la loi. Le fait qu’un tel report aurait été délibéré par la CENI, ni qu’il aurait été validé par un avis favorable d’un conseil constitutionnel coutumier des dérapages » ne règle la question juridique de fond.

« En effet, il suffit de rappeler que la fixation de la convocation et de la date de tenue des élections relèvent de la compétence de l’exécutif (le président de la République, pour être plus précis) dans la limite constitutionnel de la durée des mandats encore en cours de validité.

Il n’en va pas de même pour la durée des campagnes électorales, pour les différents délais de recours ouverts aux candidats, et pour ce qui nous concerne ici, la durée des délais entre les deux tours, lorsque ceux-ci sont prévus, aussi bien pour les élections présidentielle, législatives que municipales. Ces différents délais ne sont pas administratifs, mais législatifs, voire, constitutionnels ».

En fait, dans le cas d’espèce, ce n’est pas le président de la République ou le gouvernement qui décide, mais la loi (à travers le parlement) ou alors le peuple (par voie référendaire).

Quoi qu’il en soit les élections législatives et municipales n’ont fait qu’aggraver la crise politique et jeter encore le discrédit sur un pouvoir qui avait plutôt besoin de marquer des points positifs à la veille d’une échéance, la présidentielle, cruciale pour lui. Alors que va-t-il encore faire ? Reporter la présidentielle ou continuer sur la même lancée avec tous les risques que cela comporte… ?

Mohamed Mahmoud Ould Targui


 

 

 

 Questions des droits humains en Mauritanie


La question de droits humains en Mauritanie est un problème complexe, puisque beaucoup de facteurs culturels, sociaux, religieux et économique ils sont entravent le respect et l'affirmation des droits civil dans notre pays: « Le passif humanitaire, l’esclavage, le respect des droits de la femme et le manque d'une gestion transparente du pouvoir pour favoriser les futures générations. 

La récente « fatwa » de la ligue de oulémas mauritanien que déclare « illicite en religion voter en faveur d'un femme et un acte hostile aux principes du droit international des droits humains, les conventions internationales en faveur de la tutelle des droits civils de la femme et religion. 

La Mauritanie a approuvé le conventions internationales dans les matières droits humains, mais il n'est pas en « degré à agir en concret pour limiter les violations et les limitations des droits humains et civils, souvent avec des prétextes »...

 ...peu convaincant comme la position qui remarque la fetwa de notre autorité religieuse que condamné à la marginalisation une partie de la société mauritanien: le 52% de la population est constitué de femmes ! 

Toutes les conventions de droits humains rappellent au respect de droits et la dignité de la personne sans considérer son appartenance sociale, raciale et culturelle, mais en Mauritanie la situation est divergée, puisque le « système tribal qui légitime les chastes » rend impossible le respect des principes et les valeurs partagées universellement. 

Nous n'avons pas réussis à régler l'indécente pratique séculaire de l'esclavage dans les nôtre pays, puisque les esclaves servent l'économie comme dans l'antiquité, n'avons pas résolu la « question du passif humanitaire » dans une mode équitable qu'il favorise la cohabitation civile et un rapport serein avec nos minorités ethniques, n'avons pas réussis à limiter la violence et l'exclusion de la femme, la bonne gestion du pouvoir pour favoriser le développement et l'affirmation de la Démocratie. 

Nous poursuivons à nous présenter sur la scène internationale comme une Nation qui a adhéré à toutes les convictions internationales sur les droits humains au même temps se piétine les mêmes valeurs. 

L’hypocrisie et le « moyen préféré pour affronter la question de droits » dans notre pays souvent critiqué de la communauté internationale et les organismes de la société civile dans le pays et dehors, qui ne tolèrent pas le système que légitime l'esclavage, exclusion de la femme, les positions de rejet à l'égard des réfugiés, des immigrés, travail forcé des enfants, violations de droits, abus d'autorité et la corruption publique qui ont un impact négatif sur la vie des citoyens : il nous manque l'honnêteté intellectuelle, moral et professionnel pour faire la chose juste pour favoriser le bien collectif et l'évolution de notre Nation.

Nous plaignons, parce que les étrangers nous critiquent pour notre « iniquité vers nos citoyens que nous avons négligé et violations des principes du droit international des droits humains ». Il s'agit d'une situation destinée à persister dans le futur si les choses ne changent pas. 

La convention islamique des droits humains est considérée une copie de ladéclaration universelle des Nations Unies de la part des juristes, malgré du contraste avec « l'article 16 et 18 qui concerne l'échange de la religion et la peine capitale ». Si les membres de la conférence islamique avaient inclus dans leurs systèmes juridiques la convention islamique, il aurait contribué à l'affirmation de la culture de droits humains et le respect de la dignité de la personne, mais été négligée. 

La décision des religieux mauritanien« d’agir à travers fetwa pour exclure la femme mauritanien est un acte hostile aux principes de notre religion et société. Un acte raciste et discriminatoire hostile les principes de la Convention musulmane qui était développé par des avocats de conférence islamique que comprendre plus dans l'affaire de ceux qui ont décidé la fetwa contre la femme mauritanien qui doit être protégé pas attaqué. 

Le gouvernement, la société civile doivent condamner la « mauvaise interprétions de la religion pour défendre la société de la violence et l'exclusion sociale ». 

Le parti islamique mauritanien doit intervenir publiquement pour défendre la femme et prendre distance de la fetwa de ligue de oulémas, que nous remercions pour leur position contre la pratique de MGF. Mais nous repoussons leurs leur fetwa, puisque hostile aux droits civils, la constitution, la convention islamique des droits humains, et aux principes des droits humains. Il s'agit d'une fetwa qui doit être repensée, pour sa nature discriminatoire.

La Convention islamique de droits humains: « La femme est égale à l'homme en dignité humaine, a des droits à jouir et des obligations à satisfaire - Article 6. Chaque être humain jouit de personnalité juridique en termes d'obligations et de capacité de contracter des obligations juridiques. Article 8 ».

Avec tout le rapport aux auteurs de la fetwa, mais la conquête de la femme mauritanien en 50 ans ne peut pas être annulée d'une « Fetwa vague et peu convaincante pour les opérateurs de droits humains et la société civile nationale et internationale qui nous observent dégoûtés». 

Si cela arrive, le pays va imploser et la femme va descendre dans la rue pour réclamer plus de droits et le respect à son rôle fondamental pour la société dans laquelle il vit. Les « victimes de l'esclavage et les membres des minorités ethniques » feraient la même chose dans le cas d'injustice et de discrimination. 

Les êtres humains naissent libres et personne n'a le droit de les rendre esclaves, les humilier, les opprimer ou les exploiter. Article 11 de la Convention islamique de droits humains. On doit agir rapidement pour éviter la «conséquence» des conflits sociaux et ethniques inutiles en raison de l'injustice dans notre pays. 

Renforcer les règles juridiques contre l’esclavage classique, l'intégration des membres des minorités ethnique dans la société et renforcer la position de la femme pour l'assurer un rôle majeur dans les institutions après avoir réglé la pratique de Gavage et MGF.

Si nous voulons être une société digne et civil nous devons repenser les questionne de droits humains dans notre pays. Les questionne de droits humains en Mauritanie il doit être considérée et résolue des principes de droits humains et des principes moraux de notre religion. 

Lemine Ould Wafi
Écrivain et chercheur dans le système international, Rome
www.mauritania-lemin.blogspot.it
 

 

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