A.H.M.E.

ARTICLE 164 :

 

 

 

26.09.08

15:04

IGE/Banques: Les dessous.

L’Inspecteur Général a monté de toutes pièces une affaire IGE/Banques dans le but sournois de dissimuler des manœuvres subalternes visant à attenter à l’honneur d’un ministre de Messaoud Ould Boulkhair et d’atteindre par ricochet Ould El Waghf, alors Ministre Secrétaire Général de la Présidence. L’opération visiblement commanditée par un supérieur de l’IGE était toute simple.

L’objectif : avoir la peau de Oumar Ould Yali, Ministre de l'Energie et de l’Hydraulique en
l’impliquant dans une « affaire d’appel d’offres douteux  en connivences» avec Yahya Ould Waghf, alors candidat « fortement potentiel » à la succession au poste de Premier Ministre.

La technique : l’intox par la distillation de ragots et de fausses rumeurs à grande échelle sur le rôle de Oumar Ould Yali et de Ould el Waghf dans une affaire de passation de marché « inspiré » plus par « l’obédience au nassérisme et aux intérêts libyens » que « l’intérêt de leur pays » ; pour crédibiliser la machination , on sort u numéro de compte bancaire personnel au nom de Oumar ould Yali.

Le nom de code de l’opération : affaire IGE/banques.

Tout commence le 17 avril 2008. L’IGE, toutes affaires cessantes, lance ses régiments à l’assaut des banques pour avoir des informations relatives au compte bancaire personnel d’un client dénommé Oumar Ould Yali. Les banques opposent à juste raison un refus catégorique à la requête de l’IGE se fondant sur les dispositions d’une certaine ordonnance bancaire. 

L’IGE crie au scandale et accuse les banques de couvrir un trafic à grande échelle. Le Ministre de la Justice est saisi. La Cour suprême, réunie. Mais de quoi s’agit-il ?

Oumar Ould Yali, un vieil instituteur, au crépuscule d’une longue et noble carrière, au service du savoir et de son pays ; un homme connu et apprécié pour sa bonne moralité et son combat pour la justice et l’équité, au prix de multiples privations, a sollicité un jour  et obtenu un crédit bancaire pour acheter un toit, le seul qu’il possède, du reste, et…encore puisqu’il est à crédit !

Quoi de plus normal dans un pays où depuis 48 ans les fonctionnaires sont obligés de s’endetter et s’endettent tous les jours auprès des banques pour accéder à la propriété !

En revanche, plus surprenante est l’attitude d’une IGE, prompte à remettre en cause « le droit à l’endettement » de Oumar et à tolérer et à accepter le pillage à ciel ouvert qui s’organise sous ses yeux, dans les locaux de la primature dont tout le monde sait, en plus, et l’IGE, en particulier, qu’elle est peuplée de riches propriétaires fonciers !

Et quoi de plus scandaleux que tout ce tapage médiatique organisé autour du crédit de Oumar, alors que des centaines de fonctionnaires dont des premiers ministres, ministres, secrétaires généraux, directeurs, connus et reconnus en tant que symboles de la gabegie passent leur temps, au grand jour, au vu et au su de tous, à acheter et à construire les palaces à Tevragh Zeina ,dans l’indifférence absolue de l’IGE !

Ou alors, en veut-on à Oumar parce qu’il est Oumar ould Yali? Le séjour de Monsieur
l’Inspecteur Général, à Conscience et Résistance et sa proximité des milieux extrémistes n’aura donc même pas servi à le délester de ses carcans féodaux et à résoudre le nostalgique guerrier à accepter enfin l’égalité en droits de ses anciens sujets .

Serait-ce toujours sa nostalgie des jours fastes de la société de castes et ses relents aristocratiques qui expliquent l’indescriptible hystérie avec laquelle il s’est livré dans sa mission d’investigations des comptes de l’ambassade de Mauritanie à Paris pour tenter d’accabler Khattou mint El Boukhary ?

En tout cas, sa tentative vaine de souiller l’honneur de cette femme n’a eu d’égale que son inconsolable déception de n’avoir rien pu trouver contre elle. Pourtant, la société traditionnelle qu’il semble tant regretter nous avait habitués à de plus honorables postures.

Il est scandaleux et en tout cas inacceptable que l’IGE, conçue et voulue pour être un outil de moralisation de la gestion publique, devienne, paradoxalement, par la volonté d’individus sans scrupules, un instrument de règlement de comptes, au service de dessein personnel !

Monsieur l’Inspecteur Général, pour tout vous dire, l’IGE, vous l’avez abaissée ; vous l’avez moralement ruinée ; vous en avez fait un minable  instrument au service de petits clans mafieux de copains et de proches ; bref, vous n’êtes qu’un petit esclavagiste, despote et arriéré.

Vous avez oublié que c’était une Inspection Générale d’Etat.

le 26 09 08
Moulkheiry Fall
Le Véridique

 

 

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