ARTICLE 10 :

A.H.M.E.

 

 Quand on vend des Noirs sur Internet !

 

« Noirs à vendre ». Voilà la petite annonce qui a choqué plus d’un. Cela s’est passé au Brésil où un internaute a proposé sur le plus grand site d’achats en ligne dans le pays, la « vente de Noirs pour un réal (40 centimes) ».

Une petite annonce qui a choqué plus d’un : « Noirs à vendre ». Cela s’est passé au Brésil où un internaute a proposé sur le plus grand site d’achats en ligne dans le pays, MercadoLivre, la « vente de Noirs pour un réal (40 centimes) ». Selon une information parue sur l’AFP, le site internet concerné a indiqué avoir fourni à la police les données concernant l’auteur de l’annonce raciste.

Même s’il y a un Brésilien qui a répondu à la petite annonce en ces termes « j’achète », 1 700 internautes brésiliens ont envoyé des messages d’indignation, quelques heures heures seulement après la publication de l’annonce. Ce qui a été scandaleux est que l’annonce, qui indiquait que les Noirs « serviront comme charpentiers, maçons, cuisiniers, agents de sécurité, vigiles de discothèques, balayeurs, éboueurs ou homme de ménage », était accompagnée d’une photo de deux enfants noirs.

Le Secrétariat brésilien pour l’égalité raciale a exigé que le site d’achats MercadoLivre, lui fournisse des informations sur l’auteur du message afin de porter plainte contre lui. Quant au service de presse de MercadoLivre, la plus grande communauté d’achats et ventes d’Amérique latine, il a indiqué avoir fourni les données d’inscription et d’accès de l’auteur de l’annonce raciste, diffusée dimanche, à la police civile de Rio de Janeiro qui va ouvrir une enquête. En outre, l’AFP annonce que MercadoLivre a retiré l’annonce raciste qu’elle a condamnée.

A noter que le Brésil est l’un des derniers pays à avoir aboli l’esclavage, en 1888. Avec plus de 200 millions d’habitants, ce pays est, avec 50% de ses ressortissants, la deuxième nation qui a la plus forte population noire du monde, après le Nigeria.

Moussa Kane

Source : Afrik.com     

 

 

 

Pillage organisé en Mauritanie

 

Depuis son accession au pouvoir, le Président Aziz, malgré ses promesses, a passé son temps à construire sa propre fortune au lieu de gouverner. Il fait main basse sur l’ensemble de l’économie mauritanienne, de l’exploitation des ressources naturelles aux banques, en passant par la pêche et les projets d’infrastructures. En trois ans, l’auto-proclamé « Président des pauvres » a établi un quasi-monopole du business : état des lieux des pillages du pays et présentation des hommes du président. Partie 1

Le Président Aziz a-t-il depuis 2008 déjà déclaré ses avoirs personnels ? A-t-il payé une seule fois un impôt quel qu’il soit ? Où est caché le butin gigantesque amassé en si peu de temps grâce à un système politico-économique lucratif ? Dans n’importe quel autre pays on se serait posé ces questions depuis longtemps déjà mais, jusqu’à présent en Mauritanie et au sein des institutions internationales on a préfèré fermer les yeux laissant Mohamed Ould Abdel Aziz instaurer un guichet unique des affaires pour les marchés publics ou internationaux, créer ses propres entreprises « d’État » dans tous les secteurs de l’économie, faire main basse sur les acteurs concurrents, sans hésiter à instrumentaliser la justice, à faire régner la terreur et enfin, en utilisant la Banque Centrale comme goulet d’étranglement pour faire transiter son butin puis le transformer en devises. Mais la situation commence à évoluer avec de nombreuses révélations sur l’implication du président ou de ses hommes, avec récemment encore les déclarations du député français Noël Mamère qui accuse Aziz d’être une plaque tournante du trafic de drogue dans la région.

Les hommes du Président

Pour s’assurer du bon fonctionnement de sa machine à laver l’argent, Aziz doit employer en permanence un gang de courtisans qu’il enrichit tout en les chargeant de dissimuler ses propres avoirs. Qui sont les prête-noms qu’il utilise pour blanchir sa fortune fraîchement acquise ? Cette nouvelle classe d’hommes d’affaires maquignons, qui tous travaillent pour Aziz, sont en train de mettre en coupe réglée l’économie du pays. Pas un secteur n’échappe à leur voracité…


1- Feil Ould Lahah :

« Cousin germain » du président Aziz, ce jeune homme dont la famille est venue en Mauritanie suite à l’expulsion des mauritaniens du Sénégal en 1989, est aujourd’hui à la tête d’une immense fortune et d’un puissant groupe économique et financier.
La Banque : BMS (Banque A l Mouamalatt Essahiha)
Consignation et l’Armement : Ridha
BTP : EGEC - TP : Entreprise Générale de Construction et de Travaux Publics
Transport maritime : Canary Feeder
Transit et Consignation : TCS 
Assurances : EL WAVA Assurances 
Distribution des produits pétroliers : National Petroleum-sa
BTP : Feil a signé un contrat avec la société espagnole Franjuan en vertu duquel 3% de tout contrat signé en Mauritanie lui reviennent en contrepartie de ses « facilitations ».


