A.H.M.E.

ARTICLE 156 :

 

 

 

Pathétique : Ahmed ould Daddah

    Ahmed Ould Daddah « prend acte » de la volonté de la paire de généraux de rester au pouvoir. Un pouvoir qu’ils auraient conquis et reconquis « au risque de leur vie ». Il en prend acte comme il avait « pris acte » de la mise à terre de la démocratie par le coup d’Etat. Il « prend acte » et continue à exprimer « sa compréhension du mouvement rectificatif du six août ». Ibrahima Sarr est solidaire d’Ahmed Ould Daddah. Omar Ould Rabih, du Mouvement pour la Démocratie Directe (sic !) exprime son étonnement et sa déception devant le mépris dont il serait l’objet de la part de la paire de généraux : son parti n’aurait même pas été destinataire d’une invitation d’entrer au gouvernement des putschistes. Comble du sacrilège n’est ce pas ?

    Quant à Saleh Ould Hananna, authentique mais éphémère héros par ses audacieuses et décisives tentatives de putsch contre Ould Taya, il ne semble pas s’être embarrassé des formes pour déménager, avec armes et bagages, de l’autre côté des lignes ; entre putschistes on fini toujours par s’entendre.

    Pathétique tableau que celui du radeau de « l’Opposition Démocratique ». Le peintre Géricault aurait pu s’en inspirer pour son célèbre « Radeau de la méduse » relatant de tristes événements au large du Banc d’Arguin en 1819.

    Et maintenant, quelle option pourrait prendre le locataire de l’Institution de « 
    l’Opposition Démocratique » ?

    - « Opposition Démocratique » à mi-chemin entre le Front pour la Défense de la Démocratie et la junte militaire ? Ce sera très « sportif ». De l’équilibrisme de haute voltige. Plus personne n’a l’âge ni la souplesse des articulations pour se livrer à de tels numéros.

    - « Opposition Critique », prenant ce qui est bon pour la Mauritanie dans les deux camps et  comptant les points ? Trop étriqué comme rôle pour le parti dont le Leader est programmé pour présider la Mauritanie.

    Il reste l’option qui aurait dû être prise dés le début de la crise. Celle qui met la Mauritanie avant tout. Celle qui aurait forcé l’admiration y compris des adversaires. Celle que Ahmed Ould Daddah aurait dû prendre, le premier, avant Messoud Ould Boulkheire. Celle de la résistance. Serait ce trop en demander ?

    Le 27/08/2008

    Mohamed Baba

    Source : OCVIDH

     

 

 

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