TEMOIGNAGE 17:

 

A.H.M.E.

NOUVEAU CAS D'ESCLAVAGE août 2005

 

 

Nouveau  cas d’esclavage en Mauritanie après la chute de  Maouya Ould Taya

 

    Au-delà du fait que Ould Taya ait été  déchu du pouvoir, le 03 08 2005, par un Comité de justice et de Démocratie (CMJD), la pratique de l’esclavage continue.

    A ce sujet, nous vous faisions part  d’un cas d'esclavage collectif  qui touche deux villages haratine (Adouaba), Rag Lez et Lihsseira, dans la commune de Elkhidiya, au Sud du Tagant,  frontalier de l'Assaba.

    Les habitants de ces deux villages sont exclusivement des haratine, vivant un esclavage d’un d'autre temps, avec absence totale d'infrastructures sanitaires et éducatives. Un puits où s’abreuvent les animaux parmi lesquels ceux des maîtres d’esclaves constitue la seule infrastructure.

    Dans le désert, le puits revêt une importance capitale car les camelins, bovins, caprins, ovins y trouvent l’eau nécessaire à leur survie. L’abreuvage des animaux est une activité épuisante, essentiellement, pratiquée par les esclaves.

    Deux frères de la tribu IDAWEICH, Ahmed Ould  Ileye et son frère Mohamed,  gardent en esclavage beaucoup de haratine en usant et abusant de leurs droits même les plus élémentaires.

    Lors des dernières  élections présidentielles en 2003, les haratine  des deux Adouaba cités ont été sommés de voter pour le tyran colonel Ould Taya sous peine d'être ligotés et jetés au soleil. L’exposition sous un soleil où la température peut atteindre 50 degrés est un châtiment souvent utilisé à
    l’encontre des esclaves.

    Il a été imposé à ces haratine de ne pas recevoir les membres des partis d’opposition.

    Voilà un cas d’esclavage qui prouve  que les Haratine sont, politiquement, utilisés, par leurs maîtres.

    Partant de cette situation, nous lançons un appel aux autorités mauritaniennes d’agir pour que de telles situations ne se reproduisent plus dans l’avenir.

 

Imigine Ould MBareck

 

 

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