2- Mohamed Abdallahi Ould Yaha :

A l’arrivée de Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir, les affaires de Ould Yaha battaient de l’aile ; MIP Auto, MIP Naval et SOFAPOP étaient en instance de fermeture. Rapidement, il deviendra, pour le compte du Président, l’homme des Chinois en Mauritanie.

Ould Yaha est le partenaire-intermédiaire de la fameuse convention de pêche avec les Chinois de Polyhondong qui fait couler tant d’encre car il s’agit d’un blanc seing illimité sur 25 ans (aussi bien en termes de réserves naturelles que de techniques de pêche). C’est sans doute pour leur laisser le champ libre que les conditions posées aux européens ont été si difficiles, et c’est aussi pour eux que les licences libres octroyées depuis plusieurs années aux Ukrainiens de Bougherbal, aux Russes de Maurice Benza, aux Hollandais de Meyloud Ould Lekhal, aux Espagnols d’Ahmed Ould Mouknass etc….ont été annulées à partir du 1er septembre dernier.

Il touche des commissions sur tous les contrats d’armement impliquant l’Empire du Milieu, avec à la clé plusieurs dizaines de milliards de MRO.
Il se fait construire actuellement par ses partenaires chinois un hôtel dont il a déjà signé le contrat de location avec Kinross (société minière canadienne qui doit exploiter la nouvelle mine d’or de Taziazt) pour plusieurs années payées à l’avance.
Il s’est emparé du phosphate de Bofal qu’il a vendu à une firme indienne installée au Sénégal.
Il est « le moins disant » sur les trois offres retenues pour l’achat d’une centrale duale de 120 MW avec les Chinois de CMEC (China Machinery Engeneering Corporation).
Il est l’un des « samsar » de Xstrata (exploitation minière), une affaire qui pourrait devenir plus importante que la SNIM (Société Nationale Industrielle et Minière).
Enfin, dans le secteur de l’agro-industrie, il est également derrière le projet de production sucrière avec des généraux soudanais à la retraite et quelques investisseurs saoudiens.


3- Ahmedou Ould Abdel Aziz : 

Ce fils du président Mohamed Ould Abdel Aziz qui poursuit ses études à Londres est déjà impliqué dans nombre d’affaires. C’est lui le mystérieux partenaire de WARTSILA France qui malgré son offre coûteuse (154 millions d’Euros, soit environ 30 millions d’Euros au-dessus de celle du moins disant), a obtenu à la surprise générale le marché pour la construction d’une centrale électrique duale de 120 MW (SOMELEC, le EdF mauritanien). Ahmedou joue le rôle de vrai directeur de cabinet de son père ; il est rapidement devenu la pierre angulaire par laquelle toutes les affaires passent.


4- Ahmed M’hamed Yamaa dit Hamady Ould Bouchraya,

Citoyen espagnol ,ancien consul honoraire d’Espagne en Guinée Bissau puis Consul honoraire de Mauritanie à partir de 2009, il hérite curieusement au décès de l’homme d’affaires Veten Ould Moulaye de la présidence de la SOBOMA (ie Coca-Cola Mauritanie dont il détient 4% et dont Aziz serait devenu le principal actionnaire). Aujourd’hui il est le mentor de Bedr Ould Abdel Aziz (un autre fils du Président) dont il est inséparable et qu’il est chargé d’initier aux affaires. Il a bénéficié de 6 000 ha de terres agricoles au bord du fleuve Sénégal.

C’est également lui le Président et principal fournisseur d’ATERSA PV Mauritanie S.A., filiale de la société espagnole ATERSA dont l’Etat mauritanien détient 40% et qui est destinée à la production des cellules photovoltaïques. Cette société a obtenu au conseil des ministres du 20 Septembre 2012 une concession 20 000 mètres carrés en plein centre de Nouakchott.

Il a obtenu par ailleurs le monopole de la logistique de la SPEG (Société de Production de l’Electricité à partir du Gaz) dont les actionnaires sont : SOMELEC, SNIM et Kinross (toujours la société canadienne qui doit exploiter la mine d’or de Taziazt).

