A.H.M.E.

COURRIER 28:

 

 

 

Arrêtez ce voyou…

 

Biram ould Abeidy, cet activiste médiatisé, trop médiatisé… est en train de semer la zizanie au sein de notre paisible société. Il est vrai qu’en Mauritanie, il y a beaucoup d’injustice et d’oppression pratiquées contre nos frères « haratines », pulars, wolofs et même certaines couches faibles de Beydanes…

Mais est-ce une raison de s’attaquer aux pactes fondateurs de notre société, notamment la doctrine « maliqite » qui a été cette fois-ci la cible de ce voyou.

Biram, Il professe, dans son dernier discours dans la mouqata’a de Riyad, que : « al fiqh el maliqi : la jurisprudence maliqite, représente la base arrière à la quelle se réfugient les maîtres pour rabaisser les esclaves, afin de satisfaire à leurs détestable désirs… » Fin de citation. Et là, je tiens à clarifier aux lecteurs les points suivant :

1) La doctrine malikite est la doctrine la plus reconnue et la plus célèbre partout dans le monde islamique, son fondateur est Malik ibn Eness né en l’an 90 après l’émigration du prophète Mahomet en Médine.

2) Ni la doctrine maliqite, ni aucune autre doctrine islamique, n’a jamais prêché ou encouragé l’esclavage, bien au contraire toutes les écoles et doctrines en islam insistent sur la libération de l’ « âme croyante ». Dans ce contexte, il faut rappeler que le coran, dans plusieurs passages exige de franchir un esclave contre le moindre pêché commis par le maître.

A titre d’exemple, quand un homme assimile, pour une raison ou une autre, le dos de sa femme à celui de sa mère, sa sœur ou autre femme mahram , il doit, dans ce cas expier ce pêcher, en affranchissant un esclave : « Ceux qui comparent leurs dos au dos de leurs mères , puis reviennent sur ce qu’ils ont dit , doivent affranchir un esclave avant d’avoir aucun contact conjugal avec leur femme » , verset 3 de la sourate Al moujadalah : « la discussion »

3) Et quant il s’agit d’un homicide voici la sentence proposée par le coran : « Il n’appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n’est par erreur. Quiconque tue par erreur un croyant , qu’il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang ( Eddiya), à moins que celle-ci n’y renonce par charité. Mais si (le tué) appartenait à un peuple ennemi à vous et qu’il soit croyant, qu’on affranchisse alors un esclave croyant.

S’il appartenait à un peuple auquel vous êtes liés par un pacte, qu’on verse alors à sa famille le prix du sang et qu’on affranchisse un esclave croyant » Verset 92 de la sourate des femmes (Ennissa). Il est à remarquer que dans ce seul verset, le mot « affranchir un esclave » a été cité trois fois… Ce qui signifie l’importance accordée par le coran à la liberté et à la dignité humaine.

Le verset parle d’un cas bien précis : celui d’un homicide involontaire, c'est-à-dire que l’islam considère que la libération d’un homme ou une femme est équivalente à une nouvelle vie qui remplacera celle qui vient de disparaitre par homicide…

Voilà, en partie, la conception de l’islam aux droits des haratines que défend ce Biram… Notre patrie n’a pas besoin d’autres déchirures ; il y en a déjà suffisamment….

En fin, OUI pour la défense de droits des opprimés, oui pour la libération de tous les esclaves en Mauritanie. Mais DEFENSE DE TOUCHER à NOS VALEURS FONDAMENTALES et D’INSULTER NOS SAVANTS.

 


 Tiré de   www.cridem.org

 Source : chergaoui

 

 

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