TEMOIGNAGE 58:

 

A.H.M.E.

 

  

SOS-Esclaves et l’AFCF dénoncent la campagne d’explication relative à l’esclavage entreprise par l’Etat

 

     « Les responsables de la campagne d’explication de la loi sur l’esclavage ont failli à leur devoir », ont déclaré les responsables de l’AFCF et SOS esclaves dans une conférence de presse conjointe tenue ce matin à 11 heures 30 mn au siége de
    l’AFCF.

    Les conférenciers, Aminettou Mint Ely et Biram Ould Abeid, ont unanimement critiqué le comportement des chefs des missions et dressé un bilan négatif de leur action en Adrar et au Trarza qui, selon eux, « ont été plus en faveur de la pérennité de la pratique esclavagiste que pour l’éradication de ce fléau ».

    Aminettou Mint Ely, présidente de l’association des femmes (AFCF) et membre de SOS esclaves a énergiquement condamné ce qu’elle a appelé « la complicité de
    l’administration avec les forces esclavagistes, notamment les chefferies traditionnelles qui continuent à justifier la pratique de l’esclavage par la mauvaise interprétation des préceptes du saint Coran ».

    Elle mentionnera l’existence de cas d’esclavages flagrants à Yaghrev, à Mederdra. Elle dira que « pendant les missions d’explication de la loi contre l’esclavages, plusieurs victimes sont venues m’interpeller en cachette sur leurs cas, ce qui signifie que l’administration est entrain de taire l’existence de la pratique de
    l’esclavage dans le pays ».

    Pour sa part Biram Ould Abeid membre de SOS esclaves, s’est appesanti sur le silence observé par les autorités au plus haut niveau sur la question, il dira que « le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi ne parle jamais de l’existence effective de
    l’esclavage en Mauritanie, mais il cite plus tôt la présence de séquelles ».

    Biram a cité le comportement du juge Kidé Yéro, président de la mission au niveau du Trarza, qu’il a accusé de « complicité avec certains élus de Wad Naga », soulignant que Kidé Yéro « a fait l’apologie de l’esclavage tout en tenant des propos malveillants à l’endroit des Haratines ».

    « Il n’est pas suffisant de promulguer des lois, il faut surtout leur application sur le terrain », a conclu Ould Abeid.

    samedi 16 février 2008
    Tiré de
    SOS ABBERE

    Source : ANI

  

 

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