S'il n'y a pas de solution pour l'esclavage, il faut le
façonner
Nous devons appeller les choses par leur nom.
J'apprécie le style progressif d'un Me avocat fidèle invité à "Mekhatre
el aboudiye" dans le sens de façonner le sens ethimologique de la
signification du terme de l'esclavage dans son pays, c'est normal, il
aime sauver la face de son pays.
Sans nul doute c'est un patriote trés attaché aux valeurs traditionnelles de
son pays la Mauritanie.
Dans l'émission radiodiffusée du mercredi soir " Mekhater
El aboudiye" cet intelligent avocat nous a toujours fait croire qu'il
y a une différence entre Haratine et esclave.
D'ailleurs certains camarades Haratine ou esclave, je ne sais pas, lui
apportent leur soutien dans cette philosophie. De toutes les façons ça ne
demande pas mille et une prouesses, ni non plus des études à l'ENA de
Paris pour comprendre ce que c'est que l'esclavage en Mauritanie.
C'est
beaucoup plus simple que ça, c'est dans notre activité quotidienne, notre
prière, notre boire, notre manger, notre parler etc.. la priorité est
toujours au maître ou blanc même s'il n'a pas d'esclave. C'est beau de dire
qu'il y a plus d'esclavagisme dans la pensée que sans la pratique mais c'est
beau aussi de reconnaitre qu'il n' y a pas de volonté coriace pour éradiquer ce
fléau.
Il faut toujours le dire, les belles rédactions de textes de loi à elles
seules ne suffisent pas pour amener cette couche sociale au même niveau
que toutes les autres. Il faut se décider par des actions palpables, dédomager,
enseigner pour relever le niveau intellectuel, insérer dans l'appareil de
l'état à tous les niveaux etc, cette couche déshéritée, ignorante et
marginalisée.
Un cadre Haratine soutient que sous le régime de Mokhtar o. Daddah, que
je respecte paix sur lui, il n' y a jamais eu de mésure véritable pour
pourqu'une abolition de l'esclavage textuelle ait un impact significatif sur
cette maudite pratique. Il a soutenu par ailleurs que les mouvements politiques
de l'époque ne veulent pas de l'esclavage mais sans jamais entreprendre de
geste ou d'action pour combattre ce mal social. Tout cela est bien vrai mais la
réalité est toujours amère à dire.
Le principe de cette émission en soi est sage, si j'ai bien compris c'est pour
evoquer le danger social que cela présente pour l'unité nationale qui est le
principal promoteur de notre jeune démocratie afin qu'on s'en départisse. Il
n'y aura jamais de démocratie sans la justice et l'égalité. A présent aucun
signe annonciateur, voyons par exemple toutes les compositions de gouvernement
où cette grande couche (40% du peuple) est toujours trés mal représentée.
Info source : Lepauvre
Tiré de www.cridem.org
|