TEMOIGNAGE 121 :

 

A.H.M.E.

 

 

Conseil des ministres, Sécurité et affaire "BCM "


Au cours de la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement, tenue jeudi 24 décembre au soir, dans les locaux du ministère de la communication, les ministres de la communication, des finances et le Gouverneur de la BCM ont, tour à tour pris la parole pour évoquer les résultats du conseil des ministres, le dossier « BCM » et les critiques de l’opposition relatives aux problèmes sécuritaires.

La parole a été d’abord donnée au ministre de la communication qui, en guise d’introduction a récapitulé les grandes questions ayant fait l’objet du dernier conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat. Il dira que : « Le conseil des ministres s’est tenu ce matin a été marqué par les orientations du président de la République relative à l’état civil. Il ajoutera que le président a souligné l’importance de l’état civil dans toute planification de développement ».
L e ministre de la communication ajoutera que le président a, en outre, rappelé la nécessité de l’application rigoureuse de la loi des finances au titre de l’année 2010 et insisté sur la nécessité de l’encouragement de’ l’investissement privé.
Par rapport à l’affaire de la BCM, M. Mohamed Abdellahi Ould El Bokhari a rappelé qu’il s’agit d’une question qui a été largement politisée et sortie de son cadre normal, avant de passer la parole au ministre des finances.
Pour sa part M. Ousmane Kane a d’abord indiqué l’importance du principe de la bonne gouvernance économique. Il soulignera qu’ « un pays dont les ressources ne sont pas utilisées pour soutenir les citoyens les lus pauvres est un pays en perdition ». Il ajoutera : »Je pense qu’un pays doit d’abord mettre un effort sur le bien être de ses citoyens, notamment en matière d’éducation et de santé ».
Le ministre des finances poursuivra : »Le gouvernement, fidèle à ce principe de transparence dans la gestion des ressources, demeure profondément convaincu de la nécessité d’œuvrer de façon globale dans ce sens. C’est dans ce cadre précis, dira-t-il, que plusieurs entités du gouvernement ont commencé à travailler, mettant à jour des conclusions dans tous les domaines, lesquelles aboutiront à la prise de disposition pour remettre l’Etat dans ses droits.
Relatant les péripétie de l’affaire BCM, ayant conduit à l’arrestation des trois richissimes hommes d’affaires M. Kane a noté : »Entre 2001 et 2002, des montants importants ont été transférés de la BCM au bénéfice de quelques citoyens pour des raisons et services rendus non encore élucidés. Un travail a été initié en 2OO4 par l’inspection de la BCM, lequel a conduit à une conclusion de rapport établissant que des ressources importantes ont été transférées pour le compte d’un nombre limité de personnes sans que ces dernières aient rendu des services quantifiables à l’Etat. Ce même rapport proposait la mise en examen judiciaire des personnes en question. Ces recommandations n’ont pas été prises en compte. Elles n’ont suscité aucune action du gouvernement de l’époque. Que faire ? Une enquête a été de nouveau menée pour aboutir au constat que 10 milliard 3àà millions UM étaient sortis des comptes de la BCM en faveur des personnes précitées. Dix milliard en 2001-2002 représentaient 20% de la masse salariale des agents de l’Etat , routes catégories confondues en faveur de moins de cinq personnes. Ce montant représente, en 2010, 10% du budget du pays ».
Et le ministre des finances de poursuivre : « Devant l’Etat, il n’y avait que deux options. La première consiste à classer sans suite cette affaire. Ce qui voudra dire que plus aucun mauritaniens ne croira en l’Etat, car sans la bonne gouvernance, il n’ya ni avenir, ni crédibilité. La deuxième recommandait de traiter cette affaire, comme toute autre ; c'est-à-dire demander à ces personnes de se prononcer sur les faits et exiger à ce qu’elles remboursent, volontairement, les montants indument perçus, si non engager une procédure judiciaire après avoir épuisé toutes les voix consensuelles. Cette dernière solution a été celle retenue par le gouvernement, car d’autres affaires similaires impliquant d’autres citoyens ont connu le même aboutissement ». Il conclura qu’il s’agit de personnalités qui jouent un rôle important dans le paysage économique, politique et social du pays, amis qui ne doivent pas aller jusqu’à entamer leur crédibilité , ainsi que celle du gouvernement.
Ce sera au tour du gouverneur de la BCM Sid’Ahmed Ould Raiss de clarifier que : « Le choix fait par le gouvernement découle de sa politique de reforme globale visant à édifier un Etat moderne où tous les citoyens sont égaux devant la loi. Cela, a-t-il dit pouvait se passer sans grandes difficultés, car il ya les solutions à l’amiable et il ay la procédure judiciaire et la justice ne peut pas être appliqué au détriment des plus faibles en consacrant l’impunité des plus forts ».
Par rapport au soutien apporté, par l’opposition, aux hommes d’affaires et ses critiques acerbes du système sécuritaire, Ould Raiss n’a pas manqué de souligner qu’ »il demeure regrettable à ce que l’élite politique s’approprie ce genre de question, en défaveur de ses propres principes ». Il ya eu certes des missions de bons offices, certains les ont acceptées, cependant que d’autres les ont balayées d’un revers de main, préférant la procédure judiciaire.
Quand il s’agit de la sécurité, le gouverneur de la BCM a souligné que : « Les dirigeants de l’opposition s’écarte de cette question, dans le but d’accabler le gouvernement, comme si ce qui se passe ne les concerne pas ».
En guise de conclusion, Ould Raiss a rappelé que le gouvernement continue à rechercher les solutions consensuelles possible pour contenir le problème de la BCM et venir à bout du problème sécuritaire, car a-t-il dit « l’enlèvement des étrangers est un problème sécuritaire réel ».


Source: ANI

Jeudi 24 Décembre 2009

Boolumbal Boolumbal

 

 

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