A.H.M.E.

COURRIER 18:

 

 

 

 

     Le compte rendu de mon voyage

 Nous sommes arrivées le 18 décembre denier à 6H du matin en provenance de Dakar.

 Le bac qui assure la liaison entre les deux villes de Rosso (Rosso Mauritanie et Rosso Sénégal) commence ces navettes qu’à partir de 9H du matin.

 Nous étions pressés, le temps nous fait défaut et  il faut faire avec le système D.

 Nous décidons alors d’embarquer dans une  petite pirogue  direction l’autre rive vers la Mauritanie qu! i m’a vue naître et grandir.

 Nous sommes accueillis par une armée de police à l’arrivée aussitôt suivie la collecte des papiers d’identités comme lors de la cueillette des palmiers dattiers.

 On me signale que je dois retourner vers le Sénégal faute de visas mais Madame   doit juste faire la devise de 50 euros en ouguiyas pour avoir le droit de mettre les pieds  sur le sol Mauritanien.

 Le compte à rebours est  lancé, on me traîne de policier à un autre en vue de me faire cracher quelques billets d’ouguiyas.

Mais ils ont vite déchanté en voyant mon grand frère débarquer dans les locaux de la police des frontières.

 Les appels   vers le commissaire sont faits par le responsable de la police de Rosso qui est un hartani très sympathique que je remercie infiniment au passage.

 Le commissaire demande  juste qu’on me met sous la responsabilité de mon grand frère qui a fait un long trajet pour accueillir son petit frère avec interdiction formelle de montrer mon passeport.

 Bizarrement le jour de mon départ en Mauritanie au matin, j’ai regardé un débat animé par Bios Diallo  à télévision dont le sujet était comment faire décoller le secteur du tourisme en Mauritanie qui est en souffrance actuellement.

 Au cours du débat, tous les invités étaient unanimes que l’état Mauritanien doit faire des efforts de communication afin d’attirer les touristes vers la Mauritanie.

 Il n’empêche que la police routière n’encourage guère les touristes vers la Mauritanie en rackettant systématiquement ces derniers lors de chaque contrôle dans un Halte de police derrière chaque dune surtout à l’entrée de Nouakchott du côté Rosso.  

 Entre Nouadhibou et Rosso, nous avons été contrôler plus de 20 fois et  imaginez-vous qu’il faut payé entre 2000 et 3000 ouguiyas à chaque poste de police ?

 L’exemple de nos voisins Sénégalais, Marocain doit nous servir de leçon, ils ne demandent même pas de visas pour les touristes voila pourquoi les touristes se dirigent vers ces pays.

 De retour vers le Sénégal, j’ai été embêté par la douane sénégalaise pour juste deux couvertures (M’bédjou)  que ma famille a offert à ma femme et je vous assure que vous n’allez pas me croire mais   la douane sénégalaise voulait me confisquer du matériel de thé Mauritanien (M’loumaaine) dont on ne trouve pas au Sénégal en m’accusant de trafic vers le Sénégal.

 Je témoigne ici que la libération de Sidi Ould Cheikh Abdallahi n’a pas été relatée ni à la télévision Mauritanie ni à la radio. Il est clair que c’est ne pas une libération qui vient au fond des tripes mais par contrainte.
Les Mauritaniens ont été informé par les medias étrangers de la libération de Sidi.

 Cette attitude  masque mal  l’impopularité des putschistes  en Mauritanie dont la grogne au sein de l’armée se fait sentir tous les jours.

Tous les Mauritaniens veulent le départ de l’armée afin d’éviter l’embargo sur le pays.

 Je vous remercie.                                                                

Diko hanoune                                                                      

La lutte continue.

 

 

 

 

 

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