A.H.M.E.

TEMOIGNAGE 11:

 

HAUT FONCTIONNAIRE IMPLIQUE, avril 2005

 

 

Un nouveau cas d’esclavage impliquant un haut fonctionnaire mauritanien

 

      Dans la commune de Tékane, entre Liiwayge et Tichilitt, une famille de la tribu Tlabine

    séquestre trois esclaves : Yehdihe, la mère et ses deux enfants, Mariye et Mahmoud. Mariye qui est

    une bergère, au service de cette famille esclavagiste, a accouché , il y a peu, en plein desert, se

    servant d’un morceau de bois pour couper le cordon ombilical de son enfant qui venait de naître.

 

      Les maîtres de ces esclaves sont Mokhtar Ould Elalim et Aïchetou mint Mouhamed Vall.

    Cette famille a pour beau fils Brahim Ould Mahmoudh de la tribu des Degejmele. Il s’agit de

    l’ex-directeur de Mauritanie Télécommunication, devenu, depuis deux mois, le directeur de la

    fantômatique direction de l’emploi des jeunes. Ces  esclaves sont au service de la famille de sa femme

    et par extension ses serviteurs.

 

      Cette histoire montre, qu’en Mauritanie, bien que l’on affirme que l’esclavage est interdit, de

    hautes personnalités de l’Etat continuent à couvrir ces pratiques illégales. Dans ce cas, par le fait qu’il

    soit au courant de ces faits sans les dénoncer, d’autant plus qu’il en profite des services de ces

    esclaves, au moment de ses fréquents séjours auprès de ses beaux-parents, est une pruve manifeste

    de l’hypocrisie en vigeur en Mauritanie.

 

      L’implication des hauts fonctionnaires maures dans les pratiques esclavagistes constitue l’un

    des plus grand obstacles à l’abolition définitive de l’esclavage. Fils de féodaux,  cette catégorie de

     fonctionnaires vient au secours des esclavagistes grâce à leur position privilégiée. Les hauts

    fonctionnaires maures, dans leur majorité, ont des esclaves, en ville ou en campagne.

 

      On peut penser, dans l’avenir, que ses enfants pourraient continuer à exploiter ces esclaves ou

    leur descendance parce que héritiers de leur mère. On sait, d’autre part que, par coutume, toute fille

    nouvellement mariée, en rejoignant son époux va avec une esclave ou un esclave donné par sa famille

    pour être à ses services.

 

AHME   

Le 07 04 05   

 

 

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