A.H.M.E.

COURRIER 29:

 

 

 

Il faut de la ténacité et de la persévérance concernant cette tare de notre société.


Hier en commentant l'article de Monsieur Garba Diallo je lui disais ceci : Début de citation Je t'écris à propos d'un article sur l'esclavage que tu as publié. Comment se fait il que le frère qui lui a eu la chance de ne pas être volé, vaincu, marchandé et chosifié en prenant conscience n'ait pas réagit en fonction ? Comment se fait que nous ayons pris fait et cause pour les frères afro américain et que à côté, nous ayons complètement ignoré le soudan, le Niger, le Mali et la Mauritanie ? Acceptation du phénomène, ou lâcheté ? Ne sommes nous pas tout simplement dans cette partie de l'Afrique purement esclavagiste ? L'attitude du monde vis a vis de ce problème en mon sens s'explique par l'attitude du nègre victime de cette abomination et qui n a jamais réagit en conséquence. Il y a introspection à faire de notre côté. Cessons d'accuser les autres et regardons-nous en face. Si nous osons le faire et si nous sommes honnêtes nous saurons juguler l'abject. Nous nous sommes complut dans le deux poids deux mesures. Nous savons tous que la traite trans saharienne a été de loin plus dévastatrice que le commerce triangulaire. Quelle attitude avons-nous face cette vérité? C'est cette attitude injuste, non justifié qui explique plutôt que ni l'occidental, ni l'oriental ne saurait s'indigner à juste mesure de cette abomination. C'est parce que nous partageons la même religion que nous nous comportons de cette façon ? C'est parce que nous avons tous les deux, et l'oriental, et l'africain, été colonisé par l'occidental ? Erreur car l'islam instrumentalisé l'a fait persister, et le combat contre un occident colon ne peu en aucun cas avaliser les forfaits de l'oriental. Alors, à qui la faute ? N'est ce, peut-être pas tout simplement l'absence de l'estime de soi ? Même contraints, ne nous sommes nous pas très vite accommodés de la chose interdite ? Quand nous aurons résolu cette question nous avancerons beaucoup plus vite. L'indifférence à cette question cruciale dans la bande sahélo soudanienne est plutôt culturelle. Le jour où nous y prendrons conscience et à la juste mesure décidé de le combattre tel que nous l'avons fait face à la colonisation nous en sortirons honorés et le monde nous prendrait un peu plus au sérieux. Quelle est l'attitude de L'UA face au problème mauritanien? Quelle est l'attitude de l'UA face au Darfour? Quels projets ce grand machin a t-il face à cette abomination, à ses séquelles et à sa persistance à l’intérieur du continent victime ? Quel regard ceux qui nous ont accompagné dans l'histoire et que nous indexons à longueur de temps ont-ils, face à notre attitude au moment où nous déclarons la traite comme crime contre l'humanité et que la sœur rwandaise, le frère afro américain découvrent les horreurs du Darfour, la condition du Bella méprisé, hors circuit, parfois déshumanisé du Mali ou la réalité du hartani ou abd mauritanien tous à côté d’autres frères " libres " mais apparemment indifférents? Bon vent Gaba. DIALLO DIERY NIAMO NIEBE. MERCI DIALLO, MERCI DIALLO oui il faut oser en parler seuls, nous concernés, je veux dire LES NOIRS victimes de ce drame nous pourrons l'éradiquer. Esclave ou Non, l'africain a subi ce drame car largement amputé par cette abomination. L'esclave n'est pas la seule victime mais la famille africaine toute entière handicapé par cette douloureuse ponction. Fin de citation. Il ne faut surtout pas baisser les bras. Le combat n'est pas qu'à l'échelle mauritanienne. Ce combat bouscule les mentalités, dérange l'establishment, les aberrantes certitudes. C'est un combat à l'échèle planétaires qui demande de la part des africains beaucoup de courage et d'honnêteté. L'esclave n'est pas le seul à libérer mais il faut libérer ceux qui sont esclaves de leurs certitudes. Bonne route SPARTACUS au pays de l'opium comme t'appelle le Pr Ely. Ose cependant user tes spartiates (sandales) car d'autres milliers te sont préparées pour assurer ta longue marche vers la liberté. Bon courage BIRAM.

Djibril BA

 

Une organisation des droits de l’homme dénonce un nouveau cas d’esclavage dans les environs de Kaédi Une organisation des droits de l’homme dénonce un nouveau cas d’esclavage dans les environs de Kaédi Taqadoumy.com L’Organisation des droits de l’homme (Initiative pour l’Emancipation) affirme avoir découvert un nouveau cas d’esclavage dans le village de Hadad à 60 KM de Kaédi. Il s’agit d’une mère sourde-muette et ses 5 enfants. La famille est soumise à une situation d’esclavage de la part de ses maîtres, membres de la famille Ehl Kreich Ould Ethmane. D’après Birame Ould Abeid, le président de l’organisation des droits de l’homme, la famille en question, dont la mère est âgée de 58 ans et ne possédant aucune pièce d’état civil, tente depuis 10 ans d’échapper à sa condition d’esclavage, mais ses tentatives sont réprimées par leurs maîtres avec la complicité du Kadi de la Mooghataa de Kaédi, qui considère que la femme et ses enfants ne sont pas encore en mesure de jouir pleinement de leur liberté. D’après M. Birame Ould Abeid, il y a une semaine un jeune âgé d’un peu plus de 20 ans, appartenant à la famille d’esclaves est parvenu à fuir. Il a été retrouvé dans des conditions lamentables par des éléments d’une corvée de bois non loin de Kaédi. Lorsque le Hakem a appris la nouvelle du fugitif, il a aussitôt envoyé des gendarmes pour l’arracher à ses protecteurs. M’Bareck, c’est son nom, a été conduit par les gendarmes jusqu’au village, pour d’après eux, s’informer de sa situation. Arrivé au village de Haddad, ils ont découvert les conditions de vie déplorables de cette famille. La mère Eghraimana, 58 ans, sa fille Sleilouma, 11ans, son deuxième fils, 26 ans et son frère Yarba, 24 ans, tous illettrés et ne savent pas s’ils possèdent un père ou non. Ils vivent en plein air sans le moindre toit, exposés à la rigueur du climat de la région avec ses diverses variations. Les maîtres ont reconnu que leurs esclaves ne jouissent d’aucun traitement mensuel et ne possèdent que quelques têtes de bétail (brebis notamment). L’activiste Ould Abeide, déclare avoir informé les autres organisations de défense des droits de l’homme et il déplore que les autorités n’ont pris aucune mesure contre la famille esclavagiste. Il a ajouté que son organisation est tenue à l’écart des victimes, mais qu’ils vont continuer leur combat jusqu’au rétablissement de la vérité.

Djibril Bâ

 

 

 

 

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