A.H.M.E.

ARTICLE 111 :

 

 

 

La fondation Khattou Mint El Boukhary : Un Etat dans l’Etat

    La fondation KB (Khattou Mint El Boukhary), du nom de l’épouse du président de la République, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, serait-elle en train de devenir un Etat dans l’Etat ?

    Nous disposons des preuves concrètes (échanges de lettres entre le wali de
    Nouakchott, le ministre de l’Equipement et de celui des Finances) que la fondation a bénéficié, de largesses dans le domaine foncier : terrains d’un hectare dans toutes les moughataas de Nouakchott, sauf dans celle de Tevragh-Zeîna où la Fondation KB a obtenu 3000 mètres carrés

    En outre, la visite qu'effetue actuellement l'Emir du Qatar le Président de la république relance cette question de plus en plus présente dans l'esprit de plusieurs mauritaniens qui commencent à s'interroger si la Première Dame n'est pas tout simplement en train de faire profiter son ONG (décidément pas comme les autres) de la logistique de l'Etat et de ses relations, sur le plan diplomatique et de la coopération économique et politique avec des pays amis.

    Pourquoi, en effet, l’épouse du chef de l’Etat ne mène ses activités de promotion de sa fondation qu’en profitant des déplacements de son époux de président ou de l’arrivée à
    Nouakchott d’invités de marque ? N’y a-t-il pas là, comme le pensent certains, un dangereux mélange des genres qui risque de se faire au détriment des intérêts de l’Etat ?

    Car les intérêts du pays sont souvent soumis à ceux de la Fondation dont la gestion, quoi
    qu’on dise, reste très personnelle. Car ce que rapporte les démarches de Madame la Présidence, comme soutiens, subventions ou aides, ne sont gérées que par elle-même. Ce qui arrive aux pauvres et aux démunis, n’est pas quantifiable en fonction de ce qui est donné au nom de cette fondation.

    Présidée par Madame
    Khattou Mint El Boukhari, secondée par son fils, Mohamed, et ayant une « antenne » à la Présidence en la personne de sa fille Amal, bombardée par son père attachée de presse, la Fondation KB a supplanté, injustement, toutes les organisations de la sociétés civile par le simple fait qu’elle utilise le nom et les moyens de l’Etat mauritanien pour faire sa promotion ! En cela, peut-on continuer à évoquer son statut juridique d’association apolitique ?

    La presse - toute la presse - ne prend la pas la peine de parler de ces anomalies tout simplement parce qu'elle a été muselée, dès le départ, par Madame la Présidente, son fils et sa fille. Nous disposons d'informations sûres selon lesquelles plusieurs directeurs de publication ont été contactés par la fille et le fils du Président dans une tentative d'orienter leur jugement sur la nouvelle famille "régnante".

    Il est à craindre, au rythme où vont les choses, que
    Aicha Mint Tolba à laquelle ont reprochait d’avoir été trop présente durant les dernières années du règne de Ould Taya, ne soit qu’une petite écolière face à la trop entreprenante Khattou Mint El Boukhary. (Nous suivons de très près cette affaire).

    source : Houmoum Ennass (Mauritanie)

    Tiré de www.cridem.org

    NB : La fondation KB refuse de s’occuper des victimes de l’esclavage en Mauritanie alors qu’elle a un but humanitaire, présidée par la première dame de Mauritanie et possède d’énormes moyens venant en grande partie de l’Etat. Ce n’est étonnant quand on sait que le président Sidi ould Cheikh Abdallahi a dans son cabinet 20 conseillers où ne figure aucun Hartani. Les positions du président et de son épouse ont le mérite de la clarté. Ajoutons que la tribu du président ( Idjeïdjëdë ) est l’une des plus esclavagistes de l’ethnie berbère. Il en est de même de la tribu de son épouse, Khattou mint El Boukhari ( oulad Bisbäa ). Celle-ci se caractérise par  ses anciennes capacités en matière de razzias, de rapts, captures, … des ethnies noires réduites à l’esclavage. La tribu oulad Bisbäa se considère comme appartenant à l’ensemble guerrier ( hassan ) et donc arabe.

    Mohamed Yahya ould Ciré

 

 

 

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