A.H.M.E.

COURRIER 3:

 

Ecrits de SERI SIDIBE Mariam 2006

 

 

SERI SIDIBE Mariam a écrit :

 

Chers frères, chères soeurs,

 

Cette éditon 2006, de la Fête de l'Huma fut pour moi une grande occasion. J'y ai revu des camarades perdus de vue depuis 10 ans. Nous avons donc repris contact pour mener la lutte ensemble.

 

Les Mauritaniens étaient représentés par trois stands : Association des Haratines, dans lequel j'ai pu rencontrer Ould Ciré et faire la connaissance de mon frère Diko. J'ai pu également répondre au questionnement des visiteurs en les informant de la situation des haratines en Mauritanie parce que visiblement il y a encore du travail à mener sur cette question.

 

Une dame française qui a "des amis mauritaniens" pense que les haratines refusent d'être libre. Alors là, n'en croyant pas mes oreilles je lui ai demandé de me cité un peuple, composé d'être humains (c'était une boutade) qui refuse d'être libre parce que moi je n'en connais pas. Je lui ai expliqué ce que s'était un haratine parce que les frères présents au stand n'en revenaient pas d'une tel stupidité. Je leur ai dit que l'ignorance faisait beaucoup de dégats puisque les français, dans leur grande majorité n'ont appris que dernièrement qu'il y avait eu de l'esclavate aux Antilles. Donc cette dame est victime elle aussi de l'ignorance imposée aux peuples aux fins de les soumettre.

 

Ensuite une autre dame d'origine Marocaine a été choquée et dégoutée d'apprendre que ses propres frères font subir l'esclavage aux Noirs. Elle a également demandé des explications que nous lui avons fournis sous l'égide du Grand Frère Ould Ciré. J'ai pu lui expliquer qu'une Mauresque m'a crachée sur les pieds uniquement parce que je parlais et rigolais avec des soeurs fulbes devant chez elle à Nouakchott Arafat.

 

Elle m'a demandé ce qu'elle pouvait faire à son niveau et je lui ai répondu qu'il faut qu'elle fasse passé l'information à ses frères et soeurs et les sensibilisés sur cette cause.

 

Ensuite je me suis rendue aux stands des Flam-Rénovations et Flam (Front Historique ça c'est moi qui l'ajoute). Pour éviter les petites querelles il a donc fallu que je mange deux fois du tchieb et que je boive deux fois du thé ou du bissap, ce qui pour une guadeloupéenne est normal vu que chez nous on mange beaucoup. Plus sérieusement j'ai pu aussi parler deux fois plus longtemps de la situation et des luttes à mener en réponse. Je ne crois pas, pour ma part, que nous sommes à l'heure du dialogue avec le régime en place. Bon mais peut être que je me trompe.

 

Il faudrait qu'un jour les frères et soeurs de l'AVOMM et de l'OCVIDH aient également leurs stands pour expliqué leur situation.

 

En tout cas ce fut une belle fête, puisque j'ai pu également y revoir mes amis que je n'avais pas vus depuis Bamako.

 

Mariam SERI-SIDIBE


 

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