Il a obtenu quasiment en mode gré à gré la construction du siège de la SNIM à Nouakchott pour près de 15 millions d’euros avec ATERSA. Enfin Ould Bouchraya est en train de lancer la distribution des cigarettes Winston.


5- Sidi Mohamed Ould Bouh : 

Actionnaire d’IVECO (camions), dont l’armée Nationale a acquis une très grande quantité, Ould Bouh est spécialisé dans le trafic des devises à destination du golfe et en particulier des Emirats Arabes Unis. C’est par ses mains que transite une grande partie des devises acheminées par la famille présidentielle, principalement au Maroc (pour l’acquisition d’un immense patrimoine immobilier) et aux Emirats Arabes Unis.
Quasiment tous les terrains sur la route de Soukouk (nouvelle zone résidentielle et probable futur centre-ville) lui appartiennent. On parle aussi de lui dans l’affaire SOMELEC (la nouvelle centrale électrique offre de Wartsila à 157 millions d’euros).

Demain la suite de l’enquête avec une nouvelle série de révélations.

Source : http://www.afrik.com/pillage-organise-en-mauritanie


 

 

TRADITION AFRICAINE ET PROBLEMES DE CASTE

 

    « Je ne peux pas me marier avec toi »

    Nobles, griots, forgerons et esclaves, les castes africaines nourrissent, dans l’Ouest du continent, de séculaires incompatibilités maritales. Des réalités culturelles qui rendent souvent impossibles de belles histoires d’amour.

    Difficile pour les Keita, Coulibaly, Sakho, Ba, Sy ou encore Ly - familles nobles - d’épouser des Sissokho, Kouyate, Diabaté, Kamissoko ou Dognon - griots ou esclaves - ou encore des Fane, Ballo, Bagayogo, Kane ou Koumare - forgerons - en Afrique de l’Ouest où le problème des castes reste toujours d’actualité. Les mariages entre forgerons et griots ne sont pas formellement interdits par la tradition, mais peuvent connaître des oppositions de la part de certains forgerons s’estimant socialement supérieurs. Des pratiques en voie de disparition en milieu urbain, mais qui persistent en milieu rural et parmi la diaspora. «Les esclaves et les castes ne relèvent pas de la même catégorie, explique Gilles Holder, chercheur à l’Institut des études africaines d’Aix-en Provence (France). Esclave est un statut juridique défini par la propriété, tandis que les castes, ou plus exactement les artisans spécialisés endogames, relèvent d’’une catégorie sociale. Les esclaves sont les descendants des prisonniers de guerre et portent le nom de leur maître.» Les castes n’entravent pas les choix professionnels. «L’ancêtre des nobles et celui des griots étaient frères. Au cours d’un voyage particulièrement éprouvant, après être revenu bredouille de la chasse, l’aîné se serait coupé une partie de la cuisse pour nourrir son jeune frère, malade et épuisé. Reconnaissant, celui-ci lui aurait juré fidélité éternelle et lancé des malédictions aux descendants qui transgresseraient ce pacte», indique Younoussa Touré, socio-anthropologue à l’Institut des sciences humaines de Bamako (Mali). «C’est dans le but de préserver ce pacte de fidélité que le mariage est interdit entre les descendants des deux frères», poursuit-il. Pour M. Touré, les castes que l’on peut trouver en Afrique de l’Ouest ne sont en rien comparables aux castes indiennes, plus connues du grand public. «Les castes ouest-africaines sont le fait de différenciations basées sur la spécialisation de la profession. Les basses castes peuvent toutefois accéder aujourd’hui à n’importe quelle profession. Par exemple, même s’ils doivent accomplir des tâches pour les nobles, principalement lors de mariage, les griots ne sont pas exclus tels des parias. Beaucoup occupent des postes importants dans la politique ou l’armée.»

