A.H.M.E.

TEMOIGNAGE 10:

 

LE PROCES DE OUAD NAGGA, février 2005

 

 

Le procès de Ouad Nagga  et  les pressions extérieures

 

      Ce procès, qui a duré plus d’un mois, s’est terminé le 3 février 2005. Le parquet avait requis 17

    peines capitales. Cependant, aucune n’a été prononcée. Deux officiers supérieures ayant plaidé

    coupable, ont été condamnés à perpétuité. D’autres auteurs  présumés  se sont vus  infliger des

    peines de travaux forcés.

    Selon l’avocat de l’ONG française,  Ensemble contre la torture, dépéché sur les lieux., si la peine

    capitale a été évitée c’est pour trois raisons :

      - La mobilisation et les pressions internationales ont étés fortes ( France, Union Européenne,

      Sénégal, Mali etc.)

      - La présence des avocats étrangers, issus des pays cités plus hauts.

      - La présene au procès de tous les ambassadeurs occidentaux accrédités à Nouakchott

      ( France Allemagne Espagne etc)., bien que Ouad Nagga soit située à 50 kilomètres de

      Nouakchott.

      C’est donc « le regard extérieur  qui a obligé la Mauritanie  à céder » , d’après Mohamed Fall

      Ould Omère, directeur du journal mauritanien La Tribune.

       

      Les dictatures ne cèdent que contraintes et forcées. Qu’elles que soient les raisons pour

    lesquelles il n’y a pas de condamnation à mort, on ne pouurait se leurrer sur la nature du régime qui ne

    présente aucune facette respectueuse des droits de l’homme.Les petites concessions  faites, ne sont

    que de façade,  pour tromper la vigilence internationale.

    A ce titre,  on peut citer l’organisation d’élections législatives en 2001, sous serveillance du PNUD

    (Programme  des Nations Unis pour le Développement) pour donner l’impression que la Mauritanie se

    démocratisait. La suite des événements nous a montré le caractère factice des fonctionnements des

    institutions mauritaniennes. Un des principaux challenger présent au second tour  été arrêté et

    emprisonné. Il n’a même pas pu assisté  à la proclamation des résultats en tant qu’homme libre.

      On pourrait s’attendre à ce qu’il n y ait pas de peine capitale parce que les auteurs du coup

    d’Etat sont tous des Maures et, pour Ould Taya, il est plus délicat de tuer des Maures. En revanche les

    Noirs, qu’ils soient Haratine ou négro-mauritaniens sont des sous-hommes. Leur éxécution pose moins

    de risque pour le régime. Tel a été le cas en 1987 où des négro-mauritaniens présumés coupables

    d’une tentative de coup d’Etat ont été exécutés (4) ou en 1991 où 28 militaires noirs ont été passés par

    les armes pour dissuader les Noirs de toute velleité de prise de pouvoir.

 

MohamedYahya Ould Ciré

Président de L’AHME

 

 

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