TEMOIGNAGE 129 :

 

A.H.M.E.

 

 

APERCU SUR L’HISTOIRE AMAZIGH « BERBERES »

 

Le peuple amazigh « Berbères » est réparti dans une douzaine de pays africains, de la méditerranée au sud du Niger, de l’atlantique au voisinage du Nil « Egypte »

La dénomination de berbérie vient des Romains qui jugeaient ses habitants étrangers à leur  civilisation. Les arabes en firent le mot Braber. Les Romains étendirent à tous les habitants de tamazgha « Berbèrie » le nom de Maures, réservé d’abord aux populations du Maroc septentrional.

Aujourd’hui on ignore généralement que Thifrikes u Gafa « l’Afrique du nord » est peuplée d’amazighs «  Berbères » que l’on qualifie audacieusement avec toute honte bue d’Arabes. Quant aux habitants, ils se désignent du nom d’amazighs « qui veut dire Hommes libres » et s’applique aux tributs dès avant l’occupation Romaine.

Tamazgha, a connu, dès les temps paléolithiques, la vie sédentaire. Sans doute aussi le nomadisme  qui remonte au temps préhistorique, au II ième siècle de notre ère les amazighs se partageaient-ils

entre la vie agricole et la vie pastorale. La colonisation impériale créa à la fin du 1er siècle après

J.C la colonie de Sitifis « actuel Sétif en Algérie » qui devient 2 siècles plus tard, le chef lieu de province de Maurétanie, à une époque où la paie Romaine la mettait à l’abri des périls. Quant à la capitale de la Maurétanie, ce fut l’ancienne capitale de Juba II, Caesarea «  actuelle Cherchell »

Histoire des Tributs : Tamazgha n’a jamais connu de capitale permanente, définitive ou réalisé son unité autour d’une métropole. Son comportimentage géographique, la difficulté des commu nications, l’absence de vallée convergentes, l’exiguïté de sa superficie utile ont conditionné l’esprit d’hommes libres et de luttes séculaire entre nomades et sédentaires où aucune n’a triomphé.

C’est cette dualité qui explique apparemment qu’elle ait toujours eu des maîtres étrangers. Ce ne sont pas la ville ou le territoire qui constituent l’unité fondamentale, mais la tribu. Pourtant, ils savaient qu’ils formaient un même peuple puisqu’ils se donnaient un même nom. A deux reprises, les amazighs furent sur le point de réaliser, par leurs propres moyens  au IIième siècle avant J.C et au XIième siècle de notre ère, l’unité  n’Tifrikes u Gaffa « de l’Afrique du Nord ». La double  expérience fut brisée par la volonté impérialiste de Rome et par l’invasion des arabes « la horde des Bénous Hillales ».

Pourtant l’Amazigh « le Berbère » est loin d’être un type d’humaniste inférieur. Ile s’est même manifesté par des personnalités remarquables et d’une vivacité irréductible.

Sur l’Amazigh « le Berbère » a pesé une malédiction géographique et non une infériorité ethnique. Il possède un art, une littérature, une langue qui nous incites à penser que par son antériorité est une langue mère « l’authenticité des documents est vérifiée » confirmée par la présence simultanée de nombreux vocables de bases amazighs dans des langues aussi diverses que les langues Grecques (voir l’alphabet grecque actuelle où on remarque beaucoup d’emprunts amazighs), Sémitiques et Latines, un peuple conscient de son existence, un Etat organisé; tout cela ce sont des luxes très coûteux que le pays n’a pu se les offrir, faute d’une armature financière qui est nécessaire pour supporter un grand édifice social et politique. Il ne semble pas que depuis l’entrée de Tamazgha dans l’histoire, c'est-à-dire en gros depuis la fin second millénaire avant notre ère, que l’aspect géographique du pays se soit sensiblement modifié. Le climat non plus n’a pratiquement pas changé.

Les temps préhistoriques, par contre, se sont déroulés dans une Tamazgha « Berbèrie » très différente de la notre. Les premiers hommes qui sont apparus en Afrique du nord « Thifriks u Gafa »- les plus anciens, du moins dont on ait jusqu’ici retrouvé la trace – ont vécu il y a peut être trois ou quatre cent mille ans. Bien modestes apparaissent les trente ou quarante siècle dont ce souvient tant bien que mal l’homme d’aujourd’hui par rapport au vertigineux passé des humanités successifs

Thifrikes u Gafa « Afrique du nord », depuis des millénaires, a toujours été la destination de multiples vagues migratoires. Le déversoir des populations lesquelles du fait de la situation géo graphique de cette région enclavée – bordée à l’ouest et au nord par la mer, et au sud par le grand désert de sable – ne pouvaient venir que de l’est ; soit par la route côtière qui longe le littoral de Thifrikes « africain » de méditerranéen orientale jusqu’à l’océan atlantique, soit par les multiples bretelles qui partent de la vallée du Nil vert le couchant.

Les premières vagues migratoires blanches sembleraient être des protos Amazighs « Berbères » parlant une langue chamitique. Les toponymes parlant ce radical amazigh ou possédant une appel lation de consonance amazigh jalonnent la route qu’avaient empruntée ces groupes humains.   

Avant l’arrivée de cette vague migratoire, Thifrikes était habitée par d’autres lesquels, pour une grande partie, délaissent cette région lors de l’assèchement du Sahara qui devient un désert. Con

trairement à ceux qui attribue l’origine yéménite aux amazighs, ces derniers seraient originaires de l’Est. L’auteur Davezac donne pour aïeux  à ces  amazighs des Gétudes, des Mèdes, des Arméniens et des Perses. Par contre l’Auteur A. Garrignon souligne la parenté entre les amazighs et les Basques « les Eusques, tribu Ibérienne occupant d’abord tout l’isthme pyrénéen ». Des monu

ments anthropologique prouvent encore de nos jours l’ancienne parenté entre les amazighs et les Eusques de notre époque, autrement dit les Basques d’aujourd’hui.

 

Sources d’informations : Ch. A. Julien, E F Gautier, Dr A. Bénatia

 

Les Maures sont des Amazighs de Mauritanie d’où ils tirent leur appellation. Le roi Boccus de Mauritanie été le beau père de Jugurtha, roi de Numidie. L’étendue géographique de Tamazgha « Berbèrie » l’Afrique «  le Nord et le Sahel », les Iles Canaries, le Siwah Egyptien

Langue: Le Tamazight « Berbère » qui s’écrit avec le Tifinagh « l’alphabet » qui veut dire notre trouvaille. Cette forme d’écriture remonte à plus de 3.000 ans av J.C. Certains de ses caractères sont utilisés de nos jours par certains pays européens, notamment la Grèce

Population parlant Tamazight : Une douzaine de pays africains, de la méditerranée au Sud du Nil, de l’atlantique au voisinage du Nil

 

Amazigh : Berbère

Tamazgha : Berbèrie

Thifrikes : Afrique

Thifrikes u (1) Gafa : Afrique du nord

U (1) : se lit ou en tamazight

Transcription de Tamazight : Tifinagh (erroglifs). Cependant, malgré les pressions des autorités   qui veulent imposer sa transcription en caractères ‘’ dits arabes’’ dont l’origine est   araméens, les militants pour le recouvrement de l’identité amazigh, sous toutes ses formes, les contrecarre par des moyens pacifiques et font tout pour son universalité

  

                                                             Madjid AIT MOHAMED, Algérie

 

 

 

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