    La diaspora aussi

    La Constitution du Mali consacre ainsi l’égalité de tous les citoyens devant la loi. «Dans les villes, ces pratiques se sont estompées, à quelques exceptions près. Cependant, en milieu rural, les traditions sont bien ancrées et persistent», explique Younoussa Touré. Et il semblerait que chacun accepte naturellement le statut qui lui est conféré. Aminata Sakho, noble de par son nom, nous raconte son expérience dans son village au Sénégal pendant ses vacances, alors qu’elle n’avait pas une connaissance exhaustive des coutumes : «Je me suis assise sur une chaise et j’ai proposé à un voisin en face de moi de venir s’asseoir à côté de moi. On m’a immédiatement rétorqué qu’il ne pouvait pas
    s’asseoir au même niveau que moi et qu’il devait me servir. Mon incompréhension a été totale, je n’ai pas supporté et je suis partie». Des traditions toujours ancrées dans la diaspora. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces mêmes pratiques sont appliquées par les populations africaines immigrées et de façon très rigoureuse. Il est rare d’en entendre parler lorsque l’on n’appartient pas à cette communauté, d’autant que le sujet demeure un tabou entre les familles africaines. Tous deux d’origine sénégalaise, Hamidou Sissokho et Hawa Coulibaly, contraints d’abandonner leur projet conjugal commun, ont bien connu cette situation en France. Hamidou ne reconnaît pas ce système social qu’il trouve insensé : «Il paraît que je suis esclave», dit-il d’un air ironique. «Je voulais me marier avec Hawa, qui est soit-disant « noble ». C’est alors que les problèmes ont commencé. On m’a dit que ce ne serait pas possible, parce que nous sommes de statuts différents et qu’elle risquerait de perdre sa prétendue « noblesse». Comme beaucoup, les parents d’Hamidou n’avaient pas jugé utile de transmettre cette fraction de la culture du pays. «Je n’étais pas au courant, je ne savais pas qu’il y avait une stratification sociale dans ma culture. Je l’ai appris à mes dépens. Mes parents ne m’ont jamais parlé de ça, ils m’ont dit par la suite qu’ils considéraient ces traditions comme archaïques», raconte-t-il. Un sentiment que ne partageait pas la famille de sa bien-aimée. «Je suis musulman, et je pensais que c’était le plus important», poursuit-il d’un air dépité. «Par la suite, il y a eu beaucoup de problèmes entre les familles, qui se connaissaient déjà, et des éléments extérieurs qui aiment se mêler de ce qui ne les regarde pas. J’ai préféré m’arrêter là et passer à autre chose. Mais je me demande toujours comment une personne qui a travaillé dans les chantiers avec mon père, qui a vécu en tant qu’immigré de la même manière que lui et qui a subi, lui aussi, la discrimination raciale en France, peut se trouver une quelconque noblesse.» Hamidou nous confiera qu’il n’est pas le seul à avoir souffert du problème des castes. «Une femme s’est même suicidée au Sénégal car elle ne pouvait pas se marier avec
    l’homme qu’elle aimait», explique-t-il. Il a aussi entendu parler de querelles entre familles pouvant aller jusqu’au meurtre. «J’espère que mes enfants n’entendront jamais parler de ces bêtises», dit-il avec émoi.

    Fier d’être noble ?

    Choisir entre sa famille et son ami(e) Hawa, qui a failli devenir son épouse trouve, elle aussi, ces coutumes difficiles, mais elle a préféré respecter la tradition. «Choisir entre un homme et ma famille... La famille est quand même sacrée», explique-t-elle. Contrairement à Hamidou, Hawa a été informée dès son plus jeune âge du titre dont elle bénéficiait. «Je mettrais quand même mes enfants au courant des traditions, mais ils resteront maîtres de leur choix», affirme-t-elle. Le jour où Hawa annonce qu’elle désire se marier avec Hamidou, on lui demande d’y renoncer, au risque de subir une immense humiliation. «Tu seras déchue de ton titre, tu seras destinée à servir les nobles lors de cérémonies et tu devras participer aux préparatifs. As-tu pensé à cela ?», lui disent alors ses parents. Aujourd’hui, Hawa s’est mariée avec un noble. Hamidou, quant à lui, s’est lui aussi marié avec une noble. Les parents de celle-ci ne veulent plus la revoir... Ibrahima Ba, noble sénégalais, nous révèle que les peuhles sont très à cheval sur ces us et coutumes. «Les peuhls sont connus pour être des gens qui tiennent au respect des règles et qui y tiennent avec une très grande rigueur», dit-il fermement. Il nous apprend que les nobles ne peuvent se marier qu’avec des nobles pour la raison suivante : «Les nobles sont connus pour avoir une bonne éducation. Il est arrivé dans des villages que des nobles pris en fautes par rapports aux valeurs qu’ils sont sensés incarner aient dû se sauver. D’autres ont été gravement punis ou même bannis». Fier d’être noble ? Oui et non. Car si Monsieur Ba confesse qu’il ne se sent pas plus noble
    qu’un autre, en s’appuyant sur le fait qu’il a travaillé comme tout le monde à la chaîne dans les usines Renault, il aimerait toutefois que sa fille se marie avec un noble. Un discours paradoxal qui exprime à lui seul le dilemme entre tradition et modernité.

Source : Afrik.com     

 

 

 

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