TEMOIGNAGE 147 :

 

A.H.M.E.

 

 

Ndiawara Dicko, agent de police : « J’ai le droit d’avancer… »

 

Je suis agent de police depuis 1991. Je suis né en 1969 à Kaédi. Mon matricule à la police est 21 508C. Je suis père de 09 enfants. A la fin de chaque mois, je paie 25 000 ouguiyas pour la scolarité de certains de mes enfants. Je paie 40 000 ouguiyas entre le loyer et l’électricité, sans compter les ordonnances des enfants... Mon salaire de simple agent de police ne couvre absolument pas ces dépenses.


La majorité de mes promotionnaires à la police sont brigadiers, adjudants…Moi, je suis toujours agent de police. A chaque avancement, je ne vois pas mon nom sur les listes. Même des agents entrés dans la police après moi, avancent. Je n’ai jamais commis une faute pouvant justifier ce blocage. Je n’ai jamais abandonné mon poste…


Je demande, a travers cette lettre, a mon directeur général et aux autorités de trouver une solution a mon problème d’avancement. J’ai rédigé et envoyé beaucoup de lettres d’audience. Elles sont toutes restées sans suite. Je suis a bout. Mon dernier recours, c’est le président des pauvres, Mohamed Ould Abdel Aziz.


Je demande par cette lettre son intervention. J’ai, comme mes collègues, le droit d’avancer.


Ndiawara Dicko via cridem
Agent de police en service au CSVP de Nouakchott


 

 

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